L’intégral des spectacles de Dany Boon, de ses débuts à son triomphal Waika.
Dany Boon est un gars du nord qui a un cœur aussi grand que le soleil qu’il n’a pas dehors. L’humoriste nous entraîne au fil de ses spectacles dans le quotidien d’une pléiade de personnages aussi délirant les uns que les autres avec une maîtrise de l’absurde tout aussi déconcertante que réjouissante. Bourré d’énergie, l’humoriste donne de sa personne pour notre plus grand plaisir. Loin de ne faire que réciter un texte aiguisé avec une lame particulièrement incisive, l’humoriste mime, grimace, gesticule, et provoque auprès de son auditoire une multitude de fous rires.
Le premier spectacle laisse d’ores et déjà transparaître le talent de cet humoriste hors norme. Bondissant, autant qu’hilarant, Dany Boon impose d'emblée ses talents de caricaturistes. Offrant une palette saisissante de vérité. La mise en scène se veut énergique et drôle, au point que les éclats de rires fusent environs toutes les deux secondes, et que certains sketches sont devenu au fil des temps, membres de l’illustre congrégation des repliques cultes, comme le fameux « Je vais bien, tout va bien ».
Le deuxième confirme la tendresse que l’humoriste garde pour ses personnages. Décrivant avec brio les travers burlesques de chacun, Dany Boon s’impose et que ses personnages soient "Amateur de musique" ou encore "Intellectuel décalé", ils finissent par compléter une palette qu’une mise en scène tout en dynamique de Judith Godrecht, élève au rang de mélancoliques sourires de notre passé. Car chacun des sketches de l’humoriste nous ramène à un souvenir plus ou moins lointain que l’on se remémore forcément avec tendresse.
Le troisième spectacle annonce déjà les prémisses d’une transformation à venir. En effet au-delà d’une nouvelle tribu de personnages qui viennent compléter celles déjà existantes, l’humoriste commence à se livrer et à porter un regard plus acéré sur les errances de notre société. Toujours aussi énergique, il n’hésite pas à donner encore de sa personne pour mieux appuyer l’aspect comique de ses peintures.
Enfin « Waika », sonne la transformation, la maturité et surtout le triomphe. Dany Boon, ne veut plus se limiter à raconter des histoires, il veut dorénavant faire part de son regard souvent terrifié mais toujours amusé des comportements, comme celui des Parisiens face à un provincial peu aguerri. Ou encore l’incroyable fou rire que nous provoque sa présentation du K-Way, fabuleuse expérience mais aussi terrifiante que drôle. Ce sketch nous plonge des années en arrière, lorsque la folie de cet imperméable nous faisait ressembler à des espèces de monstres bossus.
En conclusion un intégral qui permet réellement de retrouver Dany Boon et pour certain de le découvrir, et de la voir évoluer vers le statut de star. A recommander donc !