Une si belle famille

Synopsis
La famille Gromberg vie à New York et est pour le moins divisée. Alex (Michael Douglas) le père, est un avocat brillant qui ne trouve plus goût à son travail et qui délaisse sa femme Rebecca (Bernadette Peters), psychanalyste. Cette dernière se languie d’être délaissée et est dépourvue devant l’attitude de son aîné Asher (Cameron Douglas) et de son cadet Eli (Rori Culkin). Mitchell (Kirk Douglas) est le patriarche de cette famille, brouillé avec son fils depuis des années il ne conserve des relations avec celui-ci que grâce à sa femme Evelyn (Diana Douglas). A la mort de cette dernière, rien ne va plus et les tentatives de réconciliations devront aboutir quoi qu’il arrive.

Critique subjective : Promesse non tenue
Le casting est pourtant très prometteur, tout le clan Douglas au grand complet, 3 générations de Douglas se côtoient. Tout d’abord Kirk Douglas remis d’une attaque cardiaque, ainsi qu’une de ses femmes, Diana qui n’est autre que la mère de Michael, et pour finir Cameron le fils de Michael. On peut donc s’attendre à ce que tout soit parfait, mais malheureusement le film souffre de trop de clichés purement américains auxquels même le moins regardant des spectateurs ne peut regarder sans en éprouver de la lassitude. Ainsi le couple principal qui bat de l’aile, avec en trame de fond une tentative d’adultère est traité de façon trop superficielle et surtout joué sans réelle conviction. Ensuite viens la relation père fils entre Kirk et Michael Douglas qui même si les acteurs sont irréprochables ne parvient pas à convaincre dans la mesure où la dualité et les propos sont trop édulcorés. Viennent ensuite les enfants qui sont tout aussi stéréotypés que le reste de la famille, ainsi le plus grand rebelle dans l’âme et accessoirement dealer qui ne se soucie pas de son avenir et qui préfère vivre au jour le jour au crochet de ses parents et le petit dernier frêle et timide martyrisé par une bande de jeunes.

Le scénario et les dialogues en question
La performance des acteurs reste bonne et l’on prend même du plaisir à revoir Kirk Douglas  qui semble plutôt bien remis de son attaque cardiaque en 1995 malgré ses difficultés d’articulation, tout comme le tout jeune et non moins pétillant Cameron Douglas qui pour son premier film est des plus convaincant. Le problème vient du scénario et des dialogues. Ainsi les scènes en ressortent convenues et sans grand relief ne permettant pas aux personnages d’être mis en valeur et l’impression est que se sont plus les acteurs qui sont mis en exergue. Produit par Michael Douglas le film se veut un  hommage de leur vivant à toute sa famille proche, père mère et fils réunis dans un même film comme il le dira dans le making of présent dans la section bonus.

Le mot de la fin
Le résultat est donc très moyen et les longueurs du scénario ne sont pas sauvées ni par les comédiens ni par les rares passages arrachant un sourire timide au téléspectateur. Côté technique, l’image est relativement bonne et la partie son est perfectible, les suppléments fournis sont à l’image du film assez moyens.

L’image est proposée au format 2.35.1 16/9, le master présente un grain assez perceptible accentué par la compression qui laisse ça et là des traces mais qui ne sont pas très prononcées. La colorimétrie est relativement bonne, les couleurs ne sont pas très chaudes donnant un aspect un peu terne à l’écran.

Deux pistes sont disponibles, et seule la version originale est disponible en dolby digital 5.1. La piste française se contente d’un simple dolby digital 2.0. La version originale bénéficie d’une très bonne dynamique, ainsi les dialogues sont des plus clairs et précis même lors des passages dans lesquels Kirk Douglas  parle, les voix arrières sont peu sollicitées mis à part certains passages musicaux notamment dans ceux ou Asher mixe de la techno.

La piste française perd non seulement 4 canaux mais c’est surtout la dynamique qui en fait les frais. On perd ainsi un peu en clarté dans les dialogues et sur les passages dans lesquels Asher mixe de la techno. Les niveaux sonores sont trop différents et nécessitent de jouer un peu sur le volume sonore.

Des menus relativement sobres accueillent le visiteur  pour une navigation austère.

Bonus

Commentaire audio du réalisateur
Le réalisateur Fred Schepisi commente d’une façon très monotone et surtout avec une telle admiration pour les prestations des différentes générations de Douglas qu’il est difficile de s’intéresser devant un tel pamphlet.

La famille, ça rends fou (29 minutes)
Ce documentaire sous-titré est à l’image du film un hymne à l’honneur du clan Douglas, chacun des membres ira de son commentaire sur l’autre toujours avec des mots très gentils. C’est un peu la version en image du commentaire du réalisateur et les 29 minutes peuvent paraître longues.

Du cran à revendre, Kirk Douglas au cinéma (7 minutes)
Toujours sous-titré ce documentaire retrace la carrière de l’acteur/ réalisateur producteur au cinéma et c’est ainsi l’occasion de faire la connaissance de ce mythe vivant. Dommage que le ton soit trop admiratif et moins objectif.

Scènes coupées
3 scènes sont proposées ici et aucune d’elles n’apporte quoi que ce soit à l’intrigue du film.

En conclusion, à l’image du film l’intérêt principal des bonus est de recueillir les impressions des membres du clan Douglas sur le tournage du film, sans pour autant apporter quoi que se soit à la substance même du film. Les fans inconditionnels des Douglas apprécieront, les autres resteront probablement de marbre.