Le crocodile de la mort

Titre Original
Eaten alive
Genre
Pays
Etats-Unis (1977)
Date de sortie
mercredi 8 juin 2005
Durée
86 Min
Réalisateur
Producteurs
Mardi Rustam
Scénaristes
Alvin L. Fast, Kim Henkel, Mardi Rustam
Compositeur
Tobe Hooper, Wayne Bell
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Non
Non
Anglais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
86 min
Nb Dvd
1


L'histoire :

Une prostituée ayant quitté son bordel, un couple et leur petite fille, deux personnes à la recherche d’une disparue, un jeune redneck et sa petite amie d’un soir ... tous se rendront au Starlight hotel tenu par le vieux Judd mais peu en ressortiront vivants.

Critique subjective :

Lorsqu’il sort sur les écrans en 1974, Massacre à la tronçonneuse crée l’électrochoc que l’on connaît. Sans prévenir, le film imprime sa marque au fer rouge dans l’histoire du cinéma et son impact s’avère véritablement considérable dans la mesure où l’oeuvre sera peut-être encore plus marquante qu’une Nuit des morts vivants et qu’une Dernière maison sur la gauche, deux métrages sortis peu de temps auparavant (respectivement en 1968 et 1972). Qui qu’il en soit, une chose est sûre : le cinéma d’horreur ne sera jamais plus le même après cette époque bénie. Trois années après Texas chainsaw massacre, c’est donc un Tobe Hooper attendu au tournant qui réalise Le crocodile de la mort, titré Eaten alive et parfois Death trap dans la langue de Shakespeare. Deuxième long-métrage du barbu texan, Le crocodile de la mort est globalement mal reçu au moment de sa sortie. Avec presque trente ans de recul, le film apparaît aujourd’hui comme un titre important dans la filmographie d’un cinéaste dont la carrière a parfois fortement tendance à battre de l’aile (voir, par exemple, son navrant Crocodile réalisé en 2000).
Avec un scénario basique (des gens arrivent dans un hôtel perdu et son tués par son propriétaire) et un décor quasi-unique (le Starlight hotel, une bâtisse délabrée et moisie à côté de laquelle le Bates motel aurait presque des allures de Ritz), Le crocodile de la mort ressemble à une pièce de théâtre démente se déroulant entièrement de nuit. Ici, Tobe Hooper instaure brillamment une ambiance moite et déliquescente, une atmosphère étouffante et glauque (cf. la scène de prostitution qui rivalise avec celle du Maniac de William Lustig). Autant dire que le spectateur est aussitôt immergé dans un univers des plus déplaisants, ce qui est indubitablement l’un des objectifs du métrage.
Dans ce décor capiteux et malsain évoluent des personnages complètement à leur place : une prostituée, une vieille maquerelle repoussante, un père de famille fou à lier ... Sans oublier Buck (et sa célèbre réplique « I’m Buck and I want to fuck »), un personnage qui inspirera Tarantino pour son Kill Bill volume 1 (il en reprendra même le prénom) et incarné par le débutant Robert Englund, un acteur encore loin d’enfiler le masque du tueur griffu de Elm street (ce qu’il fera en 1984). Mais le personnage principal du Crocodile de la mort est sans conteste le vieux Judd, tenancier du Starlight hotel et psychopathe à ses heures interprété par un Neville Brand qui livre une prestation hallucinée.
Loin des visuels naturalistes et quasi-documentaires de Massacre à la tronçonneuse, Le crocodile de la mort est esthétiquement très travaillé, une opposition posée d’emblée par une première image hautement symbolique : un plan de la lune alors que Texas chainsaw massacre s’ouvrait sur celui du soleil. La volonté de Hooper est claire : renouer avec le cinéma d’horreur des années cinquante et le film de studio, le tout mâtiné de touches gothico-baroques évoquant les adaptations de Poe par Corman et le giallo transalpin. Dans Eaten alive, la mise en scène et le montage sont comme contaminés par la folie ambiante et Hooper fait durer les scènes pour accentuer la sensation de malaise, y compris les séquences gore (des meurtres bien sauvages au râteau ou à la faux), le tout étant parasité par des effets sonores criards et stressants.

Verdict :
Au final, le principal tort du Crocodile de la mort a peut-être été de succéder à Massacre à la tronçonneuse et, pus globalement, d'arriver au mauvais moment dans l’histoire du cinéma d’horreur. Prenant le complet contre-pied du chef-d’oeuvre de 1974, Eaten alive est un film assez bancal car Hooper du faire maints compromis avec la production mais il a au moins le mérite de prouver encore une fois que le cinéaste texan n’est pas l’homme d’un seul film.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une image de bonne tenue. Le principal défi représenté par le passage sur support DVD est relevé haut la main par l’éditeur. Pour être un peu plus clair : les couleurs du métrage sont parfaitement mises en valeur dans cette édition. Luminosité, contraste et compression sont de qualité et, chose importante, le format original du film est respecté. Seuls un léger grain (dont on ne sait pas véritablement s’il s’agit d’un choix artistique ou non) et quelques défauts sur le master (rayures) viendront parfois légèrement ternir le rendu global.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
2.0
Français
2.0
Un dolby digital 2.0 très correct en V.O. comme en V.F. L’ensemble est clair et déploie une dynamique très respectable pour un film de cet âge. Les effets sonores viennent nous vriller le crâne mais tel est leur finalité dans ce film. A noter, pour terminer,  que les doublages français sont des plus corrects.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
35 min
Boitier
Amaray
  • Liens Internet.


 
  • Bande annonce (2 minutes).


 
  • Le crocodile de la mort, jeu de massacre : entretien avec Jean-Baptiste Thoret (13 minutes) : cinéphile érudit, Thoret resitue le film dans son contexte historico-cinématographique, revient sur le cahier des charges imposé à Hooper (la présence du crocodile notamment), l’importance des décors et les liens entre Eaten alive et Texas chainsaw massacre.


 
  • Dissections reptiliennes : commentaire de séquences par Jean-Baptiste Thoret (20 minutes) : une analyse très pertinente, tant au niveau du fond que de la forme. Il est donc fort dommage que monsieur Thoret n’ait pas commenté l’intégralité du métrage.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
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Bonus Cachés
Court Metrage