Kill Bill : Vol 1

Genre
Pays
USA - HONG KONG (2003)
Date de sortie
mercredi 26 mai 2004
Durée
106 Min
Réalisateur
Producteurs
Lawrence Bender - Miramax Films - A Band Apart
Scénaristes
Quentin Tarantino
Compositeur
Takeshi Kobayashi - RZA - D.A. Young
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
D'après une histoire de Uma Thurman et Quentin Tarantino
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Christophe Bonnet
Editeur
Edition
Coffret
Label
Zone
2
Durée Film
106 min
Nb Dvd
2


L'histoire :

Alors qu'elle s'apprête à se marier en plein désert, Black Mamba, membre du gang du Détachement des Vipères Assassines se fait massacrer par un commando qui fait irruption dans la chapelle. La mariée et l’enfant qu’elle porte sont laissés pour morts. Après quatre ans de coma, la mariée se réveille et se lance à la poursuite des assassins, les membres du gang de Bill au sein duquel elle-même a exercé autrefois ses talents de tueuse. Dès lors, elle n'aspire plus qu'à tuer Bill après avoir au préalable éliminé les autres membres traîtres.

La critique :

Le moins que l'on puisse dire c'est que la trame de fond qui sert de prétexte à ce film est extrêmement ténue. Mais est-il pour autant vide de tout sens et de tout intérêt ? Non, sa richesse est ailleurs.
Notamment dans la personnalité de Quentin Tarantino qui entretient avec le cinéma une relation passionnelle puisqu'il n'est pas rare qu'il visionne trois films par jour. On comprend pourquoi, avant sa carrière de réalisateur, il était incontournable dans le vidéo-club de Los Angeles où il travaillait. Cette approche du septième art, hors des limites temporelles et géographiques, lui confère une richesse, un savoir, une sensibilité dont il use avec talent dans ses oeuvres. Un autre atout du personnage est sa vision "open minded" (ouverture d'esprit) qu'il utilise tant dans l'écriture que dans la réalisation. Uma Thurman, et les autres acteurs, ont alors d'autant plus pris plaisir à s'impliquer dans Kill Bill en sachant qu'ils seraient écoutés. Ceci explique aussi pourquoi la majorité de l'équipe se retrouve dans la suite Kill Bill vol 2 qui va arriver en salle pratiquement au même moment que la sortie de ce coffret.

Le style de Quentin Tarantino, aussi novateur qu'il soit, s'est imposé en seulement trois films. Avec Kill Bill il enfonce le clou, non pas avec un petit marteau mais avec une énorme masse ! Ainsi, l'oeuvre parle de vengeance et de rédemption de façon très simple et très linéaire. A l'inverse, la réalisation est autrement plus complexe, avec des références aussi nombreuses que variées. Le générique de début annonce la couleur avec l'apparition à l'écran du logo des Shaw Brother, studios mythiques dans le domaine des films de kung-fu. La suite entraîne dans un tourbillon créatif qui capte l'attention un peu comme un jeu vidéo dont on ne peut se détacher avant de terminer la partie en cours. Le réalisateur revendique ses inspirations des films de Yakuza, des films de samouraï, du western spaghetti, c'est pour cela qu'il ne s'est pas privé d'ajouter une scène à l"italienne" et une autre qu'aurait pu signer Brian De Palma. Cette diversité s'applique également à l'image aux multiples signatures (noir et blanc, passage en animation japonaise, scènes avec des couleurs dominantes ...), à la musique, variée et surprenante (notamment celle dédiée aux westerns spaghetti détournée pour cet univers asiatique est une véritable trouvaille), avec un omniprésent voyage dans le temps (l'art d'utiliser le flash back que Tarantino maîtrise). Au final, on pourrait croire à un résultat hétérogène mais il n'en est rien car de cette caverne d'Ali Baba cinématographique, l'esprit bouillonnant de Tarantino en a extrait un film dense, violent et stylé.

Black Mamba est la machine à tuer idéale en même temps que Uma Thurman est la "machine à jouer" parfaite. Le reste des acteurs est au même niveau avec en prime un immense plaisir de retrouver Sonny Chiba (l'homme d'Okinawa), une figure marquante des films d'action des années 70 et acteur dans la série Kage No Gunda. Tarantino est, lui aussi, omniprésent dans ce film avec sa touche si caractéristique : des personnages aux pseudos exotiques, des mouvements de caméra et des plans "délirants", le sens du détail (notez l'importance des pieds tout au long du film), des cascades parfaites (Mr Smith trouve ici de la concurrence !), des dialogues peu nombreux mais essentiels (avec beaucoup de dérision) et, en règle générale, une production de tout premier ordre (tournage à Beijing, Hong Kong, Tokyo, Mexico, Californie) : un professionalisme donc qui impose le respect. Tarantino explique dans le making of qu'en faisant ce film il voulait "tester les limites" de son talent, et ce que l'on peut dire c'est que cette volonté de sublimer son art est nettement perceptible à l'écran et témoigne d'une prise de risque pas forcément si fréquente dans le monde cinématographique.

En conclusion :

Kill Bill est un film jubilatoire pour lequel Tarantino exerce sa "folie créatrice" (dans le bon sens du terme) sans retenue. On le savait atypique, mais après un Jackie Brown somme toute assez conventionnel (pour plaire aux critiques peut-être ?) il revient à ses premières amours tout en réussissant à nous surprendre. Au préalable, il vous faudra faire preuve de distanciation par rapport à l'histoire et la violence (a déconseiller au jeune public) moyennant quoi vous adorerez ce film. Par son côté abouti ce premier opus offre de l'intérêt à lui seul, et, sans présager du contenu du volume 2, il recèle déjà assez de qualités pour mériter votre attention. Mais, Kill Bill a les défauts de ses qualités, il y a fort à parier que ceux qui n'aimaient pas Tarantino ne changeront pas d'avis ... 
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1

Il n'y a pas que "The Bride" qui vole haut dans ce film, l'image atteint également les sommets. Energique à souhait elle se caractérise par ses couleurs saturées au possible (qui peuvent aussi se faire plus nuancées), par un contraste très poussé, un noir très profond et une fluidité jamais prise en défaut (beau travail de compression avec autant de pistes audio). Cette signature visuelle correspond parfaitement à l'esprit du film mais elle réussit l'exploit de conserver à certains plans un grand réalisme avec, par exemple, des textures de peau  saisissantes. L'exercice était difficile avec ce type d'images très varié (scènes noir & blanc ou monochrome, séquences d'animation, actions très rapides ...). Force est de constater, qu'il a été réalisé avec brio. 

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1
Anglais
5.1

Le choix est là puisque chaque version (VO et VF) est proposée en DD 5.1 et DTS 5.1. Aucune réserve en ce qui concerne le traitement de la section audio, la restitution des voix, de la musique et des effets tangente l'excellence. Les combats font l'objet d'un véritable tourbillon sonore, avec un positionnement et un déplacement des sons exceptionnels. La dynamique est bien sûr à la hauteur de nos espérances, tout comme les fréquentes interventions du canal LFE. Le DTS se détache légèrement par une meilleure "projection des sons", en fait il offre une meilleure présence. Pour les VF et VO cela relève davantage d'une question de goût que d'une différence de qualité de restitution (la VF ne fait rien perdre au film en terme de crédibilité). La seule faiblesse de cette section réside dans la lisibilité de certains dialogues parfois diminuée, mais cela reste relativement rare et assez peu prononcé. Vous êtes lassés de vos DVD de démos, et bien Kill Bill arrive !!    

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
30 min
Boitier
Amaray


Deux disques pour cette édition avec sur chacun des menus superbement dessinés (dominantes jaunes, noires et rouges sang) avec animations et fond sonore : on sait tout de suite de quoi il en retourne.
Disque 1
- Film
- Versions : sélection des formats audio (clairement indiqués avec logos s'il vous plaît !), activation des sous-titrages, le tout avec une navigation des plus aisées.
- Chapitres : on a droit à la totale avec petites et grandes vignettes, numérotations, titres des passages, audio avec rapport à la vignette sélectionnée. A la fois complet et lisible, ce chapitrage devrait inspirer bien des éditeurs qui négligent trop souvent cette section. 

Disque 2
- Teaser Kill Bill Vol 2 (52 sec - DD 2.0 - VO ST Fr) : un sympathique teaser pour mettre en appétit, et il le fait plutôt pas mal ...
- The 5,6,7,8's en concert (5min24 - DD 2.0 - VO) : une chanson de ce groupe de rock féminin japonais qui intervient à la fin du film. Ce bonus trouve parfaitement sa place dans le cadre d'une oeuvre pour laquelle la BO est l'un des éléments majeurs du spectacle (et du plaisir qui découle du visionnage).
- Making of (21min11 - DD 2.0 - VO ST Fr) : le morceau de choix de ce disque avec une section assez dense compte tenu de sa durée. Le réalisateur intervient majoritairement et  les actrices, le producteur et le compositeur de la BO donnent quelques indications qui font de ce making of un bonus très complet. De la naissance du projet, à l'époque de Pulp Fiction, du travail d'écriture en collaboration avec Uma Thurman, des phases de pré-production, de tournage, rien n'a été laissé au hasard si ce n'est l'aspect sortie et promotion qui, finalement, ne revêt qu'un intérêt mineur. A noter un passage assez délicieux lorsque Tarantino tente un parallèle avec Lucas et Spielberg : on ne peut s'empêcher d'esquisser un léger sourire; sans être une franche usurpation, ce positionnement artistique est un petit peu hâtif : alors, un peu mégalo Quentin ?
- Film annonce Kill Bill Vol 1 (2min22 - DD 2.0 - VF) 
- Galerie de photos : 20 superbes clichés (grande taille) du film et du tournage avec une belle présentation. 
- Liens internet : TF1 video et site officiel du film.

Ce n'est pas dans la forme que l'interactivité pêche avec un habillage graphique et  une navigation bien conçus. Sur le fond, c'est plus discutable avec l'absence de commentaires audio qui auraient probablement déchiffrés tous les codes cinématographiques employés par Quentin Tarantino sachant que tout le monde n'est pas aussi vidéophile/vidéophage que lui. On se prend aussi à rêver de séquences multi-angles, de détails sur les costumes, les effets spéciaux, les cascades ... mais le réalisateur ne déroge pas à ses habitudes de nous proposer des éditions multiples (rappelez-vous des éditions Pulp Fiction, Jackie Brown et Reservoir Dogs), bien sûr sans trop en dire. En somme, l'art cinématographique combiné avec l'art du marketing. A chacun de choisir l'édition la plus appropriée à ses attentes ...
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
The 5,6,7,8's en concert (6')