Jeune professeur, Erin Gruwell va tenter de faire comprendre à ses élèves issus de quartiers défavorisés et habitués aux coups de feu et à la violence des gangs qu’ils ont besoin d’exprimer leur rage par les mots. Lâchée pour son premier poste dans un lycée situé dans une zone déchirée par la violence et la tension raciales, la jeune femme doit lutter contre le système et l’indifférence pour mettre l’école au cœur de ses élèves. En racontant leurs propres histoires et en écoutant celles des autres, ces adolescents prétendument « Irrécupérables » vont découvrir le pouvoir de la tolérance, reprendre en mains leurs vies brisées et changer leur univers.
Les scénaristes d’Hollywood n’en finissent pas de puiser leur inspiration dans les quartiers difficiles en nous sortant des histoires où la valeur prime sur l’origine. On le savait déjà avec des films comme « Esprits Rebelles » avec la belle et tellement sexy Michelle Pfeiffer, et bien c’est encore le cas avec « Ecrire pour Exister » avec la belle et autant sexy Hilary Swank (Million Dollars Baby). Cette dernière se retrouve donc aux prises avec une classe de jeunes délinquants américains, où les coups de feu rythment la vie, où l’ignorance des uns pousse les autres aux désespoirs et où la seule issue pour un adolescent ressemble étrangement à la violence des gangs. Le tout inspiré d’une histoire vraie pour faire encore plus percutant.
Alors une première réflexion s’impose à la vue de ce film. Si l’Amérique croit encore à ses valeurs et si ce grand pays avait encore le désir de sauver cette jeunesse pourquoi ne le fait il pas en commençant par interdire la libre circulation des armes, car ce type de film perd toute sa crédibilité lorsque l’on voit la réalité présente. Face à l’horreur des drames étudiants qui frappent l’Amérique, comme celui de Columbine, comment peut-on encore croire à ce flot de bons sentiments. Ensuite l’entreprise aurait été marquante si elle avait fait preuve d’originalité, hors dans le scénario point de cela, on pourrait mettre bout à bout : « Esprit Rebelle » de John N. Smith, « Sister Act 2 » de Bill Duke et même dans un autre style « Le Cercle des poètes disparus » de Peter Weir, l’ensemble de ces films pourrait être le reflet de « Ecrire pour exister ».
Quand à la prestation de la belle Hilary Swank, elle semble complètement étouffée par la caricature de jeunesse en détresse que nous offre la classe. Pratiquement entièrement formée de jeunes issus des minorités d’outre-Atlantique et dont le seul américain de souche semble le plus timide et le plus gentil de tous. Une caricature gênante qui tenterait à prouver que nos voisins d’Outre-atlantique n’en n’ont toujours pas finis avec leurs vieux fantômes encagoulés. Seul Patrick Dempsey (Il était une fois) semble profiter de son rôle extérieure à cette histoire.
En conclusion, un film de plus sur l’enfer d’une jeunesse américaine en manque de repère. Sans aucune originalité, le scénario utilise les mêmes ficelles que ses grands frères, sombrant toujours dans la caricature, en nous refilant des morceaux de rap à chaque plan, des « Yo » constant et des jeunes dont la couleur est le principal fardeau. Un véritable échec !