L'homme de la Mancha

L’histoire

Miguel de Cervantes, un artiste voyageur, et son fidèle assistant sont arrêtés par l’inquisition espagnole pour blasphème en place publique. Jetés dans un sombre donjon, ils se retrouvent confrontés aux détenus qui détruisent leurs affaires et souhaitent brûler le livre que transporte Cervantes.

Afin de protéger ses biens, celui-ci accepte de participer à une parodie de procès au cours duquel il présente sa défense sous la forme d'une pièce de théâtre. Celle-ci commence alors qu’Hidalgo, un petit noble, obsédé par les histoires de chevalerie, se lance à l’aventure sous le nom de Don Quichotte, accompagné de son fidèle serviteur Sancho Panza…

 

A propos du film

Le scénario de cette comédie musicale a été adapté par Arthur Hiller, d’après une pièce à succès de Broadway des années 1960, elle-même écrite par Dale Wasserman. Cette même comédie musicale a été adaptée en français par Jacques Brel qui l’a interprété à Paris en 1968.

L’histoire est basée sur l’œuvre célèbre de Miguel de Cervantes Saavedra, né en 1547 à Madrid qui imagine le personnage de Don Quichotte de La Manche (une région d’Espagne) alors qu’il est emprisonné en 1597 suite à la faillite d’une banque où il déposait des fonds en tant que percepteur des finances. Publié en 1605, son livre s’intitule : « L'ingénieux hidalgo Don Quichotte de la Manche » et sera suivi d’une seconde partie en 1615. Cette histoire va connaître un franc succès en Espagne où l’on reconnaît que l’influence de Cervantès sur la littérature hispanique est prépondérante. Il est tellement populaire dans ce pays que c’est son effigie qui figure sur les pièces de 10,20 et 50 cents d’euros espagnols. 

Critique subjective

Ce rôle d’un doux rêveur, idéaliste et illuminé, qui prend des moulins à vent pour des géants, des auberges pour des châteaux et des servantes pour des princesses convenait parfaitement à Peter O’Toole qui y retrouve un aspect théâtral bien marqué. Il est très bien entouré par la belle Sofia Loren qui y joue de son charme, aussi bien au singulier qu’au pluriel ! Tous les acteurs y démontrent leur talent à passer d’un personnage à un autre, le film racontant une pièce dans laquelle chaque détenu a un rôle. Seul l’aspect comédie musicale est un peu rébarbatif et alourdit souvent le propos. C’est en voyant ce film qu’on se rend compte à quel point il est dommage que Terry Gilliam  ne soit pas parvenu à nous livrer sa vision de Don Quichotte avec Jean Rocherfort (voir à ce propos l’excellente critique de « Lost in La Mancha » ).

Un DVD qui ravira sans doute les fans de Cervantès, mais pour lesquels l’éditeur n’aura pas fait beaucoup d’efforts d’adaptation au marché français.

Le DVD nous offre une image satisfaisante, sans plus. La définition est acceptable, même si les nombreuses scènes sombres montrent vite les limites de la source originale et de la compression. Les arrières plans sont souvent perturbés par des fourmillements et les ‘trucages’ sont tellement apparents que cela doit être fait exprès (enfin on l’espère pour le réalisateur). On note pourtant quelques scènes très soignées, comme cette vision du donjon ou même la représentation publique en début de film qui est très colorée.

Le DVD propose plusieurs pistes sonores dont une piste originale en Dolby Surround. Aucune piste française n’est prévue, mais on peut toujours activer les sous-titres dans notre langue. La piste originale est correcte, même si la spatialisation reste anecdotique. La dynamique permet heureusement de bien suivre les dialogues et les chansons sont assez bien restitués, sans pour autant être à même de justifier en elle-même l’achat de ce DVD pour celui qui serait fan de cette comédie musicale.

En dehors du chapitrage, l’éditeur ne propose aucun supplément. On notera aussi que les menus sont minimalistes avec simplement des icônes en guise d’option. Pourtant, MGM n’a pas oublié d’inclure son clip contre le piratage qu’il est impossible de zapper !