Banlieue 13

Introduction

John Carpenter , New York 1997, Pierre Morel et Luc Besson, Banlieue 13. La comparaison s’arrête ici, dans l’intro. Inutile d’aller plus loin, Banlieue 13 est un film nauséabond. Critique assassine de José Evrard à un clic.

 

Synopsis

PARIS. 2013.

La Banlieue 13, c'est un mur d'isolement qui entoure les cités ghettos. Les gangs règnent en maîtres absolus sur ces zones où il n'existe ni règles, ni lois. Il est impossible d'y rentrer. Et celui qui y parvient n'en ressort jamais... vivant.

C'est pourtant ce que va devoir faire Damien. Combattant hors pair et expert en mission extrême, Damien est un des f éléments de la police urbaine. Sa mission : infiltrer le coeur de la Banlieue 13 et mettre la main sur une arme de destruction mass par Taha, un caïd psychopathe qui dirige d'une poigne de fer le gang le plus dangereux de la cité.

Pour cette opération qui relève du suicide, Damien doit faire équipe avec Léto, un prisonnier qui connaît les moindres recoins et I pièges de la Banlieue 13. Et si Leïto accepte d'aider Damien, ce n'est pas par amour de la justice, mais pour libérer sa soeur, Lola, prisonnière des griffes de Tahar.Ils auront 24 heures pour désamorcer la bombe!

Critique Subjective

Le concept

Authentique bombe atomique shootée à la testostérone dans sa réalisation et son concept , et uniquement, BANLIEUE 13 est la première réalisation de Pierre Morel, sur un scénario de Luc Besson et Bibi Naceri. Nourri au cinéma de genre (hongkongais ou anglo-saxon) Morel met en scène un moment de violence décompléxée, brut de décoffrage et blindé jusqu'à la gorge de scènes …..à ne pas laisser entre toutes les mains Un concentré d'action qui ne poursuit aucun autre but que celui d'offrir aux spectateurs de dangereuses montées…de révulsion.

Le duo

À l'image de son décor, BANLIEUE 13 est peuplé de protagonistes extrêmes incarnés par les acteurs les plus "efficaces" du cinéma français. Bibi Naceri (scénariste de LA MENTALE et de BANLIEUE 13) est le caïd cocaïné Taha. DanyVerissimo (dont c'est la première participation à une grosse production) est Lola, soeur de Leïto et esclave de Taha. L'imposant Tony d'Amario (JEANNE D'ARC) incarne K2, le chien de garde deTaha. À noter également la présence du rappeur MC Jean Gab'i dans le rôle de Nico le Black, un chef de gang auquel il est déconseillé de se frotter. Au milieu du chaos, deux hommes : Damien (Cyril Raffaelli) et Leïto (David Belle). Le premier est un flic spécialiste des infiltrations en milieu hostile. Le second est un habitué de la banlieue dont il a fait son terrain d'entraînement. Vif, rapide, agile et bon cogneur, Leïto est aussi dangereux qu Damien est efficace. Entre le flic et le chien fou, c'est une association explosive qui va mettre la banlieue et son cortège de gangsters à feu et à sang.

Banlieue pourrie ?

Comédiens et cascadeurs accomplis, Belle et Raffaelli portent sur leurs épaules toute la nervosité et l'adrénaline des combats de BANLIEUE 13. David Belle est à l'origine des Yamakasi. Il a inventé le concept du "parcours", une philosophie de l'action basée sur la mobilité totale en milieu urbain. Et ça se sent, de nombreuses scènes du film nous donne l’impression d’être avec le Yamakasi. Besson vise de plus en plus bas et Banlieue 13 en est le symbole dangereux et ordurier, n’ayons pas peur des mots.

Du Besson Pur Jus

On retrouve une trame commune à toutes els productions Besson du moment : des personnages caricaturaux, des jeunes purs et sportifs, des ordures dans le cités mais ce n’est pas de leur faute, ils subissent le système mais les vrais méchants du films ce sont les bourgeois (dans Yamakasi), voire ici dans banlieue 13, les hommes politiques. On aurait pu s’attendre à un New York 1997 à la française. Mais là où Carpenter a l’intelligence de ne jamais prendre partie ouvertement, le synospis de Besson tape en dessous de la ceinture morale et exalte la violence envers les flics, l’état et l’ordre établi. Il serait peut-être temps de passer autre chose M. Besson car là ça devient limite.

Un dernier mot

Banlieue 13 est un film décérébré qui aurait pu être jouissif s’il ne véhiculait pas une idéologie aussi nauséabonde.

 

Ce qui est rageant avec les productions Europa, c’est que le produit DVD est toujours au top, contrairement au film. L’image est définie au rasoir, les couleurs sont punchy et vous en mettent plein la tronche. Bref, génial.

Une fois n’est pas coutume, la piste Dolby Digital est supérieure à la DTS. Peut-être est elle mixée un peu plus fort. Bref, le caisson est à la fête car la bande son Rap ira explorer la capacité de votre caisson à chatouiller la première Octave. Les surrounds sont utilisés continuellement.

Making of (54'46) : Les acteurs et le réalisateur ont conscience du caractère extrêmement violent et dérangeant du film et tente de minimiser, ce n’est que du cinéma et en plus si on les croit, ce film est un détonateur social, pour indiquer que dans quelques temps les banlieues seront tous des « banlieue 13… » Le meilleur moment , c’est quand Bibi Nacéri nous explique que ses enfants doivent être dissipé, bavards en classe quoique dise les enseignants. Refus de l’autorité manifeste de même que ce qui nous est montré dans le film Scène rallongée (le Casino) (2’19) scène de combat mémorable par le timing et le nombre de pain distribué.

Bêtisier (2’53) : Ca ne fait rire que ceux qui y participent Courts-métrages : "Mukia" (5'), : court métrage de Cyril Rafaelli, film de sabre quasiment tourné au camescope  "Un Monde Meilleur" (7'49) : Contient en germe les éléments de banlieue 13 : évolution dans un monde violent et espoir d’un monde meilleur.