Massacre à la tronconneuse

Titre Original
The Texas chainsaw massacre
Genre
Pays
USA (1974)
Date de sortie
mercredi 21 juillet 2004
Durée
85 Min
Réalisateur
Producteurs
Tobe Hooper, Lou Peraino
Scénaristes
Tobe Hooper, Kim Henkel
Compositeur
Wayne Bell, Tobe Hooper
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Oui
Oui
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Guillaume Simon
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
85 min
Nb Dvd
2


L'histoire

 

Un groupe de cinq jeunes gens traversent les Etats-Unis. En chemin, alors qu'il errent en plein Texas, ils croisent le chemin d'un auto-stoppeur qui finit par proférer des menaces à leur encontre. Finalement arrivés à destination, ils se trouvent par hazard dans la maison voisine de celle de l'auto-stoppeur dont le reste de la famille n'a rien à lui envier question démence meurtrière.

 

 

Critique subjective

 

Massacre à la tronçonneuse est un film au titre assez malhonnète voir même carrément mensonger. L'acheteur qui ne connait pas le film est en effet largement trompé sur la marchandise est on peut parier qu'il sera de prime abord deçu. Autant le dire tout de suite, Massacre à la tronçonneuse n'est pas un film gore, quelques gouttes de sang tout au plus sont visibles au cours du film. La fameuse tronçonneuse n'est allumé que trois fois. D'ailleurs, à l'origine, le titre devait être "Headcheese" (fromage de tête). Exit donc les rumeurs non-fondées de films somme de l'horreur graphique au cinéma, de carnage sur grand écran et autre "spectacle insupportable". Ce genre de réputation émane en générale de groupes de gens choqués d'avance qui de toutes façons n'ont souvent même pas vu le film. L'intérêt est en effet bien ailleurs, dans une ambiance unique, glauque et terrifiante, autrement plus efficace que n'importe quel effet sanglant : le réalisme.

 

Fauché comme les blés et en quète de reconnaissance, Tobe Hopper décide de faire un film emprunt de réalisme, petit budget et grandes idées. L'idée lui vient lorsque, durant les fêtes de Noêl il se retrouve coincé dans une grande surface entre une cinquantaine d'acheteurs fous furieux. Son regard se tourne alors vers un étalge complet de tronçonneuses. Dans l'ésprit du cinéaste en devenir pour qui tout peut être sujet à un futur scénario l'idée surgit aussitôt : et si il prenait l'un de ces engins pour se frayer un passage... et si il racontait l'histoire d'un type qui tue avec une tronçonneuse... Les détails de l'histoire sont vites établis, écrits et fignolés avec l'aide de Kim Henkel, son co-scéanriste. L'entente sera bonne entre eux, à un désacord près... 

 

Hooper nous narre donc cette histoire semi-fictive (seul Leatherface est vaguement inspiré d'un tueur en série ayant existé) de cinq jeunes gens qui parcourent le Texas pour finir par se retrouver traqués par une famille de tueurs au chômage. Car, si le film tend en effet le plus souvent vers l'horreur absolue et réaliste (offrant au passage sa ration à l'amateur de glauque) il a aussi une dimension sociale à ne pas négliger. Le fait que les "bad guys" soient tous sans emploi démontre que le climat social régit fortement les comportements, et la tendance aux victimes de ce dernier à franchire plus ou moins facilement les limites. Dans le film, le chômage est causé par la technologie. Les anciens abatoirs sont fermés au profit de nouvelles infrastructures automatisées. Hooper, réac ?

 

Le film en lui-même est totalement barré. Les personnages rivalisent littéralement de démence et même après cinq volets de Massacre..., la famille originale reste la plus dingue. L'auto-stoppeur, fan d'auto-mutilation et de torture tant physique que mentale, le cuisinier, préparateur de ragôuts à la bidoche humaine et violent compulsif (tant envers ses proies que sa propre famille), le grand-pêre, centenaire sénile et sadique et enfin Leatherface, le seul personnage qui a clairement un semblant de nom, fils à tout faire de la famille, le visage caché sous un masque de chair humaine et celui qui tient la tronçonneuse. Le seul désacord de Hooper et Henkel concerne d'ailleurs ce personnage. Henkel voyait en lui un travesti. D'ailleurs, si on fait bien attention, on remarque qu'il passe par trois masques différents durant le film, celui d'un homme, d'une femme, et d'une vieille femme. Il devait à l'origine même porter des robes. Pour cette fois, l'opinion de Hooper l'emporta, mais Henkel a depuis réalisé sa vision avec le nullisime Massacre à la tronçonneuse : the new generation, le quatrième volet de la saga.

 

Côté face, nos héros sont très caricaturaux. Effet voulu par les auteurs, ces cinq personnages (groupe aussi important que celui des tueurs si l'on compte la mêre qui est en fait momifiée) marchent en plein dans l'amérique des années 70. Mini van, personnage d'ingénue, de fille maline, de forte tête, d'intello et de comique de service, il ne manque plus que Scoobydoo et on jurerai voir la Mystery machine les fleurs en moins. Pourtant cette vision idyllique de la "normalité" va vite s'éffriter dès le premier contact du groupe avec l'un des membres de la famille, dès lors ils prennent le chemin d'une spirale descendante qui menera à la mort pour la plupart et à un retour à un état animal pour la dernière d'entre eux. Régresser au niveau de ses ennemis, dans le film, la seule façon de survivre ?

 

Aujourd'hui encore, Massacre à la tronçonneuse est un film qui fait école. Il est resté et reste toujours une référence. Souvent imité (y compris par Hooper lui-même au travers de films assez moyens tels que Le crocodile de la mort ou Massacre dans le train fantôme) mais toujours pas égalé.

 

 En conclusion

 

Un classique du cinéma d'horreur, Massacre à la tronçonneuse vaut mieux que sa simple sulfureuse réputation. Si les effets gore sont quasiment invisibles, il en est tout autre chose de l'ambiance glauque et macabre qui se dégage du film. Une nouvelle preuve que les bonnes idées bien utilisées remplacent aisement les moyens démesurés des productions hollywoodiennes.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
L'image est à la hauteur des attentes. Sans pour autant perdre ce grain et cette palette de couleurs spécifique au film elle surprend par sa propreté. La compression est parfaitement maitrisée et alterne sans mal les scènes surexposées et de nuit. Une réussite.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Français
5.1
Français
1.0
Anglais
2.0
Anglais
4.0


LA déception. Pour la plupart d'entres nous, nous avons connu Massacre... il y a quelques temps déjà, et en tout cas au moment où le DVD n'existait pas et où se procurer la VO d'un film n'était pas si aisé. Ainsi, nous sommes beaucoup à avoir découvert le film dans une VF que nous avons apprit à apprécier. Bref, nous avons toujours connu le film ainsi. Cette nouvelle édition, comme l'ancienne, est pourtant pourvue d'une toute nouvelle VF conçue avec de nouveaux acteurs et des dialogues sensiblement modifiés. Le résultat est vraiment très mauvais (impression sans doute très renforcée par le fait qu'elle n'est justement pas celle que nous connaissons), les voix ne semblent plus coller aux personnages, les changements dans les dialogues dérangent... Bref, on est alors obligé de se rabattre sur la VO. Car, si il est de bon ton (justifié) de préférer la VO pour conserver les souhaits originels de l'auteur, il s'agit pour beaucoup d'une nouvelle expérience et d'une toute nouvelle approche du film. Approche forcée qui plus est.

 

Hormis cet aspect la qualité sonore est au rendez-vous. La VF est claire et ses effets sont très satisfaisants (appuyés par le système Arkamys). Les puristes pourront se rabattre sur une version mono expurgée des effets 5.1. La VO surround est elle aussi très efficace et de toutes manières, le choix à adopter dans cette présente édition.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray


Très complète pour un tel film (on ne penserait pas qu'autant de matériaux existeraient encore) l'interactivité est souvent passionnante car provenant d'images d'archives jamais vues auparavant et exhumées pour ce DVD.

 

- On commence par un commentaire audio très intéressant réunissant Tobe Hopper, Daniel Pearl (chef opérateur du film, fonction qu'il reprendra sur le remake) et Gunar Hansen (Leatherface). Regorgeant d'anecdotes, très honnete (entre regrets, défauts commentés et personnes peu aimées ça balance pas mal) il est passionnant à suivre et ne fait que très peu doublon avec les différentes interviews.

- Autre bonus disponible sur ce premier DVD, les bandes-annonces des 4 épisodes de Massacre à la tronçonneuse, dont l'intérêt va en décroissant, à l'image des films. Si le second est une relecture inversée du premier par son auteur (autrement dit gore et outranciére), le troisième est simplement mauvais (à noter tout de même le rôle de cow-boy cannibale endossé par Viggo Mortensen) et le quatrième carrément minable.

 

- Scènes coupées : une poignée de scènes coupées sont proposées, pour les non-connaisseurs, elles sont relativement anecdotiques, pour les fans, elles constituent une vraie curiosité. Parmis celles-ci, on en notera principalement deux. Tout d'abord un rapide retour sur l'auto-stoppeur après qu'il se soit fait repasser par le camion, puis, celle, très bizarre, de Leatherface se maquillant avant le diner. Cette scène montre de façon très claire que Leatherface est un travesti dans le film (idée du scénariste Kim Henkel qui d'ailleurs l'exploitera à fond dans son Massacre à la tronçonneuse 4).

- Bêtisier : un bêtisier pas vraiment drôle mais intéressant à suivre car il montre l'envers du décor (il s'agit ici des seules images du tournage disponibles).

- Images inédites des décors et accessoires : images tournées à l'époque du tournage des différents décors et accessoires fabriqués pour les besoins du film, montés sur la musique du film, ils sont une curiosité qui sucite l'intérêt.

- Interview de Tobe Hooper : une interview intéressante qui ne répète pas les autres bonus. D'une durée de 25 minutes elle est bien montée mais maleureusement entrecoupée d'un sketch ou de mini clips totalement crétins (vraissemblablement tournés pour l'occasion, on a réellement l'impression qu'ils ont été confiés au fiston du producteur et qu'il a fait tout ça dans sa cave en une après-midi...) cela confère d'un coup au DVD un aspect amateur très malvenu en complet porte à faux avec la qualité du contenu.

- A familiy portrait revisited : documentire d'une cinquantaine de minutes (contrairement aux 70 annoncés sur la pochette) tourné en 1988. Il nous permet de retrouver la famille tronçonneuse au grand complet qui nous racontent leur expérience de tournage qui, à la fin, en est arrivé à un point où ils devenaient réellement fous !

- L'horreur dans la peau : plus intéressant, ce documentaire tourné pour l'occasion de cette réedition. Au lieu de repartir interroger Tobe Hopper et Cie, l'équipe se concentre sur le phénomène Massacre, sa création, sa production, sa sortie, son impact, sa censure, sa réputation. Le documentaire laisse la parole a des protagonistes bien français, des spécialistes du cinéma aux journalistes en passant par Jack Lang (qui leva la censure sur le film) et l'inévitable expert en tueurs en séries Stéphane Bourgoin.

- Affiches et visuels d'archives : photos de plateau et du film, affiches et publicités.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage