Boulevard de la mort (Blu-ray)

Titre Original
Death proof
Genre
Pays
USA (2008)
Date de sortie
mercredi 2 décembre 2009
Durée
100 Min
Réalisateur
Producteurs
Lawrence Bender
Scénaristes
Quentin Tarantino
Compositeur
Divers
Format
Blu-Ray
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Guillaume Simon
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
100 min
Nb Dvd
1
En résumé...

Stuntman Mike, cascadeur pour le cinéma le jour, psychopathe la nuit. Au volant de son bolide il s'adonne à sa seconde passion : le meurtre de femmes à l'aide de sa voiture, provoquant collisions, carambolages et accidents. Pour ses victimes, la mort est toujours au rendez-vous, quand à lui, sa voiture est "à l'épreuve de la mort"... jusqu'au jour où il tombe sur une bande de nanas aussi badass que lui...


Critique subjective

Un Tarantino n'est jamais un film comme un autre. Attendu comme le messie par certains, conspué en avance par d'autres, ou l'éternel débat Tarantino rend-il hommage ou pille t-il sans vergogne les classiques qui ont bercé sa vie de cinéphile ?

Tourné juste après le dyptique Kill Bill (4 heures d'un film d'action aussi fourre tout et brouillon que fun et stimulant) et juste avant Inglourious Basterds, un film de guerre qu'il avait en gestation depuis 10 ans (et son meilleur film à l'humble avis du rédacteur de cette critique), le segment Boulevard de la mort du projet Grindhouse a tout du petit film "récréation" tel qu'on pu l'être le sketch de Four Rooms et le double épisode des Experts que d'aucun ne considérerait jamais faisant partie de la filmo officielle du réalisateur de Pulp Fiction.

Il l'a pourtant affirmé lui-même, Boulevard de la mort n'est pas un passe temps, mais est véritablement à considérer comme un film à part entière prenant part dans son oeuvre (même si à la base il n'aurait jamais dû être un film indépendant mais partie d'un film à sketch avec Planet terror). Sortie de ces considérations, il reste un film. Un film parfois difficile à aimer.

Pour moi-même comme pour beaucoup la première vision de Boulevard de la mort fut une cruelle déception. L'hommage promis aux séries B d'exploitation donnait naissance à un film inutilement surdialogué où il ne se passe rien d'intéressant à première vue mis à part une petite poignée de scènes d'action vintage qui dépotaient. Plus grave encore est le résultat au vu de la note d'intention de Tarantino qui ambitionnait "un slasher où le couteau est remplacé par une voiture". En effet au final le carnage n'a pas lieu, et les rares scènes de meurtres ou de suspens sont précédées de jusqu'à 30 minutes de scènes d'exposition !

Pourtant, comme souvent, la déception s'attenue au fil des visionnages. Passée l'amertume de ne pas avoir le film qu'on imaginait on se retrouve devant un autre film qu'on fini par accepter et qu'on peut enfin juger pour ses qualités et défauts réels... Oui bon, pour ça il faut être tout de même fan de Tarantino, la plupart s'arrêtant à la déception de départ.

Au final, c'est bien le Boulevard de la mort qui s'approche le plus des séries B auxquelles il voudrait rendre hommage, si on le compare sur ce point avec son versus Planet terror. Dans ce genre de films, il y avait toujours beaucoup de dialogues pour ne rien dire pour 2 minutes d'action et de suspens. Sauf qu'ici le dialoguiste c'est Quentin Tarantino !

Ne nous leurrons pas, les défauts ne sont pas tous oubliés. Ces dialogues là restent très en deça de ceux d'un Pulp fiction ou d'un Inglourious basterds, mais ils remplissent bien leur fonction : donner de la substance aux personnages. Il est surtout dommage que pour son exploitation ciné en solo trop de scènes ont été réintégrées au montage, rendant le film plutôt lourd. Heureusement, le tout passe plutôt bien de par un casting comme toujours chez Tarantino excellent ici principalement composé de nanas sexy, on ne s'en plaindra pas. Kurt Russel en tueur sans remord est également parfait en jouant sur deux tableaux, force et vulnérabilité (dans une seconde partie mémorable).

Techniquement, le film est brillant, la lumière rappelant furieusement celle des bonnes vieilles séries B, les effets spéciaux également car uniquement sur plateau sans l'aide du numérique. Ici tout est vrai et ça se sent, surtout au travers d'une longue poursuite finale qui prouve qu'on peut faire du spectaculaire et prendre le spectateur aux tripes sans pour autant faire son film derrière ses ordinateurs.


En conclusion

Tarantino accouche peut-être ici de ce qui est son film le plus faible (quoi que) il n'en reste pas moins une proposition de cinéma sincère et rafraichissante. Une vraie série B à l'ancienne qui a finalement pour principal défaut d'être aux antipodes du film initialement annoncé.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1
Une première partie volontairement "mauvaise" car sensée imiter l'effet granuleux et abimé des vieilles bobines de séries B qui passaient d'un ciné de quartier à un autre pendant des années suivie par une seconde partie nettement moins scratchée. Effet voulu par le réalisateur, qui cherche ici à rendre hommage à deux styles bien distincts de films. Effet réussit, il faut le reconnaitre. La note de l'image reste élevée car les défauts n'en sont donc pas à proprement parler.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1
Difficile de comprendre la décision d'offrir la meilleure piste sonore à une version française pas franchement parfaite d'ailleurs. Sans doute cela tient-il à l'idée que l'éditeur se fait d'un marché français où la VO ne reste utilisée qu'en minorité. Seulement voilà, un Tarantino plus qu'un autre se savoure en VO et les amateurs de VO sont aussi souvent les mieux équipés et savent faire la différence entre les deux pistes, à la différence d'une bonne part du grand public. Gros bémol donc, car les pistes 5.1 s'avèrent plutôt anecdotique au contraire de la DTS, bien plus puissante.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
50 min
Boitier
Amaray
Comme souvent chez Tarantino, le film est surtout pensé pour le cinéma, d'où le peu de considération en amont pour la production de suppléments digne de ce nom pour les DVD et blu-ray. Ici encore, les suppléments se limitent à des featurettes purement commerciales, des making-of ultra courts ou des reportages fabriqués avec des bouts d'outils de promotion.

* Les bolides de Boulevard de la mort : court reportage portant sur les voitures du film. Tarantino nous y explique ses choix et ses références.

* Reservoir girls, le casting selon Tarantino : reportage promotionnel présentant le casting féminin du film au travers de fragments d'interview

Zoe Bell, de cascadeuse à actrice : petit module sur Zoe Bell, l'un des rôles les plus marquants du film, sur sa condition de cascadeuse/actrice et son passif sur les films de Tarantino (Kill Bill)

Les as du volant : le meilleur supplément du disque, un reportage sur les cascades et la grande poursuite du film. Plutôt détaillé et complet, ce module intéresse de bout en bout

Kurt Russell est Mike le cascadeur : rien d'intéressant ici, on est dans le pur produit promotionnel

Des hommes sur le boulevard : voilà le pendant du reportage sur les femmes du film, sauf qu'ici les rôles masculins sont très limités et le module a donc peu d'intérêt

L'interactivité se termine sur une scène coupée anecdotique, une bande annonce et un module sur le montage qui se borne surtout à compiler les clins d'oeil de l'équipe à la monteuse attitrée de Tarantino.

Une interactivité en demi-teinte donc, tant on aurait préféré une analyse de la portée "hommage" du film, de ses références, et de sa gènèse tortueuse.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage