Battlestar Galactica: Razor

Entre la saison 2 et 3, une mini série « Resistance » permettait aux fans de Battlestar Galactica de rester en contact avec l’univers de la série. Entre la saison 3 et 4, c’est un téléfilm qui est offert aux fans avec « Razor », dont la sortie en DVD au catalogue de Universal ne peux que nous réjouir.

Entre la saison 3 et la saison 4 de Battlestar Galactica, la chaine Sci-Fi souhaitait diffuser un téléfilm pour satisfaire l’appétit des fans fidèles de la série. Le mot d’ordre étant d’aborder un sujet ne succédant pas à la fin de la saison 3 et ne révélant rien de la saison 4 qui clôturera la série. Le producteur et les scénaristes ont donc travaillé sur une idée à même de plaire à tous puisque l’intrigue de ce téléfilm place les héros de la série à bord du Pegasus, juste après l’assassinat de l’Amiral qui était à ses commandes et celui de son successeur. C’est donc finalement sur l’investiture à la tête de ce vaisseau d’Apollo (Jamie Bamber), fils de l’Amiral Adama (Edward James Olmos), que débute le téléfilm Razor.

Le spectateur va ainsi pouvoir découvrir, pendant près d’une heure trente et à travers de nombreux flash-back, l’histoire du Pegasus, vaisseau rencontré pendant un double épisode de la saison 2, depuis sa fuite désespérée lors de l’attaque initiale des Cylons sur Caprica, jusqu’au temps présent. L’occasion de découvrir une charmante héroïne en la personne de Kendra Shaw (Stephanie Jacobsen) qui fut un temps le second de la terrible Amiral Cain (Michelle Forbes) dont les méthodes de commandement peu orthodoxes cachent un lourd secret. L’ouverture d’un chapitre douloureux passé sous silence, est une pure action de génie de la part des scénaristes. Le scénario réfléchi et approfondi, mêle suspens et interrogations diverses sur la loyauté et le dévouement à la chaine de commandement.

Conclusion

Loin d’être une pièce rapportée, le téléfilm est tout simplement excellent et apporte un nouvel éclairage sur la série. Il permet de découvrir que l’investissement des acteurs est resté sans failles. 90 minutes qui passent très vite et se dégustent avec autant de passion que certains des double-épisodes d’anthologie qui ont agrémenté le space opera. Révélations sur la fin de la première guerre avec les Cylons, jeunesse de l’amiral Adama, évolution de Kendra Shaw, cheminement du Pegasus dans sa lutte pour la survie, tout est bien écrit et raconté avec talent pour expliquer comment un vaisseau de combat et son équipage ont du aller au-delà de leur humanité.

Fidèle au style de la série avec sa palette très personnalisée exploitant toute la gamme des bleus, ses mouvements de caméra à l’épaule et un montage qui donne une saveur toute particulière aux moments de suspens, ce DVD Battlestar Galactica Razor bénéficie d’une qualité d’image très propre. Les effets spéciaux réussis sont une fois de plus grandioses et l’évasion est totale. Une fois de plus, la série impressionne par sa qualité graphique autant que par sa signature visuelle. Les scènes spatiales sont épiques et les huit-clos captivants, grâce à une photographie toujours maitrisée.

Battlestar Galactica Razor est proposé en Dolby Digital 5.1 dans sa version originale sous-titrée en français ou bien dans sa version française intégrale sans sous-titres. Les deux versions 5.1 sont exemptes de reproche avec une spatialisation bien dosée et des effets spéciaux dynamiques et percutants. Les dialogues en VO bénéficient d’une crédibilité d’ambiance qui se perd un peu dans la VF, mais rien d’alarmant. La piste musicale du compositeur baigne toujours le spectateur dans un moment de félicité et les orchestrations du space opéra sont toujours un régal.

Simpliste dans sa présentation, le DVD propose d’entrée de choisir entre la version longue (certaines scènes non-doublées en français) ou la version diffusée à l’écran. Vient ensuite le menu principal réduit à sa plus simple expression : lancement du film, choix de la version (GB ou FR) et sélection des chapitres. L’aspect graphique à un petit air de délavé mais le DVD s’en sort plutôt bien avec un menu d’accès direct aux scènes très animé et dans l'esprit "coins découpés" de la série. Etrangement, l’accès à la version longue du téléfilm n’est proposé que via le menu du choix de la langue. Autre bonus présent sur le DVD : le commentaire audio du producteur Ronald D. Moore et du scénariste Michael Taylor, sous-titré en français. Ils nous expliquent tout de A à Z sur ce double épisode spécialement commandé par la chaine Sci-Fi  : du scénario original au montage final, avec les anecdotes de rigueur et un petit couplet sur l'incursion du lesbianisme dans cet opus. Point d'autres bonus hélas, ni making off, ni interviews...