Metal Gear Solid 4 : Guns of the Patriots

Genre
Pays
Japon (2008)
Date de sortie
jeudi 12 juin 2008
Durée
999 Min
Producteurs
Hideo Kojima
Scénaristes
Hideo Kojima
Compositeur
Harry Gregsons-Williams
Plateforme
PS3
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Jeu
Critique de Pierre Dubarry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
999 min
Nb Dvd
1

Dernier épisode d’une saga mythique, voilà que Metal Gear Solid 4 : Guns of the Patriots montre le bout de son nez sur Playstation 3. Attendu comme le St-Graal par des millions de joueurs, découvrons ensemble le dernier opus d’une série qui n’a jamais eu d’égal en la matière. Metal Gear Solid 4, c’est ici, maintenant…attention au choc !

 

MGS4 sauveur de la Playstation 3 ?

Alors que la Playstation 3 à connut de débuts bien difficiles, et que la situation actuelle en terme de jeux exclusifs fait pâle figure face à la déferlante Xbox 360, il a fallut attendre un décevant GT5 Prologue pour entrepercevoir enfin la nouvelle génération de jeu PS3, mais surtout Metal Gear Solid 4. En développement depuis 4 ans, voilà enfin arriver le dernier opus d’une série magistrale dont les débuts se firent en 1987 avec Metal Gear sur MSX, suivit en 1989 par Metal Gear : Solid Snake , puis en 1991 Metal Gear Solid 2. Bien qu’ayant une bonne renommée, il fallut attendre 1998, et l’avènement de la Playstation pour voir débarquer en Europe Metal Gear Solid, véritable jeu d’infiltration révolutionnaire pour l’époque : graphismes soignés, jouabilité optimale, scénario impressionnant et rythme hollywoodien vinrent donner naissance une série qu’on ne présente aujourd’hui plus. En 2001, la Playstation 2 voit arriver l’un des premiers jeux forts de la console, Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty » qui se montra dans la continuité du premier opus tout en proposant des graphismes de qualité, une mise en scène nerveuse et un scénario toujours aussi recherché, mais cet opus marque aussi l’arrivée d’un nouveau personnage jouable : Raiden. Sujet à polémique, du fait de la présence de ce personnage dont le joueur à beaucoup de mal à s’attacher, MGS2 est sans doute l’épisode qui à le plus divisé les fans de la série. En 2005, Metal Gear Solid 3 : Snake Eater, annoncé comme le dernier épisode de la série, enterre tout sur son passage et s’inscrit au même rang que le premier épisode au rang de jeu culte ; la PS2 sort ses tripes graphiquement, la mise en scène se montre très impressionnante, la bande-son ultra efficace, sans compter sur une jouabilité dont les bases sont l’infiltration et la survie…
Puis en 2006, Hideo Kojima revient sur sa position, après de nombreuses pétitions de fans et de nombreux mails à Kojima Productions, un nouvel épisode et cette fois le dernier ; sortira bel et bien, et ce sur Playstation 3.

Puis nous voilà, 20 ans après la sortie du premier épisode sur MSX, 10 ans depuis la sortie de MGS sur Playstation, Metal Gear Solid 4 : Guns of the Patriots sort enfin sur Playstation 3 après une attente insoutenable.


I’m not hero, I never was….never will be

Une fois le disque inséré, l’installation du jeu s’effectue sur le Disque Dur, soit environ une dizaine de minutes. Après un bref passage dans les menus, la cinématique d’introduction du jeu s’offre à nous, on y découvre Solid Snake au Moyen-Orient, visage marqué, ton grave et mélancolique, Snake n’est décidément plus le même homme, hanté par ses démons intérieurs, rongé par la colère et la souffrance, notre Solid Snake devient Old Snake…

Tout d’abord, le scénario une fois de plus signé Hideo Kojima atteint des sommets,et s’impose sans mal comme le scénario vidéoludique le plus abouti tous supports confondus...le cheminement de la série fait d’ailleurs penser à du Tolstoï. Dynamisme et rebondissements, intelligence des propos, références cinématographiques et littéraire, tout est réellement réunis pour faire de ce Metal Gear Solid 4 l’œuvre la plus aboutis de son genre. On y retrouve d’ailleurs tous les personnages clés de la série donc comme Solid Snake et Liquid Ocelot, Otacon, Meryl, Naomi, Raiden, Mei Ling, le Colonel Campbell, Vamp et bien d’autres encore. On notera d’ailleurs à ce sujet que le nom des boss que vous affronterez, sont identiques à ceux affrontés dans MGS1 à savoir Raven, Wolf, Mantis etc., il y a bien évidemment un lien que nous vous laissons découvrir. On notera aussi cette fois-ci une dimensin cinématographique pousséeà son paroxysme, Kojima a toujours démontré des talents de mise en scène hors norme, et MGS4 est à ce jour laplus belle œuvre en terme de mise en scène au sein du paysage vidéoludique, comme si l’homme avait atteint un âge de raison et d’expérience assez poussé pour proposer quelque chose de réellement consistant sur le fond et la forme.




Les cinématiques durant pour certaines entre 10mn et 1h, un véritable régal, les fans me comprendront, tandis que cet aspect pourra rebuter certains joueurs. Seulement, mieux vaut prévenir, Hideo Kojima ayant développé le jeu pour répondre à certaines questions restés en suspends, ceux qui découvriront la série se sentiront complètement perdu…Heureusement, Kojima Productions à eu la très bonne idée de proposer en téléchargement gratuit sur le Playstation Store, la MGS4 Database, énorme base de données proposant un récapitulatif des précédents volets de la saga, en détaillant chaque point important de chaque opus ; on notera d’ailleurs aussi que les informations sur MGS4 comportent une fonction anti-spoilers pour tous ceux n’ayant pas terminé ou encore joué au jeu, une très bonne initiative.


I’m just and old killer…

Concernant la jouabilité du titre, les bases de MGS4 restent inchangées, la furtivité prime sur le reste, les mouvements sont les mêmes (s’accroupir, s’allonger bien que cette fois-ci il y est une variante, courir, effectuer une roulade et se plaquer contre le décors) l’accès aux armes et aux objets s’effectue toujours de la même manière, mais on notera également quelques nouveautés très intéressantes. Au rang des objets par exemple, on notera le très bon placement de produit pour l’Ipod, puisque vous pourrez durant une mission écouter un medley des meilleurs morceaux de la série, avec une maniabilité qui se fait ici avec le stick analogique pour imiter l’ergonomie du baladeur. On retrouve comme à l’habitude les rations, le paquet de cigarettes de Snake, les magazines playboy etc. pour faire dans le classique. Côté arme, la nouveauté vient du fait qu’ici le joueur pourra customiser ses armes, en achetant grâce aux drebins points (gagnés sur le champ de bataille) par exemple de nouvelles crosses,viseurs, silencieux, tir secondaire et lumière.


Au rang des nouveautés on trouve aussi une jauge de psychisme qui ici aura un impact plus ou moins direct sur vos performances, faites vous repérer, tirer dessus ou quoique ce soit d’autre qui puisse mettre vos nerfs à rude épreuve, et cette jauge chutera en entraînant une visée moins précise ; pour la faire remonter certains plats préparés ou une cigarette feront l’affaire.



Mais la grosse nouveauté du jeu réside surtout dans la combinaison de Snake, l’Octocam. MGS3 proposait de changer de tenue pour mieux se fondre dans certains environnements, mais l’idée de départ se retrouve ici améliorée, puisque cette combinaison changera d’aspect selon la texture sur laquelle vous vous trouvez. Allongez vous sur du sable, la combinaison changera de couleur et adoptera un camouflage sable, plaquez-vous contre une caisse métallique et la combinaison arborera des tons métalliques, une jauge d’efficacité est d’ailleurs située en haut en droite de l’écran, et affichera le pourcentage d’efficacité de la combinaison.

Oeil pour oeil, dent pour dent

Côté ennemis, on retrouve les habituelles gardes, relookés différemment selon le lieux (Moyen Orient, Europe de l’Est etc.), mais aussi de nouveau gardes d’élites extrêmement efficaces, ou encore des Gekkos sorte de robots géants, mieux vaut dans ces cas-là éviter de se faire repérer, puisque l’IA se montre ici très rusée et fera tout pour vous trouver en contournant vos positions, en vous cherchant sous certains objets etc. Sujet intimement lié, on retrouve également un Snake doté de capacités en CQC (close quarter combat), et pourra ainsi mettre à terre un ennemi via certains enchaînements très rythmés, ou en étranglant son ennemi de manière habituelle puisque ici le but est de ne pas se faire repérer tout en évitant de tuer ses ennemis en affrontement direct quand cela est possible.



MGS4 nous offre également quelques scènes d’anthologie, notamment la course poursuite entre Eva/Snake et Octopus en moto, l’affrontement contre Vamp qui est immortel, la séance de pilotage du Metal Gear Rex lors d’un affrontement titanesque contre Liquid, ou encore un combat final aussi anthologique que celui du premier opus…Pas avare en scènes dynamiques, celles-ci ont l’avantage de redonner un coup de fouet après certaines longues cinématiques.

 

Conclusion

Metal Gear Solid 4 est sans contexte l’épisode de la série le plus aboutis et une référence, e, devenant facilement un incontournable sur Playstation 3 qui peut pour une fois jaser d’avoir une exclusivité de cette ampleur. Fan ou pas, MGS4 est un jeu à avoir dans sa ludothèque, et est sans contexte l’un des meilleurs jeu de tous les temps…Anthologique !

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
HD 720p
Format Cinéma
1.33:1
Quand jeu vidéo et cinéma ne font plus qu'un

Metal Gear Solid 4 est incontestablement l'un des plus beaux titres de la Playstation 3, pas le plus impressionnant, mais il se situe dans une moyenne haute. On apprécira notamment le fait qu'il se démarque comme toujours par un character-design extrêmement soigné, que ce soit au niveau du nouveau look new-gen de Solid Snake alias Old Snake, ou encore celui d'Otacon, Naomi (argh...), Meryl, Raiden, les différents boss etc. On note aussi un level-design très soigné, que ça soit dans le retranscription des divers lieux du jeu que l'on traverse, ou la construction même d'un niveau qui assez ouvertement propose plusieurs voies d'accès pour mener à un objectif.
Les cinématiques quand à elles imposent un énorme respect, graphiquement très soignés, Hideo Kojima démontre ici tout son talent de mise en scène, en terme de mouvements de caméras, positionnements,travellings etc. on se croirait véritablement au sein d'un production hollywoodienne, la patte du créateur japonais en plus. Sur ce point-là, MGS4 va plus loin que le brillant hommage au cinéma dont il était notamment question dans les deux précédents opus, cette fois-ci il impose son style, et quel style! En un mot, merveilleux!

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Metal Gear Solid 4, une bande-son qui fera date

Autant vous prévenir, même si le jeu ne propose qu'une simple piste Dolby Digital, Metal Gear Solid 4 est à ce jour le jeu proposant la meilleur bande-son qui soit, tous support confondus, se révélant même à certains égards plus soignés que certains films,sans exagération aucune. Jamais une telle sensation d'immersion multicanale n'avait été aussi flagrante, ici le 5.1 n'est pas là pour proposer un expérience stéréo simplement élargie, mais pour proposer un sound-design qui n'a pas d'égal. Scène frontale abondante et fluide, scène arrière tout simplement titanesque, que ça soit durant les phases de jeu ou les cinématiques la scène arrière se montre incroyablement vivante et réactive (effets mais aussi bande-originale !), et le canal de grave se montre quand à lui particulièrement incisif, nous offrant à certains moments quelques descentes tout simplement impressionnantes de vivacité.

La bande-originale de Metal Gear Solid 4 quand à elle, signée une fois de plus par Harry Gregson-Williams (Man on Fire,Kingdom of Heaven) est absolument renversante. Utilisant à foisons les sonorités de guitares sèches, notamment pour le thème principale, jamais le compositeur ne nous avait livré une composition aussi poignante voir émouvante lors de certains passages; superbe tout simplement.

Niveau doublage, le jeu étant proposé en VOSTFR (une fois de plus merci de nous avoir épargner de l'horrible VF du premier MGS), les doublages pour chaque personnages se montrent particulièrement  convaincant, les doubleurs se prenant facilement au rôle qu'ils incarnent, et vocalement lors de certains passages clés, cela en devient bouleversant...On retrouve d'ailleurs une fois de plus David Hayter en doubleur de Solid Snake (présent depuis le premier MGS), l'homme ayant fait quelques apparitions ci et là dans quelques films, mais se trouve aussi être le scénariste des deux premiers X-Men.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
999 min
Boitier
Amaray
Le mode multijoueur de MGS4, intitulé Metal Gear Online, propose plusieurs modes de jeu : match à mort, match à mort en équipe, missions de capture et d'infiltrations. Proposant pour ces deux derniers un challenge plutôt intéressant, ainsi que des serveurs pouvant accueillir un nombre raisonnable de joueurs, on apprécie fortement de pouvoir s'adonner aux joies du Online sur un Metal Gear Solid, même si le soucis principal est et sera toujours que la maniabilité du jeu n'a jamais été pensé pour une expérience multijoueur. Quoiqu'il en soit, ne boudons pas un tel plaisir, le mode multi est assez bon pour que l'on s'y attarde vraiment, tout juste regrettera t-on la fastidieuse étape d'inscription et de mises à jour...
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
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Bonus Cachés
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