Alexandre le Grand
La vie d’Alexandre le Grand reste, 2300 ans plus tard, celle du plus grand conquérant de tous les temps. Son histoire commence avec le mariage de son père, Philippe II de Macédoine et d’Olympia, sa jeune épouse de Grèce Occidentale qu’il épouse à l’age de 27 ans. Très vite, Olympia se mêle de la politique de la macédoine et ne cessera de comploter pour mettre son fils Alexandre sur son trône. Mystique et machiavélique, Olympia parvient à instiller à Philippe II le doute sur sa paternité, lui faisant croire qu’Alexandre est le fils de Zeus.
Né en 356 av J.C., Alexandre va très rapidement faire montre d’une grande intelligence. Son père fait appel au plus grand savant de l’époque, Aristote, pour lui servir de précepteur. Le savant grec va lui enseigner toutes les sciences, mais Alexandre va très vite s’intéresser à la guerre, tout autant qu’à la luxure avec son ami Ephaiston…
Critique subjective
Réalisé pour la chaîne de télévision anglo-saxonne « The History Channel », ce documentaire retrace la vie de ce grand conquérant en utilisant une large palette d’approche. Le fil narratif est assuré par l’intervention de plusieurs spécialistes modernes d’Alexandre le Grand, comme Peter Woodword ou Peter Green. Peter Woodword intervient généralement depuis le lieu géographique ou a eu lieu l’évènement qu’il évoque, nous permettant ainsi de juger de ce qu’il reste de l’héritage architectural d’Alexandre.
Les seuls documents dont nous disposons sur Alexandre viennent des écrits de quatre historiens de l’antiquité, comme Plutarque, qui se sont basés sur les écrits de ceux qui ont côtoyés le grand homme. Afin de nous permettre de savoir quand leur récits servent de base au documentaire, ces historiens sont ici personnifiés par des acteurs habillés comme à l’époque et évoquant les évènements historiques de « leur » époque.
Cette « reconstitution » est complétée par certaines scènes tournées en habits d’époque avec une petite équipe de comédiens qui rejouent les scènes marquantes de la vie d’Alexandre : Olympia et le serpent, L’assassinat de Philippe II, L’incendie de Persépolis…
Les reconstitutions des grandes batailles d’Alexandre ont étés réalisés en image de synthèse par Scott Billups et son studio « Pixelmonger » à l’aide du logiciel Poser, spécialisé en animation de personnages virtuels (on peut voir des exemples de la réalisation de ces séquences sur le site de l’artiste :
http://www.pixelmonger.com/poser_1 ).
L’ensemble est assez dynamique et la narration permet assez bien de saisir les différentes facettes du personnage. Malheureusement, quelques lourdeurs viennent ternir une émission qui s’en serait bien passée. Le premier problème vient des multiples coupures publicitaires qui polluent les programmes sur les chaînes américaines. Si les publicités sont évidemment absentes, leur emplacement n’échappera pas au spectateur, puisque toutes les dix minutes, la narration s’arrête sur quelques questions et le documentaire reprend sur des vues de soldats macédoniens (toujours les mêmes) et un résumé des cinq minutes précédentes ! Cela devient rapidement pénible.
L’autre problème vient de la faible quantité d’images de synthèses qui ont étés réalisés pour le film. Comme il y en a peu et que toutes les batailles sont censés se ressemblées, on nous ressert sans cesse les mêmes images. Malheureusement, les images des piquiers macédoniens ont étés réalisées sur terrain plat et quand le combat a lieu en montagne ça ne colle plus !
Il est dommage que TF1 vidéo ne soit pas allée jusqu’au bout de son adaptation en effectuant un nouveau montage du documentaire. Enlever les espaces pour coupures publicitaires et les images redondantes nous aurait fait gagner facilement 45 minutes qui apparaissent comme autant de longueurs inutiles dans ce documentaire.