I, Robot

Pays
Etats-Unis (2004)
Date de sortie
vendredi 28 janvier 2005
Durée
110 Min
Réalisateur
Producteurs
John Davis
Scénaristes
Jeff Vintar et Akiva Goldsman
Compositeur
Marco Beltrami et Stephen Barton
Format
Dvd 9
Site Internet
Critique Cinéma
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Non
Non
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
110 min
Nb Dvd
2


Première loi : « Un robot ne peut porter atteinte a un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger »

L’histoire

Une grande mégalopole américaine en 2035. L’inspecteur Spooner (Will Smith) a été fortement marqué par un grave accident. Malgré ses nombreux cauchemars, il décide de reprendre son travail dans un monde qui est envahi par les robots provenant de la très riche société USR (US Robots). Sauvé jadis de la noyade par un robot, Spooner leur voue une curieuse haine qui l’amène à les soupçonner de tous les maux.

Alors qu’il arrive à sa brigade, le jour de sa reprise, il est justement contacté par la société USR où le célèbre professeur Lanning (James Cromwell), inventeur des robots intelligents, vient de se suicider en sautant depuis son bureau de la tour de l’entreprise. Arrivé sur place, Spooner, qui connaissait le professeur Lanning, se rend compte qu’il n’a pas été choisi par hasard et que ce suicide n’en est peut-être pas un…

Deuxième loi : « Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la première loi »

Isaac Asimov

Le titre du film « I, Robot » est également celui du livre écrit par Isaac Asmiov en 1950 et qui fut traduit en français en 1967 par Pierre Billon sous le titre « Les robots ». Dans ce livre, l’auteur nous raconte, sous la forme de plusieurs petites histoires, l’évolution des robots fabriqués par la société US Robots, depuis « Robbie » qui fut vendu comme bonne d’enfant en 1996 ( !) jusqu’à la prise de pouvoir des « Machines » en 2052, alors que le président de la Terre est lui-même un robot.

Isaac Asimov est né à Smolensk, en Russie, en 1920. A l’age de trois ans il débarque à New-York avec ses parents qui ouvrent un petit commerce à Brooklin. Extrêmement doué, il termine ses études secondaires à l’age de quinze ans, puis étudie à la Columbia University où il obtient un doctorat de Chimie. De 1949 à 1958 il enseigne la biochimie à la faculté de médecine de Boston. Il poursuivra ensuite sa carrière d’écrivain pratiquement à plein temps, donnant toutefois de temps à autre des conférences de vulgarisation scientifique.

Dés 1939 il commence à publier ses premières nouvelles de science fiction et en 1940 il commence à rédiger « Fondation », un cycle qui sera publié sous forme de livre à partir de 1951. C’est son œuvre majeure et l’un des best-sellers de la science fiction. « Fondation » sera une inspiration pour le monde du cinéma et dés les premières pages on ne peut qu’être frappé de la ressemblance entre la capitale de l’empire galactique d’Isaac Asimov, Trantor, et Coruscent, la capitale de l’empire dans Star Wars.

En 1950, Isaac Asimov publie « I, Robot » qui marque le début d’une longue série de livres sur les robots. Ces créatures seront également introduites dans une série de romans policiers futuristes qui commence avec « Les cavernes d’acier » en 1953. Ce roman met en scène un détective, Elijah Baley, forcé de travailler avec un robot, R. Daneel Olivaw pour élucider un meurtre étrange. On y voit d’ailleurs quelques éléments qui seront repris dans le film « I Robots ».

Très fécond, Isaac Asimov va publier plus de 300 livres durant sa vie. Il ne se limite d’ailleurs pas à la science fiction, puisqu’il publie également des poèmes comiques, des essais sur la Bible et des romans policiers. Il excelle également dans la vulgarisation scientifique, en particulier avec le gros livre « L’univers de la science », publié en 1984, qui, en un peu plus de 900 pages, passe en revue toutes les connaissances de bases des sciences physiques et biologiques.

Isaac Asimov s’est éteint en 1992, à l’age de 72 ans, mais de nombreux auteurs ont entrepris de poursuivre son œuvre en publiant des suites aux aventures des robots.

Troisième loi : « Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n’est pas en contradiction avec la première ou la deuxième loi »

Autour du film

Lorsqu’Isaac Asimov écrit « I, robot » en 1950, il préface son livre d’un petit historique sur ces créatures crée par l’homme et qui échappent à son contrôle. De Mary Shelley et son « Frankenstein » (1818) au tchèque Karel Capek et sa pièce « Rossum Universal Robots » où apparaît pour la première fois, en 1921, le mot de robot qui signifie « travailleur » en tchèque. Les différentes nouvelles du livre font intervenir la robopsychologue Susan Calvin, incarné par Bridget Moynahan dans le film, et le Dr Alfred Lanning, inventeur du cerveau « positronique » qui est la base de fonctionnement des robots intelligents.

Dans les années 90, Jeff Vintar, scénariste du film « Final Fantasy » écrit un script dans lequel un robot tue un homme politique. Le projet est confié à Alex Proyas qui achète les droits du libre « I, Robot ». Le producteur du film, John Davis Smith, qui avait déjà produit « Men in Black », pense immédiatement à Will Smith pour le premier rôle de ce film qui enthousiasme l’acteur.

Dés le départ, il devient évident qu’il n’est pas possible de suivre la trame du livre d’Isaac Asimov. Les romans de celui-ci sont en effet plutôt des thrillers psychologiques, essentiellement basé sur les dialogues qui font lentement avancer l’intrigue : pas vraiment le genre de Will Smith !

Les scénaristes décident donc compiler des éléments provenant de plusieurs nouvelles pour un film qui ne sera finalement « qu’inspiré » de l’œuvre d’Isaac Asimov.

Comme beaucoup de films à grand spectacles récents, « I, Robot » fait énormément appel aux images de synthèse, utilisant le même système que pour Gollum dans « Le Seigneur des Anneaux » : un personnage en costume vert occupait la place du robot pour donner la réplique aux acteurs. La production fit ensuite appel à un danseur, Paul Mercurio, pour superviser la chorégraphie des mouvements des robots, leur donnant beaucoup de grâce et ajoutant au spectaculaire du film.

Première loi des Machines : « Nulle Machine ne peut porter atteinte à l’humanité ni, restant passive, laisser l’humanité exposée au danger »

Critique subjective

L’important lorsque l’on regarde ce film est de garder à l’esprit que ce n’est pas du Isaac Asimov mais un bon film d’action grand spectacle à l’américaine qui s’inspire de l’univers créé par le huitième Grand Maître de la science fiction (titre reçu par Asimov le 2 mai 1987). Ceci étant posé comme préalable,on évitera les querelles stériles sur le respect de l’œuvre du maître dont il faut vraiment avoir lu les livres, ça vaut le coup.

Dans « I, Robot », le réalisateur Alex Proyas (Dark City, The Crow), nous sert un excellent film d’action mêlant une intrigue policière assez classique et une action musclée. L’esprit de l’univers imaginé par Isaac Asimov est assez bien rendu et les scénaristes ont eu l’intelligence de le remettre au goût du jour en y mêlant des éléments qui font immanquablement penser à « Minority Report » : les routes, les voitures, les ordinateurs… On remarquera également le gros clin d’œil à « Matrix », avec les vêtements de l’inspecteur Spooner en début de film et une fin qui n’est pas sans rappeler « la seconde renaissance » de la série « Animatrix ».

La grande force du film est son rythme très bien dosé. Dés les premières minutes le spectateur est tenu en haleine et la tension ira crescendo jusqu’à la fin. Les acteurs jouent juste, que ce soit des humains ou des robots. Les scènes d’actions sont spectaculaires et les effets spéciaux en images de synthèse s’intègrent parfaitement à l’image réelle. En nous épargnants la traditionnelle scène de sexe et en restant léger sur l’hémoglobine, « I, Robot » s’adresse réellement à tous les publics. L’occasion de passer une excellente soirée en famille avec un film haletant et très bien ficelé.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


Le film a bénéficié d’un encodage de grande qualité. L’image est superbe, avec des éclairages toujours parfaitement maîtrisés. Les couleurs sont belles et précises. Les ciels sont clairs, purs et ne fourmillent jamais, malgré les nombreuses pistes sonores qui viennent prendre de la place sur le disque. Les effets spéciaux sont parfaitement intégrés et toujours très réalistes, ce qui ressort particulièrement avec les nombreux détails d’arrière plans que nous laisse voir la caméra à grande profondeur de champ.

Aucun défaut ne vient gêner le visionnage du film et même sur grand écran, la qualité du transfert permet de bénéficier de ce long métrage dans les meilleures conditions possibles. Le seul petit point négatif vient des nombreuses publicités que véhicule le début du film : Audi, JVC… On se croirait dans un James Bond ! Cela n’affecte toutefois pas la qualité technique de l’image.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1


Le DVD propose trois pistes sonores : deux pistes en Dolby Digital 5.1 anglaise et française et une piste DTS française.

Les deux pistes en Dolby Digital se valent au niveau des sons, de la musique, de l’ambiance et des effets. Seules les voix sont différentes, avec un net avantage pour les voix originales, qui ‘collent’ un peu mieux à l’action, même si le doublage français est de bonne qualité. La dynamique de ces deux pistes est excellente, même si on note une légère dérive vers les basses fréquences qui mettront un caisson de basse à la fête et les voisins à la fenêtre !

Les enceintes surround sont particulièrement bien utilisées durant le film et sont rarement inactives. De très nombreux sons d’ambiance viennent plonger le spectateur dans le film, sans jamais le distraire avec des effets trop prononcés.

La piste DTS français, à mi-débit, apporte une légère amélioration au niveau des hautes fréquences, mais se montre un peu faible en basse fréquence (ce qui est plus facilement corrigé au niveau de l’amplificateur). La différence avec les pistes Dolby Digital est tout de même assez subtile.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
260 min
Boitier
Amaray


« I, Robot » est présenté dans un coffret contenant deux disques. Tous les menus sont sonorisés et animés. Pour la version collector, l’éditeur FPE nous propose également de très nombreux suppléments :

 

DVD 1

Pour cette édition collecteur, l’éditeur a choisi la meilleur configuration possible : mettre le film sur un DVD et presque tous les bonus sur l’autre. Cela permet d’avoir une qualité optimale pour le film sans sacrifier les bonus et inversement. Sur le premier DVD on trouve tout de même quelques bandes annonces (« Le jour d’après », « Alien vs Predator ») et le, très énervant, avertissement contre la copie de DVD. On imagine bien que ceux qui vont pirater ce film enlèveront ce message qui, dès lors, ne va embêter que les acheteurs honnêtes. Heureusement il est possible de le zapper.

Le disque contient également quelques suppléments qui seront les mêmes que pour la version simple :

Making of (13 minutes)

Ce documentaire nous présente succinctement les principaux éléments de la création du film, à travers des interviews des acteurs et de l’équipe technique du film.

Galerie d’images

Présente une trentaine de dessins préliminaires qui ont servi à la création du film.

Commentaire audio

Le DVD ne présente pas moins de trois commentaires audios qui nous expliquent les différents points de vue sur la création de ce long métrage :

-         Le réalisateur Alex Proyas et le scénariste Akiva Goldsman

-         L’équipe technique du film

-         Le compositeur Marco Beltrami

Exclusivité coulisses

On y retrouve les bandes annonces des films vues au lancement du DVD, ainsi qu’une publicité pour « 24 heures – saison 2 » et « Elektra ».

DVD 2 : Les Bonus

Comme son nom l’indique, ce second DVD contient tous les suppléments liés au film. Ces suppléments sont en anglais sous-titrés et ils sont introduits par le réalisateur Alex Proyas :

Jour après jours : le journal de production de « I, Robot »

Découpé en neuf séquences, ce documentaire de prés de 1h30 suit le tournage du film de jour en jour. C’est l’occasion  d’un apprendre beaucoup sur l’approche du réalisateur et sur la façon dont étés réalisés les décors, les effets spéciaux et le tournage du film.

CGI et Design

Ce documentaire d’un peu plus d’une demi-heure nous entraîne dans les ateliers de dessins des décorateurs et nous montre la création du monde futuriste que l’on voit dans le film.

Machines Sensibles : comportement robotique

Ce documentaire revient sur les robots d’Isaac Asimov. Après avoir interviewé des scientifiques travaillant dans la robotique et être revenus sur l’histoire des premiers robots, les automates, puis le développement des premiers robots autonomes qui préfigurent les études sur l’intelligence artificielle. Un document de 30 minutes, un peu décousu au début mais finalement assez intéressant.

Les trois lois : entretient sur la science-fiction et les robots

Jeff Vintar, l’un des scénaristes du film, revient sur la littérature de science fiction qui a donnée naissance aux robots, de Mary Shelley à Isaac Asimov. Il revient sur le changement de vision sur les robots qu’Asimov a provoqué avec les trois lois de la robotique. Dans la suite du reportage, la fille d’Isaac Asimov nous en apprend plus sur le caractère de cet auteur d’exception. Un documentaire de 30 minutes réellement intéressant pour l’amateur de romans de science fiction.

Les outils des réalisateurs

Cette section contient des scènes inédites, dont deux fin alternatives qui n’apportent aucune alternative fracassante. En revanche, la scène supplémentaire de Will Smith avec l’hologramme près du lac Michigan est intéressante.

La seconde partie de la section se compose de trois documentaires montrant le travail effectué sur les effets spéciaux par Digital Domain, WETA Digital et Rainmaker. Ces trois documents nous montrent, pour de très nombreuses scènes du film, le passage du tournage sur écran vert à le version finale. Il n’y a aucun commentaire sur ces séquences et quelques connaissances en création d’effets spéciaux par informatiques sont parfois utiles pour comprendre ce qui est montré.

Un mot sur les suppléments

En offrant deux documentaires, sur les origines littéraires du film et sur les recherches en robotiques, l’éditeur parvient à nous sortir du sempiternel nombrilisme de tous ces bonus qui ne parlent que de la réalisation du film. Il y en a toutefois pour tous les goûts et avec plus de quatre heures de bonus, cette version collector porte bien son nom et devient une alternative à considérer si vous êtes vraiment un amateur de technologie et de science fiction.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage