Collateral

Genre
Pays
USA (2004)
Date de sortie
jeudi 17 mars 2005
Durée
120 Min
Réalisateur
Producteurs
Michael Mann, Julie Richardson, Michael Waxman
Scénaristes
Stuart Beattie
Compositeur
James Newton Howard
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Allemand
Non
Non
Non
Anglais
Oui
Oui
Oui
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Guillaume Simon
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
120 min
Nb Dvd
1


L'histoire

Max est un simple conducteur de taxi qui mène une vie bien rangée d'où il ne s'évade que grâce à quelques rêves. Un soir, sa destinée va se trouver bouleversée. Il embarque un client qui est, à première vue, anonyme, lambda et parfaitement ordinaire. Vincent est pourtant un tueur à gage qui a un contrat à cinq têtes à honorer dans la nuit. Pour une fois, la vie de Max va devenir très mouvementée.

 

Critique subjective

Le pitch de départ est pourtant des plus simples. Un conducteur de taxi se voit affublé, une nuit durant, d'un tueur professionnel en tant que client. Sous la menace de son arme il devra le conduire, contrat après contrat vers la victime suivante. De ce point de départ simpliste, Michael Mann, cinéaste dont le talent n'est vraiment plus à démontrer, va donner à ce film corps et des niveaux de lecture supplémentaires, dépassant ainsi largement l'actioner basique qu'il aurait pu être sous la houlette d'un autre réalisateur, plus soucieux du box-office.

Il est évident que Michael Mann ne se préoccupe pas vraiment de l'action pure dans son film. Avant tout il chouchoute ses personnages et leur donne une profondeur certainement pas évidente au départ. De cette façon, on ressent particulièrement l'opposition féroce des deux personnages principaux. Si Vincent est froid, calculateur, déterminé et en apparence sans émotions, Max, pour sa part, est réservé, replié, a peur de l'avenir et doté d'un fort sens civique et rempli de compassion. Entre deux meurtres ce sera l'occasion pour l'un comme pour l'autre d'appendre certaines choses et d'évoluer.

Collatéral n'est pas un film à grand spectacle. Il joue sur le suspens. Le "comment ça va finir" qui fait qu'on ne peut décrocher du film. Il n'en reste pas moins quelques séquences d'action parfaitement maîtrisées et cette superbe séquence dite de "la boîte de nuit" où Vincent doit dessouder un type ultra protégé par ses gardes du corps et la police de L.A. Une séquence des plus efficaces.

Véritable véhicule à Oscar pour Tom Cruise, Collatéral n'a pourtant pas satisfait la star de ce point de vue en fin de compte... Il n'en reste pas moins que son interprétation est de haute volée et se tient sans problèmes parmis ses meilleures. Il tente ici le contre-emploi total, jouer un méchant. Il faut croire qu'il est fait pour cela car ce type d'expérience s'est déjà terminée par une interprétation plus que remarquée (Entretien avec un vampire). A ses côtés, Jamie Foxx, acteur promu star depuis sa prestation dans Ray de Taylor Hackford (ou la thèse qui se vérifie une fois de plus : pour gagner facilement un oscar il faut jouer un personnage célèbre, se transformer physiquement, jouer un handicapé ou un malade mental et hop, c'est dans la poche... le fin du fin, combiner tout ça à la fois). Sa préstation est par ailleurs également brillante. Derniers acteurs particulièrement remarqués, Mark Ruffalo dans le rôle d'un flic aux allures de truand et Javier Bardem dans celui d'un contact de Vincent, forcément très louche.

La réalisation de Mann fait la part belle à un troisième personnage central, plus inattendu, la ville de L.A. Le choix et l'importance du choix de cette ville sont largement expliqués dans le commentaire audio du film. La ville joue un rôle fondamental dans l'atmosphère du film, qui se déroule quasi-intégralement de nuit (l'action du film tient en quelques heures). Chapeau donc à Mann pour avoir su frapper le film de son seau (à la vision c'est une évidence, c'est bien un film de Michael Mann) malgré la présence parfois tentaculaire de Cruise au générique. Le film fait également preuve de choix audacieux (pour le marché américain s'entend) en étant tourné pour un bonne part (80 pour cent) en HD. L'image revêt dès lors cette texture et ce grain si particulier qui ajoutent au réalisme du film avec la caméra souvent à l'épaule.

Collateral est un film fort et intelligent qui surprend sans cesse et captive. Michael Mann est en train de devenir l'un des géants du cinéma américain de sa génération et on attend déjà avec impatience son prochain film : l'adaptation de la série Deux flics à Miami, qu'il a lui-même crée.

 

En conclusion

Une réussite incontestable pour un film qui s'inscrit directement dans la filmographie de son réalisateur comme l'un de ses meilleurs. Alliant un scénario simple mais ingénieux et surtout de superbes jeux d'acteurs et un sous-texte intelligent, Collateral impressionne et marquera à coup sûr les esprits.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Partie intégrante de l'ambiance du film, l'image de Collateral version DVD rend hommage à l'expérience salle. On retrouve ainsi ce grain si spécifique et cette texture particulière due à l'utilisation de la DV. La compression ne souffre d'aucun défauts et la définition s'avère en tout point réussie.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1
Allemand
5.1
Tout en subtilité, les pistes sonores de Collateral parviennent sans mal à nous plonger dans l'ambiance. Que ce soit dans des moments purement musicaux (la boite de jazz, le taxi au début du film) d'action (la boite de nuit, l'accident...) elle bénéficie d'un mixage de haute volée où tout semble profiter d'une parfaite harmonie. Le caisson de basse n'est pas en reste, même s'il est assez peu souvent sollicité son arrivée est du coup à chaque fois efficace. On notera une présence des dialogues un peu plus effacée dans la VO.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Seul et unique supplément de cette version DVD simple, le commentaire audio de Michael Mann est riche en anecdotes et explications. Le réalisateur revient en détail sur ses intentions et sur les subtilités du scénario et réussit à intéresser sans mal. Seul problème, c'est un commentaire audio et en tant que tel il souffre des défauts inhérents à ce type de bonus : lourdeur, forte propension à saouler très vite, pénible à suivre...
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
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Filmographies
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Bonus Cachés
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