L’histoire
Mon nom est Carl Johnson, mais tout le monde m’appelle CJ. Si je suis revenu à Los Santos après cinq ans d’exile forcé, c’est parce que ma mère vient de mourir, victime des guerres de gangs incessantes qui secouent la ville. Malheureusement, dés mon arrivé je me suis fait repérer par les flics ripoux qui m’ont piqué mon argent et m’ont laissé en plein ‘Little Mexico’ à la merci de la bande des Ballas, ennemis de toujours de ma famille de Grove Street.
Après cette longue absence, plus grand monde ne me respecte dans mon quartier, mais heureusement il me reste quelques amis comme Big Smoke, Sweet et Ryder. Grace à eux j’ai pu récupérer un peu d’argent pour me trouver des fringues correctes et un flingue. Pour la voiture, ça ne pose pas trop de problème, vu qu’il me suffit d’en arrêter une dans la rue et de virer le conducteur ! Maintenant que je suis prêt il me reste pas mal de boulot : virer les Ballas de Grove Street, virer les trafiquants de drogue qui empoisonnent l’esprit des anciens membres de la bande, reconquérir Los Santos avant d’étendre l’influence de la bande aux villes de San Fierro, Las Venturas et à la campagne environnante.
Une immense impression de liberté
Presque totalement identique à la version console (
Critique sur DVDcritiques.com) sortie il y a plus de six mois, Grand Theft Auto San Andreas (GTASA) reprend les recettes qui ont fait le succès des versions précédentes : un territoire de jeu immense, la possibilité d’aller où on veut, une liberté totale de choix des missions et donc une durée de vie impressionnante. Le jeu commence dans la ville de Los Santos, qui représente environ un quart de la carte de jeu et qui est aussi grande que la ville de GTA Vice City. Los Santos est une copie de Los Angeles et de sa campagne environnante. On y trouve un grand centre ville, une zone portuaire, un aéroport international… Après quelques missions, il sera possible de partir explorer la campagne vallonnée, façon arrière pays californien ainsi que la ville de San Fierro (copie de San Francisco) à l’est. En partant au nord, on tombe sur le désert et sur la ville de Las Ventura (Las Vegas) où il sera possible d’acheter un casino.
Fidèle aux versions précédentes, il sera possible d’emprunter des dizaines de véhicules différents se déplaçant sur terre, sur mer ou dans les airs. Si on est limité au vélo ou aux voitures au début du jeu, on pourra progressivement apprendre à piloter un avion, voler un bateau ou même un tank. En voiture il faut de longues minutes pour traverser Los Santos par la voie rapide et il faut près de cinq minutes (temps réel) en avion à hélice pour traverser la carte du nord au sud, et ce sans aucun temps de chargement en cours de route ! Plus que ce territoire gigantesque, ce qui impressionne surtout c’est que ces paysages grouillent de vie : passants, voitures, oiseaux, poissons… La circulation est même assez dense à certaines heures, provoquant de petits embouteillages pénibles quand il faut aller à l’autre bout d’une ville en temps limité.
Pour autant, Rockstar Games, le studio qui a créé le jeu, ne nous laisse pas à l’abandon dans cette immensité. Les missions sont très scriptées et coupées par de nombreuses scènes cinématiques réalisés avec le moteur du jeu. Les dialogues (en version originale sous-titré) sont très nombreux, même pendant les missions et renforcent l’immersion dans le jeu. On est très vite pris par le personnage et les barrières morales tombent avec une facilité déconcertante…
Interdit aux moins de 18 ans !
N’oublions pas que le personnage principal est un gangster de la pire espèce. On n’hésitera donc pas à tuer sans pitié les membres des gangs adverses, voir de s’amuser un peu en écrasant des piétons qui laisseront de belles flaques de sang. L’un des moyens de gagner sa vie est de mettre en place des prostituées, mais on aura également le droit de s’emmouracher d’une minette avec laquelle on pourra copuler pour repeupler le gang. Vous l’aurez compris, le jeu ne s’adresse pas aux âmes sensibles et l’interdiction aux moins de 18 n’est vraiment pas usurpée, ne serait-ce que par le langage des personnages, persillé de gros mots dans le plus pure style gangsta ! N’offrez donc pas ce jeu à votre petit frère de dix ans, vous risqueriez de GROS problèmes avec vos parents !
La version PC
GTASA est donc sorti sur console depuis plus de six mois, un temps sans doute suffisant pour adapter le jeu au PC et à la XBox (dont la version sort au même moment). Ayant à disposition des machines potentiellement beaucoup plus puissantes qu’une PlayStation on pouvait espérer une très nette amélioration visuelle du jeu. En fait, ce n’est pas vraiment le cas. On gagne bien en résolution et en activant l’anti-aliasing on aura des courbes douces et donc un gain au niveau de la finesse de l’affichage (à condition que la carte graphique suive !). La profondeur de vue sera également bien améliorée… si on dispose de beaucoup de mémoire et d’une bonne carte graphique.
Mais… Il subsiste pas mal de bugs gênants : objets ou personnes à moitié incrustés dans les murs, absence totale de gestion des volants, assignation des touches du clavier parfois peu intuitives… On regrette aussi que les textures n’aient pas été améliorées pour la version PC ! Si vous venez de terminer Half Life 2, Doom 3 ou Far Cry, les graphiques risquent de fortement vous choquer !
L’intelligence artificielle, dont l’éditeur nous dit qu’elle a été fortement améliorée par rapport aux jeux précédents, est parfois totalement à la masse. Il arrive qu’un policier se retrouve bloqué derrière un mur alors qu’il y a une ouverture deux mètres plus loin et que vous avez sauté ce mur de un mètre de haut sans problème ! Parfois on verra aussi des véhicules de police plonger dans le vide pour essayer de vous attraper si vous naviguez en bateau en contrebas d’une falaise !! Bref, si dans l’ensemble les voitures et les piétons se comportent de façon assez réaliste, il reste du travail à faire pour gérer les situations de ‘stress’.
Au niveau commande, la gestion de la vue à la souris est assez difficile, même en réglant la sensibilité de celle-ci. Il est donc fortement conseillé de jouer à ce jeu avec une manette à double commande directionnelle, de préférence une manette PS2 branchés avec un adaptateur pour PC.
Mais cette version présente tout de même aussi des avantages au niveau de l’évolutivité et de la durée de vie. Rockstar Games a en effet placé tous les aspects externes au scénario (vêtements, caractéristiques des voitures…) dans des fichiers éditables. On trouve donc déjà de nouveaux vêtements sur Internet, des éditeurs pour modifier les véhicules et même un patch non officiel pour jouer en multi-joueurs ! La présence d’un disque dur conséquent dans un PC permet aussi de se créer sa propre station de radio avec ses mp3 préférés ! Enfin, les jeux PC se patchent bien et on peut donc espérer que les programmeurs auront à cœur de corriger les bugs dans les semaines qui viennent.
Bilan subjectif
GTA San Andréas, malgré son aspect graphique un peu vieillot est un jeu passionnant dont la durée de vie est vraiment impressionnante : comptez facilement une centaine d’heures pour tout explorer ! Il devrait rassembler des joueurs de tous les horizons en combinant un simulateur de conduite très correcte avec des centaines de circuits et des dizaines de véhicules possible, un jeu de rôle assez complet avec gestion de caractéristique et d’inventaire et un jeu de tir à la troisième personne. Sans ses bugs et avec des atours plus séduisants GTA aurait sans douté été LE jeu de l’année 2005 !
On aime :
+ L’immense terrain de jeu
+ L’impression de liberté
+ L’ambiance très prenante
+ La musique
+ L’aspect jeu de rôle
On n’aime pas :
- Les bugs
- L’IA qui débloque
- Le contrôle clavier/souris
- La visée parfois aléatoire