L'histoireLee Daniels est une prostituée incarcérée dans une prison pour femmes dans une île. Les gardiens mènent la vie dure aux occupants de la prison et, pour punir celles qui se battent, ils les enchaînent les unes aux autres. Attachée à sa plus grande rivale, une rebelle de race blanche appelée Karen, Lee décide de s'évader au moment où les compagnes de guérilla de Karen échafaudent un plan pour prendre le pouvoir dans la prison....
Critique subjective
La Blaxploitation
A la suite du sucès du film Sweet Sweetback's Baadassss Song (1971) de Melvin Van Peebles et Shaft (1971) de Gordon Parks, Sr., on est en pleine vogue du film Blaxploitation, contraction de black exploitation. La blaxploitation définissait une nouvelle catégorie du cinéma de genre, avec des Afro-Américains pour héros. En 1973 sort Black Mama White Mama où l'on peut voir en particulier Pam Grier grande représentante du genre avec l'acteur Fred Williamson héros du film
Black Caesar.
De nombreux films ont été réalisé dans le cadre d'expression de la blaxploitation et une culture blaxploitation a vu le jours s'exprimant notamment par la musique black dont James Brown en est un représentant. Il signe d'ailleurs la bande musicale du film ce qui semble très cohérent quand on sait que James Brown vient de la rue et aurait pu être une sorte de
Black caesar tout comme Barry White avant d'être le chanteur de charme que l'on connait.
La blaxploitation continue à inspirer certains réalisateurs tel que Quentin Tarantino dont
Jackie Brown va jusqu'à faire rejouer la panthère de Harlem, Pam Grier des années après les heures fastes de ce phénomène. Les frères Watchosky qui ont fait beaucoup de clins d'oeil à différentes références dans leur trilogie Matrix exploitent aussi ce filon en mettant en scène une galerie de blacks, héros beaucoup mieux représentés que dans les comics.
Depuis le policé et cultivé, Sydney Poitier, la blaxploitation a permis aux populations noires d'accéder à une représentation médiatique cependant que la conquête des titres et des grands prix tels que les césar et les oscar leurs restent rarement accessibles.
Récemment Halle Berry a recu le trophée de la meilleure interprétation féminine pour le film " A l'ombre de la haine " (titre original " Monster's Ball") et Denzel Washington la récompense équivalente masculine pour son rôle dans " Training Day "
En 1989, Denzel Washington avait déjà recu l'Oscar du meilleur second rôle pour sa prestation dans "Glory".
Avant eux seul Sydney Poitier, premier - et jusque là seul acteur de couleur - à avoir décroché l'Oscar du meilleur acteur (en 1963 pour le film " Lilies of the field ", Le Lys des champs de Ralph Nelson), a reçu quant à lui à 78 ans, un trophée honorifique pour l'ensemble de sa carrière.
Le film
Le film commence à accuser son âge car les couleurs semblent passées (elles sont bien restituées mais cela vient surement de l'éclairage originale du film) et le niveau d'aventure parait un peu surané en comparaison d'autres films de la même époque.
On note tout de même quelques passages un peu étonnants tels que la scène de bain dans le centre pénitencière avec la présence d'une gardienne en chef qui se cache pour matter les filles se laver par un petit trou aménagé dans un mur. Elle est en couple avec la chef de la prison.
Son comportement est d'ordinaire plutôt attribué à des hommes dans les films. Sinon on a droit à une petite séance de torture orchestrée par un gros bonnet qui veut obtenir des informations pour piéger les filles en fuite.
Verdict
Un film qui pourra interesser les fans de blaxploitation et de Pam Grier. Pour les autres il faut tenir compte de lâge du film et ne pas s'attendre à une mise en scène aussi péchue que celle de Black Caesar par exemple et encore moins de Jackie Brown.
Le master comportent quelques taches discrètes et qui ne gènent pas le visionnage du dvd. La cmpression est très bonne et les noirs profonds ce qui se vérifie très bien lors de la scène où la surveillante est dans le noir, dissimulée des prisonnières qui prennent leur douche.
La piste audio mono est plutôt claire et on ne peut pas en dire grand chose.
La dynamique est correcte et joue son rôle lors de la grosse fusillade vers la fin du film.
Il n'y a pas de bonus dans cette distribution, seule la bande-annonce originale est proposée.
Bandes-annonces
On dispose de la bande annonce originale du film qui est assez marrante à voir à cause de son côté un peu kitch. Durée (1mn 47)
Menus
Les menus ne sont pas très recherchés et le premier menu qui consiste à proposer un choix de langues pour visionner le film n'est pas forcément du meilleur effet.