Le chêne

Pays
Roumanie (1992)
Date de sortie
mercredi 24 mars 2004
Durée
95 Min
Réalisateur
Producteurs
Parnasse Production, scarabé Films, MK2 Productions, la Sept Cinéma, Le Studio de Création Cinématrographique du Ministère de la Culture (Roumanie) - Une coproduction Franco-Roumaine
Scénaristes
Lucian Pintilie
Format
Dvd 9
Site Internet
Informations
Complémentaires
Filmographie de Lucian Pintilie :

> Niki et Flo (2003 - Quinzaine des réalisateurs, Festival de Cannes, 2003)
> L’après midi d’un tortionnaire (2001 - Sélection Officielle, en compétition, Festival de Venise, 2001)
> Terminus Paradis (1998 - Prix Spécial du Jury, Festival de Venise, 1998)
> Trop Tard (1996 - Sélection Officielle, en compétition, Festival de Cannes, 1996)
> Lumière et compagnie (1995 - Réalisation commune avec plusieurs réalisateurs internationaux)
> Un été inoubliable (1994 - Sélection Officielle, en compétition, Festival de Cannes, 1994)
> Le chêne (1992 - Sélection Officielle, en compétition, Festival de Cannes, 1992, Prix de la Meilleure Interprétation Féminine, Festival de Genève, 1992)
> Scènes de Carnaval (1979 - Ce film a été interdit pendant 10 ans, sortie printemps 1991)
> Pavillon 6 (1973 - Prix du Jury Catholique, Festival de Cannes, 1979, Prix C.I.D.A.L.C., Festival du Film de Pola, 1978)
> La reconstitution (1969 - Quinzaine des réalisateurs, Festival de Cannes, 1970)
> Dimanche à Six Heures (1965 - Grand Prix du « Jury International de la Jeunesse », Festival de Cannes, 1966, Prix Spécial du, Jury, Festival de Mar del Plata, 1966, Prix Spécial des Critiques de Film, Festival de Mar del Plata, 1966, Prix, Spécial du Jury, Festival de Mamaia, 1968, Mention spéciale, Festival du Jeune Cinéma d’Hyères, 1968)
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Roumain
Non
Non
Non
Français
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
95 min
Nb Dvd
1


L’histoire

Bucarest, 1998, avant la chute du régime de Ceausescu. Alors qu’elle vient de perdre son père, Nela décide de quitter Bucarest, préférant enseigner dans une petite ville de province. Non soumise, pleine de rêves et d’optimisme , elle y rencontre un individu comme elle, Mitica, médecin à l’hôpital.

Critique subjective

Lucian Pintilie

Lucian Pintilie fait partie de ce groupe d’artistes et d’intellectuels roumains qui ont décidé de revenir dans leur pays pour participer et aider au changement. MK2 s’intéresse à cet auteur depuis longtemps. Dès le lancement du partenariat entre la France et la Roumanie en 1990, Marin Karmitz a participé à la production de tous les films de Lucian Pintilie, intervenant parfois même comme distributeur. La Roumanie reste le sujet de prédilection du réalisateur, le seul dont il peut parler. Mais parce qu’il aborde des thèmes comme le Mal, la barbarie, les conflits ethniques…il atteint une certaine universalité. Ses films, quelque soient le moment et l’endroit où ils sont vus, sont toujours d’une saisissante actualité.

Biographie

Né le 9 novembre 1933 à Bucarest, diplômé de l’Institut d’Art Cinématographique et Théâtral, Lucian Pintilié devient en 1970, avec la présentation à Cannes de son deuxième film La Reconstitution à la quinzaine des réalisateurs, la figure principale de la naissance tardive du cinéma roumain. Suite à l’interdiction de ce film, il est interdit de travail en Roumanie et s’exile en France. Il y revient en 1990 où il est nommé directeur de la Société Cinématographique de Ministère de la Culture Roumaine. Grâce à la mise en place d’une co-production franco-roumaine, il tourne Le Chêne en 1992. Suivent alors Un été inoubliable (1994), Trop tard (1996), Terminus Paradis (1998), L’après-midi d’un tortionnaire (2001) et Niki et Flo (2003).

A travers ses films, Pintilie développe un regard critique sur lui-même, ainsi que sur le peuple roumain. Regard critique où bien peu ont su lire l’intensité quasi maladive de l’amour qu’il porte au peuple dont il est issu. Il interroge la manière dont un peuple, un être humain peuvent vivre dans un monde apocalyptique, qui n’est qu’une suite de catastrophes.

Avis sur le film

Le chêne est un film dont l’histoire se situe en 1998 avant la chute de Ceausescu et l’impression qu’on en retire c’est une succession de catastrophes à l’échelle individuelle et collective ce qui est confirmé par Lucian Pintilie dans sa leçon de cinéma.

Le film démarre sur un travelling avant rasant le sol ce qui rappelle le début du film un été inoubliable qui commence par un travelling avant dont le point de vue se situe à hauteur d’un cheval. Ces début de film ont comme particularité de ne montrer rien d’autres qu’une trajectoire c’est-à-dire qu’on ne sait pas qui filme, on ne voit personne et le paysage défile jusqu’à ce que le réalisateur nous amène sur la scène du commencement de son histoire.

Lucian Pintilie est un metteur en scène qui place des indices suivant un agencement précis. La première scène du film nous montre un couple couché sur un lit et regardant un film projeté sur un mur de la pièce. Il s’agit de Nela, l’héroïne du film et de son père mourrant qui regarde un vestige de leur vie faste.

Nela assiste à l'agonie de son père, colonel de la Securitate. Fidèle aux préceptes du régime, son père a décidé de léguer son corps à la science. Malheureusement, personne ne veut de lui, ni l’institut médico-légal, qui manque de réfrigérateurs, ni même la Faculté de Médecine et la greffe de cornée est impossible au-delà de 3 heure après que la mort soit intervenue.
La mort du père est le point de départ d’un voyage à travers la Yougoslavie durant lequel Nela va rencontrer un médecin interprété par Razvan Vasilescu, acteur fétiche de Pintilie qui va s’avérer être son alter ego qui passe au travers des crises.


Même si le film se termine sur un massacre des innocents, on retient la force qui anime ce couple traversant ce film dont Pintilie dit qu’il est une traversé des cercles infernaux de catastrophe qui s’enchaînent.

Nela et Mitica vont former un couple quasi mythique se retrouvant sous la coupe du chêne, symbole de force et de vivacité, vision d’une Roumanie par Lucian Pintilie.

Verdict

Un film qui est moins efficace que Niki et Flo ou même un été inoubliable. L’enchaînement de situations tragiques ou comiques finit par donner l’impression d’un grand désordre et on perd un peu le fil de l’histoire. Cependant comme c’est souvent le cas , Pintilie crée quelques images puissantes comme celle du couple sous le grand chêne et des situations inattendues surviennent dans un cercle infernal.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.66:1
Nous n’avons constaté aucun défaut particulier si ce n’est les ratures de la pellicule originale. La définition pourrait être meilleure mais elle est dépendante de la pellicule originale. Le transfert semble de très bonne facture et aucun problème de compression ne nous a sauté aux yeux.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
1.0
Roumain
2.0


Le son de la piste Dolby Digital 2.0 en VO Roumain est préférable à la version Française mono qui est franchement plate et dont les voix sont moins expressives que les voix roumaines originales. La dynamique se réveille sur les passages musicaux mais on ne distingue pas de spatialisation car on dispose d’un son frontal sans latéralisation réelle.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
40 min
Boitier
Amaray


Bonus

Bonus de la Collection Pintilie ( coffret 4 dvd & 3 dvd unitaires)

Des compléments ont été spécialement réalisés pour chacun des films :
> préface de Michel Ciment (critique de cinéma)
> les leçons de cinéma de Lucian Pintilie sur quelques séquences choisies
> des entretiens avec Marin Karmitz (producteur du film Terminus Paradis)
> des entretiens avec Yvon Crenn (producteur du film L’après-midi d’un tortionnaire)
> Les bandes-annonces des films de la collection Pintilie.

Bonus du dvd :
- Préface de Michel Ciment (3 mn)
- La leçon de cinéma de Lucian Pintilie (14 mn)
- Entretien avec Marin Karmitz, producteur du film (10 mn)

Bandes-annonces
- La collection Pintilie (12 mn)

Menus
Les menus sont très efficaces, structurés, hiérarchiques. Des images du film sont en arrière plan.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Préface de Michel Ciment et la leçon de cinéma de Lucain Pintilie