Kill Bill : Vol 2

Genre
Pays
USA (2004)
Date de sortie
jeudi 25 novembre 2004
Durée
130 Min
Réalisateur
Producteurs
Lauxrence Bender
Scénaristes
Quentin Tarantino
Compositeur
RZA, Robert Rodriguez
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
Le coffret collector contient, outre les 4 DVD des films, les bandes originales (indispensables, surtout la première) un livre de 100 pages bourré de superbes photos et un jeu de photos.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Oui
Le Film
Critique de Guillaume Simon
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
130 min
Nb Dvd
2


L'histoire

Après avoir dessoudé O'Ren et ses Crazy'88 et recherché des informations non sans avoir rêglé son compte à Vernita Green, la numéro 2 de sa liste, The Bride se rend vers son objectif numéro 3, Budd...

 

Critique subjective

Kill Bill en avait bluffé beaucoup. Un concentré d'action comme on en avait rarement vu, un hommage aux films de sabres japonais dans sa seconde partie, plusieurs références à De Palma (entre autres), une véritable mythologie construite, une séquence d'animation japonaise (magnifique) en plein milieu du film, une superbe Bo reprise à toutes les sauces (en particulier un morceau bien précis entendu un peu partout à la télévision dont dans le générique de Téléfoot... quelle originalité), une des causes du regain d'intérêt pour les films de la Shaw Brothers... bref, une parfaite introduction en guise d'amuse-gueule pour le volume 2. Le volume 2 ? Il faut dire qu'au départ, ce n'était pas vraiment prévu comme ça.

Quand Tarantino part faire Kill Bill, c'est pour faire un film, un seul, ce n'est que bien après le tournage que la nouvelle tombe : Kill Bill sera coupé en deux parties (sabré plutôt) afin de correspondre, soi-disant, à la vision du réalisateur de Reservoir Dogs. On peut se demander si cette raison n'est pas plus liée au succès des suites tournées à la chaîne tel le Seigneur des anneaux ou Matrix... Toujours est-il que le film est bel et bien sortit en deux temps, et, au final, les durées additionnées (3h30 hors générique de fin) ne justifient pas vraiment la coupe. Plus discutables encore sont les choix concernant la sortie DVD. Après un volume 1 sortit en grande pompe (et ayant d'ailleurs très bien marché) le volume 2 sort... uniquement dans un coffret collector renfermant les deux volumes, les deux BO et quelques gadgets et ce couvrant, comme de juste, la fructueuse période de Noël. Le volume 2 ne sortira seul à la vente qu'en janvier, après la bataille donc. Dommage pour tous les acheteurs du Volume 1...

Cette coupe est d'autant plus désagréable qu'elle crée un réel déséquilibre. Séquences d'action pure et séquences dialoguées se retrouvent pour la plupart respectivement reléguées dans le Vol 1 et le Vol 2. Si Vol.1 jouait clairement la carte de la surenchère, Vol.2 pose ses personnages, donne de tout nouveaux éclairages et nous démontre surtout que le méchant n'est peut-être pas si mauvais que cela... car, hormis Elle Driver qui est vraiment présentée comme la garce des garces, et mis à part Budd dont on ne sait pas réellement pourquoi il s'est retiré des affaires de son ainé (alcoolisme, dégoût... certainement le second suivi du premier) c'est bien du fameux Bill dont on parle avant tout, et c'est précisément là que se situe toute la force du film.

Bill est LA star du film. En plus d'être très présent, le personnage prend des tournures inattendues, on découvre qu'il n'est pas unique responsable de la situation et que la mariée ne fut pas non plus une ange à son égard, on le voit en papa poule, en mari aimant, en chef de famille... bref, tout sauf le caïd sans pitié que l'on croyait découvrir... Mais le personnage ne serait rien sans un interprète hors pair. David Carradine impressionne véritablement. C'est bien simple, il vole la vedette dans toutes les scènes où il apparaît, donnant même un relief nouveau à ses scènes présentes dans le volume 1 (où on ne voyait pourtant pas son visage) et s'impose véritablement dans la saga toute entière aux côtés de Uma Thurman au rayon des personnages marquants du film.

On peut reprocher certaines choses à Tarantino (un certain ego, un pompage systématique d'autres films...) mais une chose doit être admise même par ses plus fervents détracteurs : il a un talent indéniable pour remettre à flot les stars déchues. Que ce soit John Travolta (qui doit tout de sa seconde carrière à Tarantino), Pam Grier (qui lui doit la reconnaissance d'un nouveau public et son plus beau rôle), Robert Forster (idem) ou maintenant David Carradine (qui détient d'autres grands rôles à son actif mais qui trouve ici en tout cas le plus marquant) il a remis ces gloires passées au goût du jour et de la mode avec brio.

Si Tarantino a déjà su démontrer ses grandes qualités de dialoguiste, ce qui est, au passage, l'une de ses qualités majeures, il nous le prouve une fois encore avec un film très bien écrit. Problème cependant : les répliques font nettement moins mouche que par le passé et les dialogues ne sont finalement que purement fonctionnels dans 80% des cas alors qu'ils étaient le véritable moteur des trois films précédents du réalisateur. Certaines scènes restent superbement écrites (particulièrement les face à face The Bride/Bill) mais on reste tout de même sur sa faim sur l'ensemble.

Pourtant la magie opère encore une fois. Malgré quelques (petits) défauts, Tarantino nous entraine à nouveau sans mal dans son univers de gangsters, de références, de musique et de sabres... même si, objectivement, ces défauts sont existants, ils s'effacent à la vision tant le film procure un plaisir cinéphile immédiat. Par ailleurs, si l'on regarde le film dans son ensemble (le Vol 1 suivit du 2) la cohérence est immédiatement plus évidente. On attend maintenant avec impatience le coffret du film remonté (un seul film) dans un ordre différent.

 

 En conclusion

En quatre films, Tarantino nous aura livré quatre incontournables. Kill Bill ne déroge pas à la règle et offre un excellent spectacle entre le film d'auteur (Kill Bill est un film très personnel), le film de divertissement pur et le pot pourrit référentiel. Un indispensable.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


A l'image de celle du volume 1, l'image de Kill Bill ne déçoit pas, elle se situe même au dessus de son homologue américaine. Les couleurs sont fidèles à celles vues au cinéma, contrastes et définition itou. Le grain et la surexposition parfois présentes sont volontaires et sont, encore une fois, parfaitement restituées.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1


Trois pistes nous sont proposées, la française 5.1 et son homologue DTS et anglaise 5.1. La DTS anglaise a disparue depuis le volume 1 et c'est bien dommage, le film étant à voir de impérativement dans cette version, infiniment meilleure. Le son est, sans être aussi agressif que celui du volume 1, très efficace. Si le volume 1 était celui de l'action, le volume 2 est celui des dialogues. Les joutes sont le plus souvent verbales ce qui n'emêchent pas le film d'avoir ses scènes phares au niveau sonore : l'enterrement de Béatrix où la spatialisation est parfaitement maîtrisée, le combat The Bride-Elle plutôt soutenu niveau effets ou la musique (dont le très long générique final qui se regarde d'ailleurs avec plaisir). On est facilement immergé dans l'ambiance et qu'importe si nombre de scènes sont avant tout frontales, ce sont après tout des scènes de dialogues pures, les scènes d'actions n'en sont que plus percutantes. La piste DTS apporte un léger gain au niveau de la dynamique mais on remarque qu'elle est surtout encodée à un niveau sonore bien plus élevé.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
20 min
Boitier
Pochette cartonnée


A l'image de l'édition DVD du volume 1, le second DVD est des plus faméliques. Un DVD entier pour deux ou trois bonus qui se battent en duel...

Commençons directement par le gros morceau de ce DVD, LA scène coupée. D'un durée de trois minutes et demi, elle nous présente Bill et Béatrix tout juste avant leur arrivée chez Paï Mei. Tout en marchant dans un village typique des films chinois Bill se retrouve soudain face à face avec Michael Jai White qui campe ici un ancien élève d'un maître assassiné par Bill. Lui et ses quatre acolytes se lancent vers Bill pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Autant dire que cette scène est l'occasion de révéler la toute puissance de Bill au combat, information finalement assez incertaine dans le film où Bill passe plutôt pour une sorte de chef de gang, et de montrer par ailleurs qu'il est tout de même une sacrée enflure, n'hésitant pas à enfreindre les règles les plus élémentaires du code d'honneur pour remporter la victoire.

Chingon en concert :

le groupe du réalisateur Robert Rodriguez (co-compositeur des musiques originales du film) joue quelques chansons dont celle (excellente) qui sert de générique final au film. Les deux autres sont inconnues mais leurs mélodies rappellent fortement certains thèmes récurrents du volume 2.

Making-of :

totalement promotionnel, monté à la mitrailleuse, remplit d'une auto-satisfaction irritante à la longue, la making-of de Kill Bill volume 2 à au moins le mérite de montrer quelques images du tournage à proprement parler, un avant goût de l'édition ultra-collector à paraître courrant 2005. D'une durée formatée pour la télévision (25 minutes) ce reportage ne donnera pas vraiment d'informations supplémentaire à celui ou celle qui a lu ne serait-ce qu'un ou deux interviews au moment de la sortie du film. Le reste est très convenu ("travailler avec lui c'est super", "c'est le meilleur film de ma carrière"...).

Galerie de photos :

une petite vingtaine de photos tirées du film et du tournage. Présentée sous firmes de petites vignettes, elles sont vraiment trop minuscules pour être appréciées à leur juste valeur.

Bandes-annonces :

toutes les bandes-annonces françaises de Kill Bill soit les teasers et les trailers des deux volumes. Manquent à l'appel les excellentes bandes-annonces japonaises.

 

Une interactivité très réduite d'où émerge largement une scène coupée excellente, très dommage, surtout que les différentes éditions du Seigneur des anneaux ont su montrer qu'on pouvait faire une édition intéressante tout en conservant le plus gros des suppléments pour le collector.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Jeu de photos