Les fautes d'orthographe

L’histoire

Au début des années 70, Daniel Massu (Damien Jouillerot) a quinze ans mais en paraît treize. Son père et sa mère sont proviseur et directeur des études de l'internat dont il est élève. Cette année, son père (Olivier Gourmet) a décidé qu'il devait descendre au dortoir avec les autres. L'idée de cette promiscuité le terrorise, d'autant plus que ses camarades de classe le considèrent comme un privilégié. Pour racheter la confiance et l'amitié de ses pairs, Daniel n'hésite pas à affronter sa mère (Carole Bouquet), partagée entre l'amour pour son fils et le collège qu'elle a créé pour aider les enfants en difficulté.

 

A propos du film

« Les fautes d’orthographe » a été réalisé par Jean-Jacques Zilbermann en 2004. L’ensemble du film est tourné du point de vue des enfants avec de jeunes acteurs qui sont très convainquants dans ces rôles d’adolescents. Le réalisateur donne son point de vue sur l’histoire : « Je voulais raconter ce qui se passe dans les cours de récréation, raconter les drames qui s'y déroulent tous les jours sans que, bien souvent, les adultes en prennent conscience ou les considèrent comme vraiment important ».

Il décrit ici un univers qui est proche de son enfance : « Dans cet univers fermé qu'était le Collège Adolphe-Chérioux, je suis moi-même passé de l'enfance à l'âge adulte de manière très dure et très violente. Dans ce pensionnat, j'avais d'énormes problèmes d'orthographe, et les plus grandes difficultés à vivre sans la moindre intimité, j'y ai créé une coopérative. Et c'est en grande partie grâce à cette coopérative que je suis finalement parvenu à relever la tête, à m'en sortir sans trop de dommages. »

Le film est donc fortement autobiographique, même si le réalisateur/scénariste s’est également inspiré des 400 Coups ou de la Guerre des Boutons.

 

Critique subjective

La grande réussite de ce film vient du talent des jeunes acteurs, très bien entourés avec Carole Bouquet, qui allient spontanéité et professionnalisme pour donner une âme à leur personnage. Le scénario est bien monté, même s’il comporte parfois des raccourcis un peu rapides (la scène du vestiaire). Le fait de voir ces élèves à travers leurs propres yeux permet de mieux comprendre les relations entre adolescents, même si elles sont assez romancées dans le film.

L’évolution psychologique du personnage principal, admirablement interprété par Damien Jouillerot, est intéressante et le plan qu’il met lentement en place en seconde partie de film est un régal de machiavélisme en culotte courtes. Ce film plaira certainement à un très large public qui pourra être touché par le côté initiatique ou même par le coté ‘politique’ intéressant avec la coopérative. Certains remarqueront que ce film sort peu de temps après ‘les choristes’ et qu’il évolue dans un registre similaire. Jean-Jacques Zilbermann parvient toutefois à donner une direction très différente à son film qui ne touchera sans doute pas le même public.

On regrettera tout de même la vulgarité de certains propos, des scènes assez crues et dures (mais qui correspondent certainement à la réalité de l’époque évoquée) et surtout une fin en queue de poisson qui laisse vraiment sur sa faim. C’est, de loin, l’aspect le plus négatif du film qui démontre qu’il ne suffit pas de raconter une histoire, il faut surtout savoir la terminer !!

Le DVD nous offre une belle image, avec une bonne définition de tous les plans. Les couleurs sont belles, même si le réalisateur fait le choix de costumes ternes qui soulignent l’atmosphère pesante et parfois sordide de l’école. L’ensemble est tout à fait dans le ton du film et n’est terni par aucun défaut de compression.

Deux pistes sonores françaises sont disponibles sur le DVD : PCM stéréo ou Dolby Digital 5.1. L’excellente qualité de la première piste en fait celle qu’il faut absolument privilégier. La définition, sur tout le spectre sonore, est exemplaire et permet de complètement s’imprégner dans l’ambiance du film. Les musiques, essentiellement interprétées à la guitare, y ressortent très bien et l’utilisation d’un amplificateur Home-Cinéma permettra de générer une spatialisation bien plus convaincante à partir de cette piste que la compression Dolby Digital 5.1 proposée.

Notons également que ce film propose un sous-titre pour les malentendants !

L’éditeur, France Télévision, nous propose des menus animés et sonorisés reprenant le style du film. La section des suppléments est également assez fournie :

Le film vu par Damien Jouillerot

Dans cette Interview (environ 15 minutes), l’acteur principal, Damien Jouillerot, parle de la façon dont il a vécu son personnage et de ses relations avec le réalisateur. Il nous explique comment il est facilement parvenu à incarner un garçon qui lui était très proche.

Interviews

Cette section propose quatre interviews d’acteurs du film : Franc Bruneau, Khalid Maadour, Antony Decadi et Raphaël Goldman. Ces quatre jeunes acteurs parlent de leur expérience sur le tournage du film, de la façon dont ils se sont imprégnés des personnages et de leurs relations avec le réalisateur.

Projection au domaine Adolfe Chérioux

Cette vidéo montre la soirée de présentation du film dans le parc du domaine qui a accueilli l’intégralité du tournage du film, en compagnie des acteurs du film, de Carole Bouquet et des élèves du domaine départemental et Lycée Adolphe Chérioux.

Making of ‘la révolte’

Ce court document donne une idée sur la façon dont s’est déroulé le tournage à travers la scène de la révolte.

Bandes annonces

On retrouve ici trois bandes-annonces de films avec des enfants : « Les fautes d’orthographe », « Vipère au poing » et « être et avoir ».

Clip

Ce clip reprend la chanson principale du film sur fond d’images du tournage et de ses à-côtés. Le mélange, façon ‘bêtisier’ est assez réussi.

Crédits : ce sont les crédits du DVD.