Azumi

Genre
Pays
Japon (2004)
Date de sortie
jeudi 9 septembre 2004
Durée
119 Min
Réalisateur
Producteurs
Mataichiro Yamamoto et Toshiaki Nakazawa
Scénaristes
Isao Kiriyama, Yu Koyama et Rikiya Mizushima
Compositeur
Taroh Iwashiro
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Nicolas Polteau
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
119 min
Nb Dvd
3


Autour du film
La genèse du projet

Azumi - Shogakukan en japonais - est à l’origine un manga populaire créé par Yû Koyama. Fort de ce succès d’estime, le producteur Mataichirô Yamamoto proposa à Koyama d’adapter le manga au cinéma. Ce dernier s’enthousiasma à l’idée de donner vie à son manga sur grand écran. Mais pour cela, le producteur devait trouver un réalisateur capable de retranscrire cet univers avec fidélité. Après plusieurs essais infructueux, on lui recommanda de visionner Versus de Ryûhei Kitamura. Il est aussitôt emballé et lui demande s’il désire mettre en scène Azumi. Kitamura lui assure son accord (adapter Azumi au cinéma lui avait déjà traversé l’esprit). Il fallait maintenant trouver une jeune fille sachant manier le sabre avec habileté. 300 personnes ont été auditionnées pour le rôle d’Azumi et c’est finalement Aya Ueto qui a été choisie.
Une écriture douloureuse

L’écriture du scénario fut très douloureuse et s’étala sur près d’un an. Ne voulant pas d’intervenant extérieur, le réalisateur et le producteur décidèrent de l’écrire tous les deux. Faute d’inspiration, Ryûhei Kitamura laissa le soin à Mataichirô Yamamoto d’élaborer le script. Celui-ci s’exécuta péniblement sous le pseudonyme Rikiya Mizushima car selon lui, un producteur ne devrait pas être à l’origine du scénario. Les deux hommes se rencontraient assez souvent pour des réunions de travail pour discuter de l’évolution du scénario, et celles-ci prenaient fréquemment une fâcheuse tournure (dispute) !
Une préparation difficile

La plupart des acteurs n’avaient jamais tenu un sabre. Dans le film, ce sont de véritables tueurs, il fallait par conséquent leur apprendre les rudiments de cette arme. La préparation dura près de 3 mois ! Les acteurs ne disposaient généralement pas de doublures. Aya Ueto qui joue Azumi, avait deux doublures mais celles-ci n’eurent que peu de travail à accomplir étant donné qu’Aya Ueto réalisa près de 95% des plans ! Elles intervenaient seulement si Aya était dans l’incapacité d’effectuer les mouvements voulus.
Résumé

Azumi (Aya Ueto), jeune fille orpheline, est recueillie par un ancien guerrier du Japon féodal, maître en arts martiaux. Loin de toute civilisation, elle va apprendre avec neuf autres jeunes garçons les meilleures techniques de combat au sabre. Après plusieurs années d’entraînement et de perfectionnement, les dix compagnons, devenus de puissants guerriers assassins, doivent partir accomplir leur première mission : tuer un important chef de clan...
Critique subjective

Faute d’avoir pu être distribué en salles, Azumi arrive directement en vidéo accompagné d’une solide réputation chez les inconditionnels du genre (wu xia pian). Ce n’est certainement pas par hasard que Ryûhei Kitamura - auteur du très remarqué Versus (2000) - fut choisi pour transposer ce manga sur grand écran, ses qualités de réalisateur sont indéniables. Quant au scénario, parfois plus proche d’un jeu vidéo que de la réalité, il n’en demeure pas moins d’être efficace.
Un jeu vidéo réel

Tiré d’un manga populaire au Japon, Azumi navigue entre deux eaux. D’un côté, le film s’inscrit au début dans le réalisme avec une histoire plausible et des personnages aux caractères détaillés (encore plus accentué dans la version longue). D’un autre côté, plus le film avance dans le temps, plus les situations deviennent invraisemblables comme le combat final où Azumi tue 200 hommes ou bien lorsque celle-ci parvient - par on ne sait quel moyen - à sauter sur un bateau en pleine mer alors qu’elle n’a aucune embarcation ! Autre point désagréable, certains nouveaux personnages frisent la caricature comme l’homme-singe ou le méchant à la robe blanche tenant en son bec une rose ! Force est de reconnaître que l’ambiance jeu vidéo (on se croirait par moment dans Soul Calibur) a son charme par moment, cependant un peu plus de sérieux aurait été salutaire pour faire évoluer l’histoire vers une autre dimension !
Des combats brillants !

Ryuhei Kitamura signe avec Azumi son premier film pour un studio japonais, après avoir réalisé quelques films indépendants. Non seulement, il se joignait à un système mercantile (même si on est loin des pratiques hollywoodiennes), mais il dirigeait également - pour la première fois - un manuscrit dont il n’était pas l’un des auteurs. La pression était proportionnelle à la tâche qu’il l’attendait ! Au final, le résultat est superbe. Les chorégraphies des scènes de combat sont parfaitement orchestrées, la technique employée (grue, steadycam, caméra en mouvement pivotant sur un axe à 360°, effets spéciaux) permet de filmer ses scènes avec un esthétisme magnifique. Enfin, signalons une troupe d’acteurs aux performances physiques étonnantes !
Verdict

Fort d’un talentueux réalisateur, Azumi s’avère être une oeuvre atypique où les combats règnent sans partage ! Même si tout n’est pas parfait (scénario), le plaisir des yeux, lui, est bien réel ! Pour les fans du film, la suite est en préparation.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Le transfert sur le support numérique ne souffre d’aucune incohérence notable. Les couleurs sont fidèles à la réalité avec notamment des noirs profonds. En outre, le piqué de l’image est agréable avec des détails relativement fins. On dénote seulement lors des quelques scènes sombres (cf. 9’15), des légers artéfacts de compression. Tout n’est pas parfait mais le résultat est tout de même très satisfaisant !

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1
Anglais
5.1


Version cinéma. Trois pistes sont proposées : la VF Dolby Digital 5.1 (448 kbps), la VF DTS 5.1 (mi-débit) et la VO Dolby Digital 5.1 (448 kbps). Grande satisfaction d’Azumi, le mixage sonore. Celui-ci s’avère idéalement dosé, les effets multidirectionnels sont nombreux tout en étant précis (cf. 58’ : sabres se déplacent sur l’ensemble des enceintes ; cf. 73’30 : chants d’oiseaux sur surrounds). De même, les basses démontrent que le caisson n’est pas éteint (cf. 21’41). Enfin, la musique fait preuve d’une belle vélocité (parfois un peu trop !). Côté différences entre les pistes, les caractéristiques sont proches même si on dénote une VO légèrement plus dynamique.

Version longue. Deux pistes sont présentes sur le DVD : la VO Dolby Digital 5.1 (448 kbps) et la VO DTS 5.1 (mi-débit). Ces deux pistes sont sensiblement identiques à la VO présente sur la version cinéma, par conséquent rien à redire, c’est du haut de gamme !

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
120 min
Boitier
Digipack


Menus

Les menus sont de qualité même si l’on regrettera une animation plutôt minime !
Suppléments (vost)
DVD 1 : version cinéma du film (1h59) en VF Dolby Digital 5.1, VF DTS 5.1 et VO Dolby Digital 5.1.
DVD 2 : version longue du film (2h13) en VO Dolby Digital 5.1 et VO DTS 5.1.

La version longue permet d’approfondir davantage la psychologie des personnages, et notamment, celui d’Azumi. Par exemple, cette version montre - après l’affrontement final - Azumi se remémorer les heureux souvenirs qu’elle a eus avec ses compagnons. Note :  Les scènes ajoutées ou rallongées ne sont pas plus gores que sur la version cinéma !
DVD 3 :
  •  Making of (41’). Ce reportage sur le film nous dévoile les coulisses du tournage avec de nombreuses images des scènes de bataille et du combat final. Celui-ci est fréquemment ponctué par les interventions du réalisateur, des acteurs, du décorateur, etc. En outre, les anecdotes ne manquent pas ! On apprend notamment qu’Aya Ueto (Azumi) a été blessée par un sabre lors de la première journée de tournage. Un making of très intéressant.


 
  •  Au coeur de la bataille (85’). Ce long documentaire fait d’interviews permet de découvrir la genèse du projet, l’élaboration du script, le choix des acteurs, la préparation de ces derniers pour les combats et la réalisation du montage. Deux personnes reviennent constamment au fil du documentaire, ce sont le réalisateur (Ryûhei Kitamura) et le producteur (Yamamoto Mataichirô). Les deux membres forts du film sont questionnés sur les différentes phases du film. Au vu de leurs réponses, on s’aperçoit qu’Azumi fut une entreprise bien compliquée à mettre en chantier. De même, on apprend que les relations entre les deux hommes étaient parfois très tendues voire plus. Cette tension semble apaisée, étant donné les nombreux rires du réalisateur à propos de ces frictions. Outre cela, les informations apportées sont passionnantes, les anecdotes foisonnent, les fans du film seront ravis ! Quelques informations ont déjà été évoquées dans le précédent documentaire, excepté ces répétitions il s’avère captivant, fourmillant d’informations !


 
  •  Croquis et dessins sur les personnages et les lieux.


 
  •  Promotion. Bandes-annonces du film (4’20), spots TV (50’’) et clip vidéo (4’40).
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage