L'histoire :
A la suite d’un incroyable quiproquo, Papillon, une jeune femme écrivain officiant dans la littérature érotique, se retrouve au centre d’un règlement de compte entre mafieux. Faisant croire à une vengeance de la Rose Noire (une héroïne de télévision des années 60), le jeune femme reprend une vie de routine, protégée par le naïf et trouillard inspecteur Lui Kei. C’était sans compter avec deux disciples de la mystérieuse Rose Noire qui réapparaissent et la kidnappent …
Critique subjective :
La rose noire est l’ovni de la collection Asian Connection. Pas parce que ce qu’on y voit est étranger à ce que Hong Kong peut produire comme comédie mais parce que ce film est un vrai patchwork de trucs et de scènes qu’on a pu voir dans d’autres films et mangas. Le film est plutôt décevant. Le jeu des comédiens est expressif et exagéré comme dans un certain nombre de film chinois et de mangas. Certaines réactions des personnages semblent directement repiquer sur celles de personnages d’animés.
On a droit à un meddle de gags qui semblent tout droit sortis d'un Tex Avery.
Tony leung Ka-Fai (ou Tony Leung Kar-Fai) est utilisé dans ce film un peu à contre-pied des autres films qui sont sortis en France. Il a joué dans un certains nombre de films de qualité dont l’Amant (1991). Un film marquant qui révèle le talent d’un comédien prometteur. Sa participation à La rose noire semble un peu étrange mais on peut modérer cet avis quand on sait que Wong Kar Wai (In the Mood for Love, Happy Together, 2046) a co-écrit le scénario du film sous un nom d’emprunt.
Lui Kei, Le personnage du policier interprété par Tony Leung Ka-Fai est un poil frimeur et ringuard, sapé comme un lord. Dans ce rôle Tony Leung passe d’une image stéréotypée du beau gosse à celle d’un pauvre type martyrisé par des femmes particulièrement hystériques et allumées dans ce film alors que lors de sa rencontre avec Papillon, la jeune écrivain, il joue au dur. Comme il dit il se veut aussi beau et bon que bien.
La jeune Papillon est une jeune femme divorcée qui écrit des histoires érotiques pour vivre. Son amie lui propose d’écrire un scénario pour un film au titre évocateur : la salope en chaleur. En mal d’inspiration elle s’étonne qu’on l’on puisse envisager une relation entre un humain et un lapin.
Les deux personnages féminins qui représentent des disciples de la fameuse Rose noire (une héroïne de télévision des années 60), sont particulièrement étonnantes par leur folie. Il s’agit de deux sœurs dont l’une est complètement dérangée depuis qu’elle a abusée d’une puissante technique de combat (l'art du paté impérial foudroyant, eh eh et on se marre :D) et l’autre cesse toute activité pour s’entraîner au petit moulinet dès qu’elle entend le son d’une cloche appartenant à leur maître. Ce duo donne lieu à un enchaînement de bizarreries (travestissements nombreux et variés) qui en emprunte autant au dessin animé (personnage qui disparaît et réapparaît n’importe où dans le cadre, bafouillage incompréhensible) qu’au film d’arts martiaux et de sabre (on a droit à plusieurs combats qui nous ramène dans le monde du film de combat).
La bande son n’échappe pas au collage de références avec un repiquage du thème musical de James Bond (31 ème minute).
On assiste à une sorte d’hommage à différents genres cinématographiques du cinéma asiatique avec plus ou moins de bonheur : Kung-Fu, super-héros, chansons, humour et fusillades.
Verdict :
Un DVD qui sera diversement perçu mais reste un ovni dans cette collection par son côté décalé. Si vous aimez globalement la culture du film Hong Kongais et les animes, peut être apprécierez-vous ce film. Cependant il ne faut pas s’attendre à un chef-d’œuvre.
Comme sur Big Bullet et les autres titres de la collection la piste audio Dolby Digital 2.0 cantonais n’exploite pas les surrounds contrairement à la version française. On a une qualité similaire sur ces volumes. Les pistes audio sont satisfaisantes pour ce film.