L’histoire :
Nancy Botwin est mère de deux enfants, et son mari vient de décéder. Pour subvenir aux besoins de sa famille, qui réside dans une banlieue chic de Los Angeles, elle se résoud à dealer de la marijuana aux habitants du quartier.
La critique :
Voilà un sujet pour le moins osé et culotté. Traiter aussi ouvertement d’une drogue douce, dont la légalisation fait tant débat est un pari risqué, dans la mesure où le propos pourrait être parfois mal interprété. Or il n’en est rien. La série parvient à rendre ses personnages intéressants et le spectateur suit avec un grand intérêt les mœurs de cette banlieue typique.
Dès le générique, d’ailleurs, la caricature de la banlieue bourgeoise américaine est dépeinte avec férocité, sur fond d’une chansonnette pour le moins décalée. Toutes les demeures se ressemblent, les gens se ressemblent, font les mêmes choses. C’est le bonheur, quoi.
L’intérêt de la série, outre son synopsis intriguant, réside dans la performance en tous points remarquable de la toujours excellente Mary-Louise Parker. Elle illumine la série de sa présence. Arrêtons là les louanges, on pourrait en écrire des volumes ! L’autre personnage intéressant est interprété par Elizabeth Perkins, une mère de famille dépitée de voir sa fille trop grosse et son mari se taper sa prof de tennis. Alternant l’humour et la gravité, l’actrice excelle dans toutes les catégories, jouant de plus sur un ton pour le moins sarcastique.
Les seconds rôles sont la plupart masculins, et de pathétiques loosers pour un grand nombre d’entre eux. Même si parfois fort attachants ! Les enfants de l‘héroïne (non, pas la drogue !) ont forcément un rôle important dans l’histoire. La gestion du décès de leur père, la difficulté pour leur mère à joindre les deux bouts et à cacher sa véritable activité sont autant de piments qui viennent se rajouter à la série qui en a déjà tant. Enfin, du côté des fournisseurs de Mary-Louise Parker, on notera la présence de Romany Malco, que certains auront peut être déjà reconnu dans « 40 ans toujours puceau ».
On ne peut renier quelques ressemblances entre « Weeds » et « Desperate Housewives ». Si le sujet de départ n’est pas le même, la situation géographique est identique (la banlieue), et la trame principale sert principalement à décortiquer les vices et les travers de ces familles en apparence si parfaites.
La drogue, qui en quelque sorte est le personnage principal, n’est que très peu magnifiée. A chacun de se faire son idée sur le sujet. C’est d’ailleurs assez agréable d’éviter tout manichéisme dans le genre.
Le format des épisodes a cependant de quoi surprendre… et décevoir. Car 26 minutes, il faut bien le reconnaître, c’est un peu court. Rajoutez à cela que la saison 1 ne comporte que 10 épisodes en tout et pour tout, et on devient vite en manque, tant l’addiction se fait sentir !
Alors certes, la série a quelques défauts, comme de passer parfois un peu trop rapidement sur certains points (format court oblige), mais le plaisir est indéniable. Ne serait ce que pour Mary-Louise Parker, la série vaut largement la peine d’être découverte !
Liste des épisodes :
You Can't Miss The Bear
Free Goat
Good S*** Lollipop
Fashion of the Christ
Lude Awakening
Dead In The Nethers
Higher Education
The Punishment Light
The Punishment Lighter
The Godmother
L'image est agréable et chaleureuse. La compression est irréprochable.
On ne le répètera jamais assez, encore plus lorsqu'il s'agit de séries : privilégiez la VO ! Certes, la VF n'est pas de mauvaise qualité, mais on y perd quand même pas mal de nuances. Le son est cependant correct sur les 2 pistes.
Les menus sont figés.
Bonus :
Commentaires audio : 6 épisodes bénéficient d'un commentaire audio. Et franchement, c'est pas la joie ! Entre la créatrice qui laisse des blancs monstrueux dans son commentaire afin de mieux s'occuper de son dernier né qu'on entend brailler au fond, et le consultant qui fait son auto promo tout en vantant les vertues bénéfiques de la drogue, on ne sait pas lequel on a envie de zapper le plus vite ! Les autres sont cependant plus corrects et fournissent ça et là quelques informations interressantes...
Une série hallucinante (14 min) : Une présentation de la série et des interventions des acteurs et intervenants. Tout ça est très promotionnel et pour tout dire ennuyeux.
Brèves enfumées (2 min) : un bêtisier pas drôle.
Clip vidéo
Recettes aux fines herbes : uniquement en langue anglaise.