Jacquou le croquant - la série

Genre
Pays
France (1969)
Date de sortie
lundi 15 janvier 2007
Durée
540 Min
Réalisateur
Producteurs
Jean Claude Rey
Scénaristes
Stellio Lorenzi et Michèle O'Glor
Compositeur
Georges Delerue
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
VF Sourds
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
540 min
Nb Dvd
3


Jacquou est un petit garçon du Périgord, fils de métayer du comte de Nansac. Un très méchant aristocrate, qui fait régner pauvretés et douleurs sur ses terres. Après avoir tué le régisseur du comte, un homme d’une grande cruauté, parce qu’il avait tué son chien et blessé sa femme, Martissou, le père de Jacquou est emprisonné et tué au bagne. Provoquant ainsi dans le cœur du garçon, une irréversible envie de vengeance.

Ah Jacquou, mon bon Jacquou, que ta destinée peut-être terrible. D’une histoire déjà pas très drôle (entre la mort de ton père, de ta mère ensuite et de ton chien d’abord, sans parler des nombreuses brimades et autres coups durs), on ne peut pas dire que les adaptations à l’écran, qu’il soit petit ou grand, ne soit très digne de ta destinée.

Toi Jacquou, que l’on nomme « Le Croquant », non pas d’ailleurs que tes dents soient particulièrement plus solides que celles des autres, ou que tu mordes la vie à pleines dents (loin de là), non « Le Croquant » était le nom donné aux métayers, peut-être parce que la nourriture que tu mangeais était aussi dur que la pierre du ruisseau, ou encore parce qu’il était particulièrement difficile de gagner ce pain quotidien, nécessaire à ta survie. Enfin, bon, peu importe, Jacquou mon bon Jacquou, je te plains. Parce qu’entre la version ultra (trop !)Stylisée de Laurent Boutonnat (actuellement à l’écran), dans laquelle il neige et  il pleut énormément (peut-être plus qu’en Angleterre) et dans laquelle chaque fois que tu te roules dans un champs, il est rempli de pâquerettes, et une version télé particulièrement dénuée de style, pour laisser le charme naturel du Périgord ressortir, on peut dire que tu n’est pas vernis. Car non content de nous offrir des versions radicalement éloignées, ton destin stylistique semble se retrouver aux extrêmes. Un style trop chargée de références littéraires d’un côté, qui te decridibilise totalement, et de l’autre un rythme tellement lent qu’on a l’impression qu’il est sponsorisée par « Prozak ». Car pour se concentrer essentiellement sur la série qui nous occupe, l’ensemble souffre dans un premier temps d’une narration monocorde particulièrement soporifique. S’ensuit un jeu d’acteur hésitant constamment entre influence théâtrale ou expérience cinématographique. Ce qui rend l’ensemble particulièrement indigeste. Car même si l’histoire de ce jeune garçon reste un exemple de vie à éviter tant elle est dure, on imagine mal « Les misérables » traité avec autant de lenteur. Du genre Jean Valjean attendant 20 secondes avant la réponse de Cosette. Dans Jacquou le Croquant, les personnages n’en finissent  pas d’attendre la réponse de l’autre, comme si l’information avait particulièrement du mal à monter au cerveau. Ce sont des métayers du 19ème siècle, d'accord,  mais quand même !

Au moins dans la série on nous épargne, ce que Boutonnat fait dans son film, à savoir : Citer le prénom de Jacquou à chaque plan (je pense qu’il serait bon d’ailleurs de comptabiliser le nombre de fois où on entend la nom du héros dans le film, ça ne doit pas être loin des 1500 fois), ainsi qu’un inévitable plan du regard de l’enfant, qui est devenu systématique dans le film, peut-être pour masquer un indégnable manque de volume dans le scénario.

Mais alors, mon Jacquou, quels sont les points positifs de la série ? Et bien, on pourrait dire que le traitement minimaliste de l’ensemble ne manque pas d’intérêt, car il se veut le plus proche de la vie de ces pauvres gens. L’intrigue est, elle, particulièrement fidèle à l’auteur et offre ainsi une version extrêmement proche de l’image que voulait donner l’auteur de son héros. Car à la différence du film du mentor de la chanteuse rousse, dans le Périgord, il ne pleut pas tout le temps, les métayers n’avaient pas systématiquement les pieds dans la neige à défaut de les avoir dans la boue. Si le film est plus proche d’une pub pour un fromage, le visuel épuré de la série donne plus de corps aux héros.

En conclusion, mon Jacquou pour ta première apparition sous les traits d’Eric Damain, on peut dire que c’est une réussite en demi-teinte. D’abord parce que pour l’époque (1969), l’intrigue se veut haletante. Ensuite parce que même si la narration est monocorde, l'ensemble est fidèle à l'esprit du rman.  Alors même si après plus de vingt ans de sommeil, la ressortie nous montre une série particulièrement lente et soporifique, en comparaison de ce qui se faisait à l’époque (Cinéma avec Alain Delon), la série "Jacquou Le Croquant" est une réussite pour les nostalgique. Pour la nouvelle génération, une pub pour le fromage de deux heures fera l’affaire. En gros mon Jacquou, un jour l’œil bienveillant d’un réalisateur talentueux et plein d’idées viendra se poser sur ton histoire et te rendra les honneurs que tu mérite !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.33:1


Très peu travaillée semble-t-il, l’image n’est pas de très bonne qualité. Les couleurs sont d’une fadeur maladive, rendant le visage de certains personnages particulièrement gris. Dès le générique, on sent le désastre, avec de nombreuses taches sur l’image. Globalement, c’est dommage, car pour une sortie faisant écho de la première sortie évènement au cinéma de 2007, c’est un peu léger.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0


On peut faire le même reproche qu’avec l’image. Car la piste stéréo, n’a pas été retravaillé et offre donc un spectacle où le moindre cri est une agression pour notre système auditif. Et vu que le père de Jacquou hurle beaucoup, autant dire qu’un rendez-vous chez l’ORL n’est pas loin d’être nécessaire.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Pas de Bonus dans cette version.
Bonus
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