Metal Gear Solid 3: Snake Eater

Genre
Pays
Japon (2005)
Date de sortie
mardi 15 mars 2005
Durée
800 Min
Producteurs
Hideo Kojima
Scénaristes
Hideo Kojima
Compositeur
Harry-Gregson Williams
Plateforme
PS2
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Jeu
Critique de Pierre Dubarry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
800 min
Nb Dvd
1


Après deux épisodes, qui ont fini par imposer la saga Metal Gear Solid, au sommet du genre action/infiltration, Hideo Kojima sort l’ultime volet de sa trilogie « Snake Eater » ; puisque c’est officiel il n’opèrera pas sur le prochain volet de la seconde trilogie Metal Gear Solid. Développé par la Kojima’s Team, et édité par Konami, il ne fait aucun doute que ce troisième épisode marquera pour toujours les joueurs de tous horizons. Préparez votre paquetage, votre mission baptisé « Naked Snake » commence ici...

Avant de débuter la chronique de ce titre, un retour en arrière s’impose. Meat Gear Solid 3 : Snake Eater est en fait le cinquième jeu de la série, mais bel et bien le troisième de la trilogie dont Hideo Kojima à toujours voulut.

Le premier volet sorti en 1987 s’intitule simplement "Metal Gear" , son créateur souhaite alors apporter au jeu vidéo un nouveau genre inconnu à cette époque l’action/infiltration. Mais pourquoi donc ? La raison est simple, la MSX n’était pas une console très puissante, qui ne permettait pas d’afficher beaucoup de personnages dans une même scène, et l’idée de génie vient de là ! Pourquoi attaquer directement son ennemi quand on peut l’éviter, puisant ainsi bien moins dans les ressources de la console ? Ce premier volet rencontra un grand succès auprès des joueurs au Japon, car il ne fut distribué exclusivement dans le pays du « Soleil Levant ».

En 1989, un nouvel épisode suit « Metal Gear Solid :Solid Snake » toujours développé par le père de la série Hideo Kojima, et vu les résultats du premier opus, le jeu rencontra un grand succès. En 1991 sort « Metal Gear Solid 2 » qui apportait de nombreuses nouveautés, ainsi qu’un approfondissement de la psychologie des personnages, et un affrontement final contre « Big Boss » , le père légitime de Snake.

En 1998, l’Europe découvre un jeu tout nouveau, aux ambitions discrètes mais qui s’imposa comme le jeu à posséder impérativement sur Playstation. Les joueurs rencontrent des personnages captivant, dont le plus certainement abouti de la série « Psycho Mantis », un médium doué de capacités télé kinésiques, et qui imposait pour le vaincre de brancher sa manette sur le deuxième port de la console pour qu’il ne puisse lire les pensées de Snake ! Une vrai mini-révolution dans le monde du jeu vidéo, et un plaisir immense pour les joueurs. Ensuite trois années plus tard arrive « Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty », jamais un jeu n’avait suscité un tel engouement bien avant sa sortie, et les joueurs se délectaient des pré bandes-annonces distillés au compte-goutte par Kojima. Une fois arrivé dans nos consoles, le constat s’imposait de lui-même, cette suite était un choc! D’une part le scénario laissait planer certains doutes quand à l’avenir de la série, l’aventure se situait à différents endroits non pas comme dans Metal gear Solid, et l’environnement graphique et sonore impressionnait, et impressionne toujours, puisque le jeu n’a toujours pas à rougir face à des productions actuelles bien qu’il soit sorti il y 3 ans de cela !

Puis nous voici enfin, 3 Mars 2005 une date à jamais encrée dans l’esprit des joueurs, comme le fut un certain Final Fantasy 7. Prêt pour le choc ? attachez vos ceintures, le voyage vers le paradis vidéoludique commence...

En décalage avec l’atmosphère des deux premiers volets, Metal Gear Solid 3 : Snake Eater ne constitue pas une suite au sens propre du terme, et se déroule dans une jungle immense et hostile. L’action se déroule en 1964, autrement dit en pleine guerre Froide. Snake est envoyé en mission pour libérer un scientifique du nom de Sokolov, créateur de la fusée A1 ayant permit à Youri Gagarine d’aller sur la Lune, et rétablir ainsi l’équilibre entre les deux grandes puissances mondiales que sont les Etats-Unis et la Russie aidant ainsi à instaurer la paix à sa manière... Au cours de sa mission il rencontre certains personnages déjà connus des joueurs comme Revolver Ocelot en jeune commandant déjà chevronné à tuer Snake et de nombreux nouveaux personnages qui augmentent petit à petit la complexité de l’intrigue. Parmi eux, ils découvriront Eva, une jeune femme mystérieuse et terriblement charmeuse, en faisant la "Mata Hari " des années 60; mais aussi The Boss, qui est sans doute possible le personnage le plus captivant du soft, ayant réponse à de nombreuses questions clés de la série, elle en quelque sorte la mère spirituel de Snake; et bien d’autres personnages sont encore à découvrir.

Nom de code « Snake »

Le jeu commence par un évènement historique, le premier saut « Halo » réalisé par un homme, et cette homme n’est autre que Snake en personne ! La séquence d’introduction dure approximativement 20 minutes, pendant lesquelles le joueur se délecte d’une mise en scène furieusement inspirée du cinéma américain, nous y reviendrons plus tard. Le premier constat est que Snake est manipulé dès le début, mais il commence à en avoir l’habitude le bougre ! Le joueur commence l’aventure en pleine jungle hostile, horriblement dangereuse et franchement peu hospitalière.  Il est toutefois ici pour accomplir une mission, et est prêt à tout faire pour celle-ci.

Premier constat, Snake n’est pas surarmé, bien au contraire il n’est équipé que d’un couteau et d’un pistolet tranquillisant puisque sa mission est top secrète, les Etats-Unis n’ayant formellement pas le droit de pénétrer en territoire Russe. L’affrontement direct est inenvisageable, et complètement absurde pour tout fan de la série, puisque le principal attrait de la saga, est de rester caché dans l’ombre. Eviter les gardes devient vite un plaisir indescriptible. Mais lors des premières minutes de jeu, les alertes se succèderont, puisque il faut tout de même un minimum d ’apprentissage, n'est pas Snake qui veut. Le concept d’infiltration prends ici tout son sens. Tout d’abord Snake dispose dorénavant de camouflages adaptés aux différents environnements que propose le titre ; ainsi l’ennemi ne repèrera pas le joueur si celui-ci possède un camouflage parfaitement en adéquation avec le niveau, et s'il reste aussi silencieux qu'un serpent...

Snake un homme comme les autres

En effet le rôle de Snake, prend dans ce dernier volet toute sa quintessence, cet opus nous montre que ce personnage n’est pas aussi froid et dénué de sentiment que l’on osait l’espérer, il est rongé par ses propres démons, et ne se bat que pour une seule chose : sa mission. Snake ne vit que pour être un « bon soldat » et ne possède pas de réelle vie en dehors de l’armée. Et c’est sur ce point que le titre insiste en début de jeu, Snake ne se bat pas pour ses convictions ou aider, mais pour son pays, se disant même « Patriote », mais il apprendra par la suite à changer et à lutter pour lui-même. Difficile de se dire, en voyant le sérieux du titre que le message central du jeu est la « Joie », mais en prenant du recul, le joueur peux vraiment comprendre, car oui pour la première fois de la série Snake sourit, mais en contrepartie il grogne toujours autant !

Une des nouveautés intéressantes que propose le soft, est le CQC (Close Quarter Combat), forme d’affrontement très réfléchi et terriblement efficace, ainsi Snake pourra toujours se défendre même si ces munitions viennent à manquer, mais aussi interroger les gardes pour leur soutirer des informations parfois vitales, tel une fréquence radio permettant de déverrouiller une salle.

La vie ne tient qu'à un fil

Dans ce nouvel opus, Snake possède la faculté de panser ses blessures, pour que celles-ci cicatrisent assez vite, et ne fasse pas perdre de la vie inutilement au joueur, ainsi via le menu on peut pour soigner une blessure par balle par exemple, utiliser un désinfectant, un couteau pour retirer la balle, et un pansement pour que le Snake sois tout beau ! Ainsi passer par les menus pour soigner le personnage que le joueur incarne, apporte une certaine osmose entre le joueur et son héros. Cette idée, pousse en effet le genre à son paroxysme mais elle n'est pas la seule, en effet dans cette jungle, le héros se doit de se nourrir pour récupérer de la vie ainsi il ne faut en aucun cas gaspiller ses rations trouver dans la nature, tel un serpent, un rat ou encore une grenouille tout ce qui est vivant est à priori bon, mais la réalité est tout autre, car Snake peut s’intoxiquer avec certaines denrées, et perdre de la vie à petit feu. Donc les joueurs doivent être prudent et entretenir le héros du mieux qu'il puisse faire.Bien sûr passer par les menus, en débutant le jeu peut paraître rébarbatif, mais celui-ci est tellement indispensable, que le joueur en oubliera ses désagrément rapidement.

Autre point Snake effectue une opération en pleine Guerre Froide, donc les créateurs de la série, ont mis cela en évidence en ce qui concerne les armes; on retrouve ainsi le couteau qui est un outil indispensable pour Snake, puisque ce dernier pourra lui être utile dans les phases de CQC et à le loisir de trancher la gorge de son assaillant, ou juste le menacer pour que les autres ennemis réfléchissent à deux fois avant de tirer, et blesser leur coéquipier par la même occasion.

Mais là où ça devient intéressant, c’est que le joueur n’a pas de système de visée, et dois donc tirer à l’oeil, difficile dans un premier temps, mais peu à peu on se rend compte que l’idée est absolument immersive, et met le joueur dans la peau de Snake !

Une longue palette de personnages

Le jeu est à proprement dire, une sorte de film interactif. Les longues cinématiques assied un scénario construit sur des bases solides et faisant même allusions à certains films comme « A toute épreuve » de la grande époque asiatique du réalisateur John Woo. Les angles de vues proposés dans ces cinématiques le montrent encore mieux et sont plus impressionnantes les unes que les autres. Ainsi la séquence d’introduction à été réalisée avec l’aide de Kyle Cooper, qui à travailler sur de nombreuses séquences d’ouverture de films tel « Spider Man 2 ». En rapport avec le cinéma, on peut souligner de nombreuses références au films Predator de John Mc Tiernan et Rambo.

Metal Gear Solid 3, propose des personnages haut en couleur, et profondément touchés par la guerre. Ainsi les joueurs font la connaissance de l'unité d'élite Cobras composé de The Pain, The Fear, The Fury, The Sorrow,The End et The Boss le maître à penser de Solid Snake ! Ainsi chaque nom à été minitieusement réfléchi, pour que le joueur se pose de nombreuses questions sur le passé des ennemis de Snake, qui autrefois était dans son camp. Le jeu est un enchaînement de questions, qui trouvent toujours réponses concises et claires pour peu que l’on soit un brin attentif et surtout passionné.

Snake le roi de l’infiltration

Décrire toutes les possibilités du titre relève du défi impossible à réaliser. Mais l’essentiel et le plus important aux yeux de chaque joueur est dans ces lignes. Snake rentre définitivement dans le Panthéon des personnages vidéoludiques les plus charismatiques, et nous offre une aventure inoubliable, qui restera à jamais gravé dans les mémoires des joueurs, et dans l’histoire du jeu vidéo plus généralement. Metal Gear Solid 3 est un chef d’oeuvre, d’une part par son scénario de génie, qu’aucun jeu vidéo ne nous avait jamais offert jusque-là , nous proposant un personnage charismatique faisant irrémédiablement penser au Snake Plisskeen de Carpenter, mais aussi une ambiance sonore ébourrifante, et une aventure inoubliable. La note maximale attribuer au titre est encore trop peu représentative des qualités du jeu. Un conseil, mettez votre camouflage et partez vous procurer ce titre qui ne vous fera aucunement regretter votre investissement, pour peu que vous soyez un tantinet réceptif. Sur ce bon jeu !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.33:1
Rarement une telle abondance graphique n'a jamais été vu sur Playstation 2, sinon jamais ! La console donne tout ce qu'elle a, et cela se voirt à l'écran par quelques petites chutes passagères du frame-rate. La Kojima's Team à réussit à recréer une jungle immense, truffée de détails significatifs et immersifs qui laissent les joueurs pantois. Le character-design est toujours aussi magnifique, les joueurs retrouvent un Snake modélisé à la perfection, et des personnages secondaires ne déméritant nullement en comparaison. Au niveau des cinématiques, un énorme travail à été fourni, et elles sont plus réussies les unes que les autres, apportant un certain sens quand au rapport entre le joueur et l'histoire du jeu. Qui pourra dire à ce jour que la Playstation 2 à montré tout ce qu'elle avait dans le ventre? Metal Gear Solid 3 montre que cette plateforme est toujours dans la course, et que des dévellopeurs talentueux peuvent accomplir des miracles!

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1


Un régal pour tous les possesseurs d'installations home-cinema, même si la piste DTS 5.1 du deuxième opus à été laissé de côté pour un simple Dolby Prologic 2. Mais le foisonnement de détails,et la qualité du mixage ferait presque passer cette piste pour un Dolby Digital ! La spatialisation est absolument ébourrifante, et tous les canaux répondent présents dans les moments clés du jeu, un mixage d'excellente qualité qui fait un grand honneur, à un très grand jeu vidéo. Au niveau doublage, la qualité est également présente, on retrouve la VO originale sous-titrée adopté depuis le deuxième opus, ceci faisant largement gagné en réalisme et en crédibilité. Pour ce qui est de la bande-originale du jeu, elle est composée comme à l'accoutumé par le célèbre Harry-Gregson Williams, il signe ici une partition ennivrante, et presque touchante à certains moments ! Du grand art au niveau de l'ambiance sonore également.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
120 min
Boitier
Amaray


La version PAL  Européenne apporte son lot de nouveautés, ainsi les joueurs retrouveront un mode "Theâtre" qui leur permet de revisionner toutes les séquences cinématiques du jeu, un bon moyen pour mieux cerner le scénario à tiroir du jeu. Un mode versus qui permet d'affronter tous les Boss du jeu, ainsi qu'un mode Snake vs Apes, ou le héros par à la chasse aux singes de "Ape Escape" un grand moment de plaisir, où les joueurs trouveront un Snake quelque peu comique! Le soft propose également un mode online, mais celui-ci ne permet que de débloquer de nouveaux camouflages, et ce n'est pas si mal, car Metal Gear Solid doit se vivre comme une expérience personnelle enrichissante. Sans oublier un niveau de difficulté spécial, pour les plus chevronnés qui est le mode extrême Européen portant vraiment bien son nom!
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
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