Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?

Genre
Pays
USA (1962)
Date de sortie
mercredi 29 août 2007
Durée
129 Min
Réalisateur
Producteurs
Robert Aldrich
Scénaristes
Lukas Heller
Compositeur
Frank De Vol
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Italien
Oui
Oui
Oui
Français
Oui
Oui
Oui
Anglais
Oui
Oui
Oui
Allemand
Non
Oui
Oui
Arabe
Oui
Oui
Oui
Espagnol
Non
Oui
Oui
Polonais
Non
Oui
Oui
Portugais
Non
Oui
Oui
Roumain
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
129 min
Nb Dvd
2

Jane, actrice de second plan, envie la carrière de sa sœur, Blanche, star du grand écran. Quelques années plus tard, Jane aigrie et usée terrorise et séquestre sa sœur Blanche dont la carrière à été stoppée par une infirmité.

Lorsqu’un réalisateur de génie, Robert Aldrich (Vera Cruz, les Douzes salopards) met en scène deux monstres sacrés d’Hollywood : Bette Davis (Bad Sister, La vipère) et Joan Crawford (Johnny Guitar, La reine du Hold-up) pour les faire s’affronter dans un sordide huit clos concocté par Lukas Heller (Les douzes Salopards, Le vol du phénix) complété par des dialogues d’un certain Robert Altman (M.A.S.H., The Gingerbread Man), le résultat ne semble pouvoir faire autrement que d’approcher l’excellence. Et c’est le cas, « Qu’est il arrivé à Baby Jane ? » nous emmène au delà de l’excellence. Par une histoire saisissante de cynisme, de tristesse et autres blessures intestines qui font d’un personnage une dérive totale.

Loin des codes qui ont tendance à régir les huits-clos, le film embarque le spectateur dans les méandres de cette histoire autant pathétique que terrifiante. Ainsi le film n’hésite pas à mettre le point sur la vie de ces enfants stars, formatés pour évoluer dans un monde d’adultes au détriment de leurs vies d’enfants. Sorte de miroir aux déchéances passées, le film n’hésite pas à opposer la lumière et l’obscure descente aux enfers de ces étoiles filantes. Terrifiant de justesse, le scénario s’appuie inévitablement sur ces maux célèbres comme l’alcool, autant que ceux plus anonymes comme la schizophrénie qui finit par s’insinuer au fond de ces êtres innocemment abîmés par des adultes soucieux de faire vivre en leur progéniture, leurs ambitions abandonnées au cours d’une vie de sacrifices et de rendez-vous manqués.

Porté par l’excellence du jeu de Bette Davis, le film atteint des sommets de justesse. La comédienne, vieillit de plusieurs années pour paraître soixante dix ans, joue à merveille la dualité de l’adulte aigrie avec l’esprit de l’enfant abandonné en cours de route. Toujours sur le fil du rasoir, elle transforme les traits de son visage et joue de son corps pour mieux faire naître cette terrible vérité qui sommeille en elle. Baby Jane, n’est jamais vraiment morte, elle hante le corps de cette vieille femme et l’emmène aux abords d’un précipice inévitable. Il en va de même pour le jeu de Joan Crawford, qui parvient à nous offrir une composition particulièrement saisissante de cette femme infirme, aux remords évidents autant que terrifiants. La dualité des deux actrices transcende le scénario et emporte le spectateur dans une réalité imaginaire infaillible qui ne peut le laisser de marbre.

Tout cette osmose, bien évidemment, ne fonctionnerait sans l’excellence de la mise en scène de Robert Aldrich, qui laisse libre court au talent de ses actrices tout en jalonnant les plans d’inventivités bien venues, comme l’éclairage de la chambre de Blanche qui se fait plus sombre suivant l’évolution de l’histoire, ou encore les mauvais coups de Jane qui se font, petit à petit, plus sordide. Insistant ainsi sur l’état de démence mentale vers lequel elle se dirige. Le réalisateur ne fait jamais dans le sensationnel pour renforcer son intrigue, il laisse au contraire l’action parler pour elle. Seule la subjectivité marque les esprits.

En conclusion un film passionnant autant que terrifiant. Qui vaut par l’excellence du jeu des actrices principales ainsi que de la réalisation qui ne laisse rien au hasard. Le tout porté par un scénario impeccable, « Qu’est il arrivé à Baby Jane ? » est un véritable chef-d’œuvre qu’il faut voir et re-voir.  

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Légèrement granuleuse, l’image souffre parfois de quelques taches encore présente tout au long du film. Le film étant ancien, mais pas tant que ça (1962), on pourrait autant l’excuser que le reprocher. Car si le film est en noir et blanc, comme pour souligner la grandeur des deux stars, ces désagréments auraient quand même pu être évité.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
1.0
Français
1.0
Italien
1.0
Un son mono d’origine, qui irrite plus qu’il ne satisfait. Déjà par le doublage en français, qui se révèle vite de mauvaise qualité, ensuite parce qu’il nuit à l’image que l’on se fait d’une édition collector d’un tel chef-d’œuvre. Crachotant, aigu,  tout y est pour faire souffrir nos tympans.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
114 min
Boitier
Amaray
Alors là pour le coup, on peut vraiment parler d’édition collector. Avec tout d’abord un excellent documentaire : « Tout sur Bette Davis », qui sans révolutionner l’image que l’on avait du personnage, rafraîchit avec brillot la mémoire sur cette actrice hors du commun. Puis un autre plus consensuel datant de 1967 sur « Joan Crawford », qui aura le même effet de mémoire. Un troisième, « Bette & Joan : Une ambition aveuglante » retrace l’évidente dualité qui existait entre les deux actrices, révélant ainsi les fêlures de l’une comme de l’autre et l’impacte de leur carrière sur leur propre vie, une véritable réussite. Suivent un extrait de l’émission  "Andy Williams Show" Bette Davis interprete la chanson "Qu'est il arrivé à Baby Jane". Une chose est sur, l'actrice était beaucoup plus à l'aise sur les plateau de cinéma que sur un plateau de télé à pousser la chansonnette. Enfin les commentaires de Charles Busch et John Epperson, deux historiens du cinéma qui nous donnent une leçon passionnante tant de cinéma que d’histoire. Et pour terminer la bande annonce originale. Une édition collector qui redonne réellement ses lettres de noblesse au genre.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage