En quatrième vitesse

Titre Original
Kiss me, deadly
Genre
Pays
Etats-Unis (1955)
Date de sortie
mardi 16 septembre 2003
Durée
102 Min
Réalisateur
Scénaristes
A.I. Bezzeides
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Espagnol
Oui
Non
Non
Italien
Oui
Non
Non
Allemand
Oui
Non
Non
Anglais
Oui
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Grec
Oui
Non
Non
Néérlandais
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
102 min
Nb Dvd
1


"There's no such thing as innocence - innocence touched with guilt is as good a deal as you can get."

Mike Hammer dans « Kiss me deadly »

 

L’histoire

 

Alors qu’il roule en pleine nuit avec sa belle voiture de sport, le détective Mike Hammer (Ralph Meeker) est arrêté par une auto-stoppeuse, Christina Bailey (Cloris Leachman). Celle-ci lui avoue qu’elle s’est échappée d’un asile psychiatrique et est recherchée par la police.

 

Alors que Mike pense avoir échappé aux forces de l’ordre, une voiture arrête brusquement le couple. Christina est torturée par des inconnus alors que le détective est laissé pour mort.

Lorsqu’il reprend connaissance, à l’hôpital, Mike est immédiatement interrogé par des policiers qui lui interdisent d’enquêter sur cette histoire et lui retirent son port d’arme.

 

Intrigué et furieux, Mike, aidé de sa fidèle assistante Velda (Maxine Cooper) va braver l’interdiction de la police et remonter la piste de ses agresseurs avec les maigres indices en sa possession, dont l’adresse de l’amie de Christina, Lily Carver (Gaby Rodgers). Mais cette enquête dans le milieu de la mafia va l’emmener vers un terrible secret qu’il valait sans doute mieux laisser caché.

 

Le contexte

 

Mike Hammer a été créé par Mickey Spillane en 1947 dans le livre « I, the jury ». Dés le départ, c’est un personnage violent, immorale et sexiste qui ne recule devant rien pour résoudre une enquête. Dénoncé par la critique pour son manque de goût, Mickey Spillane va faire un tabac auprès du public américain de l’après-guerre en vendant des millions d’exemplaires de ses livres.

 

Le succès de ce nouveau héros ne passe pas inaperçu à Hollywood et très vite les studios MGM décident d’adapter le personnage sur grand écran. Après une première adaptation du roman « I, the Jury », ce sera au tour de « Kiss me deadly » qui est confié au réalisateur Robert Aldrich et au Scéanriste A.I. Bezzeides.

 

Ceux-ci ne sont pas vraiment fan du roman et décident de garder le titre et les personnages mais de réécrire totalement l’histoire. Inspirés par les craintes qui commencent à se faire jour à cette époque sur les effets de l’arme atomique et sur la guerre froide, ils décident d’introduire dans le film une réflexion sur le mythe de pandore.

 

Le tournage du film durera à peine trois semaines pour un budget de moins d’un demi-million de dollars. Malgré son succès mitigé en France, le film restera dans les annales comme l’un des summums du film noir de l’époque. Son final apocalyptique sera même davantage apprécié en Europe qu’aux Etats-Unis.

 

Un film très noir

 

Lorsque le film apparaît dans les salles de cinéma, les spéctateurs se retrouvent devant une situation inédite : les héros du film, Mike Hammer et Velda, meurent dans l’explosion finale et le film s’arrête ainsi ! En fait, Mike et Velda survivent et parviennent à s’échapper de la maison en flamme, comme on le verra sur une version longue du montage, retrouvée plus tard et intégrée à ce DVD.

 

Mais ce qui fait la réputation de ce film, c’est surtout la personnalité même de Mike Hammer qui y est dévoilée. Celui-ci n’a aucun scrupule. Quand il se sent menacé, il préfère éliminer son ennemi avec tout ce qui lui tombe sous la main, quitte à le balancer au bas d’un escalier si c’est la méthode la plus rapide.

 

Grand séducteur, Mike roule avec de superbes voitures de sport et les femmes tombent littéralement à ses pieds. C’est le cas lorsqu’il arrive à la maison du chef mafieux et que la sœur de celui-ci vient spontanément lui donner un baiser langoureux alors qu’elle le voit pour la première fois. Ces caractéristiques ne sont d’ailleurs pas très loin d’un James Bond !

 

Mike ne s’embarrasse pas de sentiments pour obtenir ce qu’il désire. Il utilise ainsi son assistante, et amante, Velda pour appâter les hommes et leurs soutirer des informations. Il n’hésitera pas non plus à détruire un disque unique d’un témoin pour le faire parler.

 

Mais cela ne l’empêchera quand même pas de se faire mener par le bout du nez et de ne pas avoir, finalement, beaucoup d’emprise sur ce qui se passe réellement dans cette histoire !

 

Assez antipathique, le personnage de Mike Hammer aura tout de même un très grand succès par la suite. Il sera adapté dans deux séries télévisées. Dans la première série de 78 épisodes, entre 1958 et 1960, Mike sera incarné par Darren McGavin.

 

La seconde série sera beaucoup plus populaire et passera sur de nombreuses chaînes dans le monde. Elle est tournée entre 1983 et 1989 avec Stacy Keach dans le rôle titre.

 

Conclusion

 

Lorsqu’on regarde aujourd’hui un film qui a marqué le cinéma il y a près de 50 ans, l’appréhension est toujours de savoir si le film a bien ou mal vieilli.

 

Pas d’inquiétudes à avoir avec Mike Hammer : le personnage est resté étonnamment moderne par sa violence et son absence de morale. Seuls les décors, les costumes et les accessoires nous renvoient dans le passé tant les personnalités sont en phase avec notre époque, avec leur égoïsme et leur brutalité. Les acteurs jouent excellemment bien leur rôle, à condition de bien prendre la piste sonore en version originale (voir plus bas).

 

On regrettera seulement deux choses dans ce film : les raccourcis du scénario et les effets spéciaux. Pour caser cette enquête compliquée en moins de deux heures, le scénariste a eu la main lourde sur les grosses ficelles et on se demande parfois comment Mike a bien pu avoir certains indices. Quant aux effets spéciaux à la fin du film, ils sont la marque d’un film des années 50 à petit budget : c’est très kitch.

 

Mais on passe finalement un très bon moment avec ce film et ce sera peut-être un bon point de départ pour lire les romans de Mickey Spillane qui sont édités aux Presses de la Cité.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 n&b
Format Cinéma
1.66:1


Pour un film de près de 50 ans, la qualité de l’image a été très bien restaurée. Le film est en noir et blanc, mais les nuances de gris ressortent très bien et font honneur à la belle photographie du film. On notera juste un fourmillement de l’image qui, sans être franchement insupportable, est parfois légèrement désagréable.

 La compression du film est également tout à fait correcte, mais avec si peu de bonus et des bandes sons en mono, il devait rester pas mal de place sur la galette !

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Anglais
2.0
Allemand
2.0
Italien
2.0
Espagnol
2.0


Le film dispose de pistes sonores Dolby Digital 2.0 Mono en Anglais, Allemand, Français, Italien et Espagnol. Des sous-titres sont également disponibles dans toutes ces langues.

 

La bande sonore originale est assez correcte même si la dynamique est relativement faible. Les voix sont bien intelligibles et il n’y a aucun effet de souffle, malgré l’âge de cette œuvre. On regrettera juste  le choix de sortir le son sur les enceintes droite et gauche au lieu de l’enceinte centrale, mais c’est généralement rattrapable en réglant l’amplificateur.

 

Les pistes étrangères, et en particulier la piste française, souffrent en revanche d’un doublage tout à fait médiocre. Dés le dialogue entre Christina et Mike, dans la voiture, on n’y croit pas du tout. Outre le fait que les voix sont difficilement intelligibles, le doublage de Christina ressemble beaucoup plus une conversation mondaine qu’aux expressions d’une femme qui se sent traquée. La voix de Mike est également beaucoup moins « virile » que la voix américaine.

 Si vous voulez vraiment profiter de l’ambiance de ce film, il vaudra bien mieux choisir la version originale, éventuellement en activant les sous-titres.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
2 min
Boitier
Amaray
L’unique supplément de ce DVD est la bande annonce originale du film. Il vaudra d’ailleurs mieux éviter de regarder cette bande annonce avant le film car elle dévoile pratiquement toute l’intrigue !
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
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Bonus Cachés
Court Metrage