Azur et Asmar

Genre
Pays
France (2006)
Date de sortie
jeudi 26 avril 2007
Durée
90 Min
Réalisateur
Producteurs
Christophe Rossignon
Scénaristes
Michel Ocelot
Compositeur
Gabriel Yared
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Non
Non
VF Sourds
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
90 min
Nb Dvd
1

Azur et Asmar

L’histoire commence en Europe, au Moyen-âge. Azur (Cyril Mourali), fils d’un noble, a perdu sa mère en couche et est élevé par une nourrice d’origine arabe qui a elle-même un petit garçon nommé Asmar (Karim M'Riba). Élevés comme des frères, les deux enfants apprennent à la fois l’arabe et le français et sont bercés par les légendes de la fée des Djinns, emprisonnée dans son palais de cristal, quelque part en orient. Lorsqu’Azur atteint une dizaine d’années, son père le confie à un précepteur en ville et chasse la nourrice et son enfant.

Devenu grand, Azur décide de réaliser son rêve d’enfance et de voguer vers l’Arabie pour retrouver la fée des Djinns. Malheureusement, en route, il tombe du bateau et s’échoue sur une plage inconnue. Voyant ses yeux bleus, les habitants le prennent pour un démon. Pour éviter les problèmes, Azur décide de faire croire qu’il est aveugle. Peu de temps après, il rencontre Crapoux (Patrick Timsit), un autre étranger à cette terre d’orient qui vit de la mendicité…

À propos du film

Il a fallu près de six ans à Michel Ocelot pour réaliser « Azur et Asmar ». Après le succès de « Kirikou » et de sa suite, le réalisateur voulait créer une belle histoire humaniste traitant des relations entre musulmans et chrétiens, en plein moyen-âge. Dès le départ, il imagine un film bilingue qui prône la complémentarité entre les hommes et rejette superstition et religion, qui ne sont que source de conflits inutiles.

Une fois son histoire écrite, le réalisateur a formé une petite équipe pour dessiner les ébauches, faire les longues recherches nécessaires au film et créer un premier scénarimage qui permette d’avoir un aperçu de ce que donnerait le film et faciliter la recherche d’un producteur. La partie documentation a été particulièrement longue, car Michel Ocelot tenait à ce que le dessin animé soit le plus proche possible de la vérité historique de l’époque. Il s’est donc inspiré de nombreux ouvrages reprenant des dessins de costumes, décors, plantes de l’époque.

Dans les suppléments, le réalisateur exprime à de multiples reprises son manque d’intérêt pour les dessins animés de Walt Disney qu’il trouve simpliste et manquant de poésie. Ayant eu ici les moyens de ses ambitions artistiques, il nous démontre, de façon resplendissante, l’étendue de ses goûts artistiques. La recherche du détail est une constante du film : on pourra faire un arrêt sur image à tout moment et admirer la subtilité des décors, le soin dans la restitution des plantes, des arbres et des fleurs. Sans parler des personnages et de leurs costumes.

Pour passer de ses ébauches au dessin final, Michel Ocelot a collaboré avec l’entreprise Mac Guff Ligne, surtout spécialisée dans la 3D publicitaire de haut niveau. Sous le contrôle artistique attentif du réalisateur, près de quatre années ont été nécessaires pour passer de l’ébauche au résultat final. La grande originalité de l’ensemble résulte du mélange subtil entre des décors partiellement en deux dimensions et des personnages en trois dimensions. Les costumes de ces personnages étaient traités sans plis avec des couleurs unies donnant un aspect plat, alors que les bijoux sont hyperréalistes et que les visages oscillent entre ces deux extrêmes.

Enfin, une grande partie de l’originalité du film réside dans les deux langues choisies, l’Arabe et le Français, qui se côtoient tout au long du film. Pour renforcer l’immersion du spectateur dans la peau de « l’étranger » arrivant en pays arabe, le film n’est pas sous-titré. La présence d’une langue qu’on ne comprend pas (pour la plupart des Français en tout cas), est réellement intéressante pour l’histoire. Bien sûr, avec le DVD, il est possible d’activer des sous-titres, mais ne le faites pas au premier visionnage, sous peine de vous gâcher une partie du spectacle.

Critique subjective

Plus encore que « Kirikou », ce film possède deux niveaux d’interprétation : pour les enfants ce sera une belle histoire avec des fées, des djinns et des bêtes fabuleuses et les plus grands seront touchés par le message de tolérance que Michel Ocelot véhicule sans une once de lourdeur ou de morale forcée. Un mot qui vient à l’esprit à la vision de ce film est ‘dépaysement’, pour le plus grand plaisir du spectateur, le réalisateur parvient à nous emmener dans un ailleurs qui est à la fois merveilleux et si réel. Sans aucun temps mort et avec beaucoup de rebondissements, cette histoire non dénuée d’humour est vraiment un spectacle à ne pas manquer qui rassemblera toute la famille !

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Rarement les couleurs auront été aussi belles et éclatantes sur un DVD. « Azur et Asmar » nous entraîne aux limites extrêmes du support avec une féerie de teintes qui éblouissent le spectateur du début à la fin du film. La définition n’est pas en reste et permet d’apprécier la finesse des détails dans les décors. La compression a été bien gérée et tout cela fait de ce film un véritable DVD de démonstration qui sera à même de tester les capacités de restitutions colorimétriques des meilleurs écrans ou vidéoprojecteurs. Le long métrage s’appréciera d’autant mieux que l’écran sera grand et en voyant la qualité de cette image on n’ose même pas imaginer ce que donnera la haute définition lorsque les techniciens en maîtriseront les paramètres comme ils le font ici !

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
2.0
Français
5.1
Le DVD propose trois pistes sonores en Dolby Digital 2.0, 5.1 et en DTS 5.1. La qualité globale est excellente, et les deux pistes surround se valent. La dynamique a été bien étudiée, avec un mariage particulièrement heureux entre la musique, composée par Gabriel Yared et interprétée par l’Orchestre de l’opéra de Lyon, les bruitages et les voix. Les effets surround permettent de bien se plonger dans l’ambiance, avec un mélange musical entre instruments d’orient et d’occident. Les voix des doubleurs collent parfaitement aux animations 3D des personnages, ce qui en renforce grandement la crédibilité.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
100 min
Boitier
Amaray

L’éditeur Diaphana nous présente ce long-métrage sur deux disques, avec des menus qui reprennent le style d’un livre enluminé et animé sur fond de musique du film. Celui-ci est aussi accompagné de nombreux suppléments, principalement axés sur la conception du dessin animé.

DVD 1

Ce premier disque contient le film, ainsi que sa bande-annonce et un espace de promotion pour l’éditeur Diaphana. En dehors de la possibilité de voir le film avec les passages en arabe sous-titrés, deux suppléments particuliers sont disponibles :

Portrait de Michel Ocelot (30 minutes)
Le réalisateur revient sur son parcours, depuis son enfance en Guinée, la poursuite de ses études à Anger (où il s’identifie à Crapoux), puis aux beaux-arts avant de partir aux États-Unis. De retour en France, il fait son service militaire au service cinématographique des armées. Il réalisera ensuite la série ‘Gédéon’ pour la télévision, puis de nombreux courts-métrages primés dans le monde entier. Plus tard, il réalise Kirikou, Kirikou 2 et enfin Azur et Asmar dont la préparation et la réalisation sont détaillées dans cet intéressant documentaire.

Karaoké
On retrouve ici la berceuse du début du film avec des sous-titres de type karaoké pour chanter avec les djinns.

DVD 2

Le livre des secrets, la fabrication du film (35 minutes)
En douze étapes, ce documentaire revient sur les six ans qui ont été nécessaires à la réalisation du film. Complément du documentaire présenté sur le premier DVD, celui-ci est beaucoup plus détaillé concernant la création du film proprement dite. Si ce reportage casse un peu le rêve généré par le film, il n’en reste pas moins passionnant pour les amateurs des techniques d’animations assistées par ordinateur avec Maya, Photoshop…

Scènes coupées commentées
Michel Ocelot présente quatre scènes coupées qui sont ensuite affichées sous la forme de scénarimage (suite de dessins sonorisés).

Conversation avec Michel Ocelmot par Alain Bergala (38 minutes)
Alain Bergala, essayiste et enseignant de cinéma discute avec Michel Ocelot de la technique d’animation utilisée dans le film. Le réalisateur y explique bien l’aspect artistique des différentes choses que l’on voit dans le film. Ce document est beaucoup plus pointu que les précédents, mais reste intéressant pour les amateurs du genre.

Jeux Quizz interactifs
Plutôt destinée aux enfants, cette partie regroupe trois petits jeux. Le premier présente les instruments de musique orientale (avec explications sur leur composition). Le second est une visite au marché qui nous fait découvrir quelques légumes, avec leur histoire et leurs origines. Enfin, le dernier demande à retrouver l’image manquante dans une série de dessins du film.

Espace DVD-ROM
En insérant le DVD dans un ordinateur, vous pourrez accéder à des coloriages (en flash) très bien réalisés et imprimables. Ces coloriages fonctionnent avec tous les systèmes alors que sous Windows on pourra également jouer au premier niveau du jeu vidéo ‘Azur et Asmar’. Ce jeu est un jeu de plateforme qui n’est pas sans rappeler les anciens ‘Prince of Persia’, mais qui reprend les graphismes du film. Dans ce premier niveau, vous êtes aux ‘commandes’ d’Asmar et vous devez

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage