Le Film
Critique de Simon Volant
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
140 min
Nb Dvd
3
Résumé
Jackie (Pam Grier) est hôtesse de l'air sur une compagnie mexicaine. Elle a la quarantaine bien dépassée et beaucoup d'ambition. Sa vie prend un tournant brutal lorsqu'elle se fait arrêter avec 50000 dollars. Elle arrondit ses fins de mois en passant en fraude de l'argent pour Ordell (Samuel L. Jackson), trafiquant d'armes.
Elle décide alors de monter un coup pour faire tomber Ordell, sauver sa peau et surtout décharger Ordell d'un demi million de dollars. Seulement il va falloir compter avec un flic ambitieux (Mickael Keaton), un voyou au mains sales (Samuel L. Jackson), Louis, un homme de main aux méthodes violentes (Robert de Niro) et surtout Max Cherry (Robert Forster), le préteur de caution.
Critique
Tout a déjà été dit sur Jackie Brown, difficile de faire une nouvelle critique forcément élogieuse vu que c'est le meilleur film de Tarantino... enfin selon moi! Donc voici une critique qui ne parlera pas du clin d'oeil aux films de blaxploitation, de chaque acteur en détails ni de chaque chanson de la BOF mais qui donne un avis très personnel sur quelques points de ce film.
Premièrement un casting intéressant avec des vedettes de seconde zone aux rôles principaux et des acteurs au top de leur carrière en second rôle. Bref des très bons acteurs mais là où on ne les attend pas; on pense particulièrement au rôle de Robert de Niro mais il se fait largement voler la vedette par Pam Grier et Robert Forster.
Si c'est sûrement le film le plus mûr de Tarantino, Jackie Brown c'est surtout un film sur la maturité dont la meilleure incarnation est Pam Grier, actrice des années 70 et dont le film dresse sa transformation.
Au début du film Jackie c'est une gentille hôtesse de l'air en costume cheap. Elle subit les évênements (interrogatoire, prison). Elle est bouffie, vieille et pas franchement jolie (Cf. scène de la sortie de prison).
Ensuite elle rencontre Max et veut sauver sa peau alors elle se reprend en main. Elle commence à s'habiller cool, puis sexe pour intimider Ordell (qui s'entoure de belles femmes), enfin franchement classe lorsque son coup réussit (la veste de l'aéroport).
Parfois on se demande si Tarantino ne choisit pas la musique avant d'écrire son film tellement la BOF prend une place centrale dans ses films. Même si la BOF de Jackie reste moins connue que celle de Pulp Fiction, elle n'échappe pas à la règle et est sûrement la plus réussie.
Lorsque vous reverrez ce film (parce que je ne peux imaginer que vous ne l'avez pas encore vu) faites très attention à la musique des différents autoradios et comment les liens entre les personnages passent par cette musique. Max est attiré par Jackie, il achète une cassette d'un groupe entendu chez Jackie. Le conflit ouvert entre Louis et Mélanie passe aussi par le choix de la musique lorsqu'ils vont au centre commercial. On notera aussi l'importance de la musique lors de l'assassinat de Beaumont dans le coffre de la voiture.
D'ailleurs la fin du film est un plan sur Jackie au volant de sa voiture en écoutant et en chantant sa musique préférée.
Tarantino s'est fait une spécialité des montages non linéaires. Le summum est atteint dès Pulp Fiction tandis que Jackie Brown reste plus simple... sauf une scène.
L'échange (pour de vrai) des sacs est repris 3 fois de suite. La première vision par Jackie, la seconde par Louis puis par Max. La seconde scène apporte beaucoup plus d'informations car Tarantino nous informe sur les antécédents entre Mélanie et Louis tandis que la troisième lance la suite de l'échange du côté de Max.
Là où Tarantino fait fort c'est que la vision par le spectateur change à chaque fois!
Un dernier mot
Jackie Brown est un excellent film et on pardonne tout à Tarantino. Pourtant les erreurs de continuité font légion, les ombres de caméra ou les reflets du staff dans les voitures aussi. Tarantino alterne le cinéma technique avec le cinéma jouissif. C'est à dire que parfois il s'applique à la caméra (ouverture du film avec le plan séquence sur Jackie hôtesse de l'air, plan à la grue pour l'élimination de Beaumont, ...) parfois il se fait plaisir (la vidéo promotionnelle pour les armes Chicks who love guns, assassinat de Louis, ...).
L'ensemble reste un pur régal aussi bien pour les amoureux du cinéma que nous sommes que ceux qui veulent passer une excellente soirée devant un bon polar.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
2 disques pour le film. L'image est identique dans les deux cas.
C'est un sans faute si on pardonne une légère instabilité de l'image. Le master est sans tâche, la colorimétrie est parfaite, le piqué naturel et précis (surtout sur les gros plans, le grain de la peau est pafait lors des extrèmes gros plans). La compression ne laisse pas passer le moindre artefact et pourtant on a cherché!
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1
Anglais
5.1
Le film a été exploité en DD en VO et en surround pour la VF. Aussi, dans les deux cas, la présence de pistes DTS est un phénomène nouveau. Hormis la musique, Jackie Brown n'est pas un film à effets mais plutôt un film à ambiance.
Le doublage est de qualité. On retrouve des doubleurs connus (la voix de Whoopy Goldberg, Stalone) mais ce n'est pas choquant car les comédiens ont adapté les tonalités pour ce film.
VO DD et DTS: Franchement, la différence entre les deux pistes est... négligeable. La qualité du dolby est remarquable pour le format tandis que la piste DTS est moyenne sans plus. A l'écoute aveugle il est difficile de dire qui est qui sauf une dynamique légèrement plus poussée pour la piste DTS.
VF DD et DTS: Oublions vite la piste surround de la première édition. Les deux pistes VF sont de grande qualité. les surrounds paraissent même plus présents en VF qu'en VO. La piste DTS est, cette fois, un large cran au dessus et fait preuve d'une grande transparence (au sens audiophile) lors des dialogues. On a réellement l'impression que les comédiens sont dans la salle.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
90 min
Boitier
Amaray
Beaucoup de bonus disponibles. Il y a du bon et du moins bon. S'il n'y a pas de bonus faits pour faire du remplissage, il en manque cruellement un : le commentaire audio. Toute la navigation est animée, en 16/9, sonorisée dans un style très seventies.
Introduction de Quentin Tarantino : bon, là, il nous la joue un peu Georges Lucas ("oui, je sais vous avez attendu ce DVD pendant des années... j'ai fait exprès de vous faire bâver...") et c'est à chaque insertion du film!
Sous-titres explicatifs : caché dans la configuration audio du disque français
Jukebox de la BOF : localisation dans le film des principaux titres
"Comment tout à démarré ?" : documentaire sur le making of et le tournage. Intéressant avec sa dose d'interview promo.
"Retour sur Jackie Brown" : interview de Quentin Tarantino après le film. Ca aurait pu être un document très intéressant mais c'est surtout une grande parade d'autosatisfaction de Tarantino. Décevant.
Clip de "Chiks who love guns" : Cultissime. Une cinquantaine de visionnages et j'aime toujours autant!
2 scènes alternatives et 4 scènes coupées dont 2 en bonus cachés. Une introduction de Tarantino parle des 4 mais pour les voir toutes, il faudra passer par les nombreux quizz.
"Siskel & Ebert at the movies" : critique télévisée du film.... ouaip peu d'intérêt réel.
Spots TV et Bandes-annonces : toujours sympathique surtout pour le parallèle entre la promo française basée sur le premier avril et la promo américaine.
Galerie photos des différents acteurs, objets dérivés, objets créés spécialement pour le film (stylos "Max Cherry")
Toutes les bandes-annonces et affiches des films avec Robert Forster
Toutes les bandes-annonces et affiches des films avec Pam Grier
Et bien sûr quelques bonus cachés dont Jackie en surfeuse sur la musique de Pulp sur son tapis roulant!
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage