Truck Turner

Le phénomène Blaxploitation

Pendant les brêves années seventies, le cinema noir américain eut son heure de gloire. Le style blaxploitation marqua cette époque et, aujourd'hui encore, de nombreux réalisateurs s'en inspirent (Tarantino le premier). Aujourd'hui on parle surtout de remake à l'image de Shaft repris par Samuel L. Jackson en 2000. D'ailleurs Foxy Brown a eu en 2002 des rumeurs sans suites.

Les films de blaxploitation se distinguent par un casting éthnique où les méchants sont souvent blancs justement. La drogue y est un point récurrent et y est diabolisée. De plus, le contournement des lois pour parvenir à ses fins est un élément  moteur. Et oui la morale n'y est pas forcement sauve comme dans les productions des grands studios américains.

Si les films n'ont pas forcément bien vieillis, ils n'en restent pas moins originaux et la musique est devenue culte avec Isaac Hayes (Shaft), Curtis Mayfield (Superfly), Bobby Womack (accross the 110th street), etc. Bref, des thèmes musicaux que le retient mais pas le film. Heureusement, la MGM nous sort en DVD quelques perles du cinema noir des années 70.

 

Truck Turner

Résumé

Truck Turner est un peu comme l'homme qui tombe à pic. Il va chercher ceux qui s'échappent en laissant une ardoise au préteur de caution. Comme il s'est amusé à assassiner un grand ponte de la mafia, tout le monde veut maintenant le refroidir. Truck Turner doit, du coup, flinguer tout ce qui bouge pour sauver sa peau.

 

Critique

On va faire court... et lapidaire tellement la déception est grande.

Isaac Hayes c'est avant tout un super chanteur. On lui doit tout de même le thème de Shaft. Et bien là on s'apercoit que Isaac aurait mieux fait d'attendre un peu pour faire son premier film.

Truck Turner ce sont des dialogues super lourds (sûrement qu'à l'époque c'était supportable), des personnages tellement typés que ca devient comique et un scénario simplissime aux rebondissements ridicules. Pour gâcher le tout, la musique (signée par Hayes lui même) n'est pas franchement réussie : répétitive, monotone et sans la moindre originalité.

Le film essaie d'un côté de dépeindre la dure vie d'un noir fauché, limite dépressif et essaie, d'un autre côté, présenter un film d'action classique avec humour. Malheureusement, la recette ne prend pas.
 

Verdict

Un véritable nanar où il n'y a rien qui peut sauver le spectateur de l'ennui.

Un master vieilli et mal défini avec une colorimétrie faussée et pas mal de tâches. Heureusement la compression est bonne.

A noter la présence de Jacques Balutin dans le doublage.
En VO comme en VF le son est de faible qualité et présente une distorsion importante.

une bande annonce et le néant