Le Film
Critique de Bruno Orru
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
118 min
Nb Dvd
2
Furyo apparaît sur les écrans en 1983, c'est sans doute l'un des films japonais les plus connu, son réalisateur étant l'un des rares japonais ayant trouver une reconnaissance internationale avec pour les plus cinéphiles La cérémonie ou dans un style plus sulfureux le pornographique L'empire des sens. La présence d'une rock star comme David Bowie n'est sans doute pas étranger au succès du film. Le chanteur est alors au sommet de sa carrière commerciale avec l'album Let's Dance, et pour de nombreux fans au fond de sa créativité.
Bowie engrange également une moisson de critiques élogieuses pour sa performance théâtrale de Eléphant Man. Après avoir vu par hasard Bowie dans une publicité japonaise et après le refus de Robert Redford de jouer le rôle du major Celliers, Oshima décide que Bowie est " l'ange dont le film à besoin ". Il fonce à Broadway voir Bowie sur scène et lui demande dans les coulisses s'il veut participer à l'aventure Furyo. Bowie, adepte de la culture japonaise depuis son adolescence (il apparaît régulière sur scène drapé dans de somptueux kimonos, accepte immédiatement. Le choix de cet homme au yeux vairons est sans aucun doute une excellent choix mais on aurait tord d'imputer le succès à ce seul élément. Oshima décide de trouver le pendant naturel au personne de Celliers et à l'acteur Bowie. Il se tourne alors vers Ryuichi Sakamoto, vierge de toute expérience cinématographique mais rock star japonaise, créateur du groupe Yellow Magic Orchestra et qui débute alors une carrière solo. La beauté plastique de ces deux comédiens amènera d'ailleurs Oshima à amplifier le sous-jacent homosexuel du film qui n'est que légèrement suggéré dans la nouvelle de Sir Laurens Van Der Post.
Le premier thème du Furyo est la confrontation de deux cultures. Pour faire le lien entre les prisonniers et les soldats japonais, il faut le lien traducteur. C'es Tom Conti qui interprètes avec une grande justesse le personnage de Lawrence qui donne le titre au film dans sa version originale. Lawrence connaît et apprécie la culture japonaise en tant qu'ancien diplomate et se s'impose comme un intermédiaire privilégié entre le capitaine Yonoi et l'officier anglais en charge des prisonniers, le capitaine Hicksley interprété par Jack Thomson, le soldat anglais par excellence.
Mais le personnage principal, l'élément perturbateur qui va décider du destin de tous ces personnages c'est le sergent Genjo Hara interprété par Takeshi Kitano alors comédien comique populaire que les japonais apprécient régulièrement dans des show télévisés. Le sergent Hara est violent, brutal mais se révèle en définitive le personnage le plus attachant de ce huit clos. Car Furyo place l'action dans un camp de prisonnier, la seule occasion d'en pousser la porte est au début du film lors du procès de Celliers qui déterminera sa venue dans le camp.
Le réalisateur conformait lors de la présentation de son film à Cannes qu'il avait voulu intégré trois thèmes majeurs. Le film met en scène la guerre avec toute sa violence physique et verbale. Le réalisateur n'hésite pas à peindre une réalité peu aimable pour son peuple. Les soldats japonais sont guidés, parfois aveuglément par un code de l'honneur très stricte et de nombreuses croyances. Cela se traduit abruptement dès les premières images du film avec la mise en scène d'une cérémonie de Hara-Kiri. Le spectateur assiste alors aux confrontations intérieures qui font suites à la découverte d'une relation homosexuelle entre un gardien et un prisonnier. Couvert de honte, le prisonnier doit lui même se punir de mort.
Le deuxième grand thème est celui de la confrontation de deux cultures. C'est la scène suivante avec la confrontation de l'officier japonais en charge du camp, le capitaine Yonoi et l'officier anglais en charge du commandement des prisonniers. Les deux hommes, vecteurs de leur culture, ne se comprennent pas, même avec l'aide de Lawrence qui tente de construire un pont dans le dialogue des deux hommes.
Le troisième thème abordé par Oshima dans Furyo est celui de l'homosexualité. Contrairement à L'empire des sens, la sexualité est ici abordée avec beaucoup de retenue et de non-dits. La seule expression physique se solde par un simple baiser sur une joue.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Un master très inégal : les couleurs auraient demandée un peu plus de piqué et une définition plus poussée. Il s'agit d'un master différents de la version déjà éditée par TF1 vidéo, des ombres et quelques griffes ont disparues. Par contre, la compression laisse des traces régulières sur les fondus avec une pixellisation rapide mais décelable.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Anglais
5.1
Français
2.0
La version originale est proposée en remasterisation Arkamys sous compression Dolby ou DTS. Les différences entre les deux formats sonore sont infimes mis à part un niveau d'enregistrement différent mais qui ne modifie, ni la dynamique, au demeurant excellente sur la partition de Ryuichi Sakamoto et totalement plate sur les dialogues et coups de feu divers, ni l'espace surround, inexistant mis à part deux effets dans tout le film. La spatialisation Arkamys dérange au départ du film avec des dialogues qui ont du mal à trouver leur place mais très vite, le générique qui laisse place au formidable thème Fordidden Colors fait oublier cette légère gène. La version originale stéréo n'est pas proposée dans cette édition, les puristes se tourneront par conséquent sur l'ancienne édition de TF1 vidéo mais ils auraient tord de se privé d'une très agréable ouverture musicale et une meilleure clarté des dialogues.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
110 min
Boitier
Amaray
Hormis la bande annonce originale, des filmographies complètes, à menu déroulant, et une courte biographie, l'éditeur a financé deux séquences. Une courte de trois minutes qui présence succinctement le compositeur Ryuichi Sakamoto sur des images du film, le commentaire audio étant signé par Nicolas Saada. Les amateurs de ce compositeur n'apprendront malheureusement rien et les autres regretterons sans doute qu'aucune image de concert ne soit proposée. La deuxième séquence, d'une durée de 55 minutes donne la parole à Louis Danvers, auteur d'un ouvrage récent sur Nagisa Oshima. Cette longue interview, chapitrée, est une véritable aubaine pour découvrir sous de nombreux aspects le parcours du réalisateur Oshima, les conditions de production du film. Pas d'images spectaculaires, pas d'interviews du réalisateur ou des comédiens (l'édition de TF1 Vidéo proposait une courte interview de Oshima lors de la présentation du film à Cannes mais les réponses, sous les questions absurdes de Samuel Fuller, se révélait totalement inintéressante) mais une excellente analyse du film et des personnages que nous propose Danvers. Un document qui dans la forme est un peu ennuyeux puisque il met en scène l'orateur de manière statique durant toute l'interview avec parfois des extraits du film mais dont l'intérêt dissipe tout ennui.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
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Interface Rom
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Filmographies
Clips vidéo
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Bonus Cachés
Court Metrage