Les Insoumis

Genre
Pays
France (2008)
Date de sortie
mercredi 7 janvier 2009
Durée
100 Min
Réalisateur
Producteurs
Philippe Rousselet et Etienne Comar
Scénaristes
Claude-Michel Rome et Olivier Dazat
Compositeur
Frédéric Porte
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
100 min
Nb Dvd
1

Drieu est un policier en fin de parcours, usé, brisé, grillé. Il se retrouve muté dans un petit commissariat de province promis à une démolition dans les six mois. Laxisme et désillusion sont de règle, ce qui arrange la pègre locale rendue insaisissable et toute puissante. 

Déjà réalisateur du très bon « Dans la tête du tueur », dans lequel il tentait de comprendre le mécanisme assassin de Francis Heaulme, Claude Michel Rome nous offre pour son premier long métrage, un polar soigné, à l’esthétique impeccable et aux dialogues percutants.

En effet dans son ensemble, « Les insoumis » fourmille de bonnes idées tant narratives qu’esthétiques. D’abord grâce à l’idée d’utiliser un lieu à la fois identifiable par tous et suffisamment atypique pour dépayser totalement le spectateur et rendre le discours du film plus percutant.  Utilisant le décor comme personnage à part entière du film, Claude Michel Rome donne une tout autre dimension à son polar. L’ambiance y est pesante et en même temps, par certains plans, attirante.

La mise en scène est suffisamment soignée pour ne pas sombrer dans l’inévitable caricature, même si le pitch annonce d’ores et déjà la couleur, avec un héros usé, fatigué par la vie de flic et brisé par un passé proche et déjà trop lourd à porter, n’hésite pas à jouer sur plusieurs tableaux : celui de l’action et celui du polar français de haute qualité. Le réalisateur sait utiliser à merveille les couleurs et les lumières pour donner à sa narration une texture particulière, afin de donner plus de relief au scénario.

Et c’est peut être la petite faiblesse de ce film : Le scénario fait de grandes promesses, mais n’arrive pas à réellement les tenir. Car le retournement de situation qui semble se profiler au loin n’est pas à la hauteur de l’attente susciter par la trame. Car dès les premières minutes on comprend très vite qui sont les tenants et les aboutissants de l’histoire. Une faute de petite vanité qui plombe un peu le plaisir que l’on pouvait ressentir à l’idée de plonger dans ce polar, sombre et âpre comme promis. Le scénario accumule les fausses pistes mais pas avec suffisamment de finesse pour réellement noyer le spectateur.

Passé cela, le jeu des comédiens, s’il ne relève certainement pas des césars, a au moins le mérite de coller parfaitement à l’ensemble. Richard Berry (L'emmerdeur) n’est jamais aussi bon que lorsqu’il se prête au jeu de personnage froid, obscur et désabusé, Pascal Elbé (Père et fils) parvient à convaincre en flic agressif, terrorisé à l’idée d’être abandonné par ses collègues. Seule Zabou Breitman (Le premier jour du reste de ta vie) semble mal-à-l’aise dans sa prestation de commissaire de police désabusée et enceinte. Mais il serait inacceptable de ne pas souligner les prestations impeccables des seconds rôles, qui jalonnent l’histoire.

En conclusion « Les insoumis », malgré quelques maladresses scénaristiques, reste un polar efficace que l’on regarde avec plaisir, même si l’on déjoue rapidement les fils de l’intrigue.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une image de très belle qualité. Les couleurs sont resplendissantes et remplissent parfaitement leurs rôles de mise en valeur des décors et des ambiances. On plonge aisément, grâce, entre autre, à un contraste de qualité qui parvient à donner suffisamment de relief à l’ensemble.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Français
5.1
Assez inégale dans l’ensemble, la piste 5.1 parvient tout de même à ne pas ternir l’ambiance générale du film. Les explosions ne font qu’agresser les personnages et rarement la spatialisation se fait trop imposante. La dynamique de l’ensemble est à souligner, même si l’on peut regretter tout de même que certains dialogues souffrent d’une légère inégalité.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
45 min
Boitier
Amaray
Un making of intelligent qui parvient à parler des personnages, y compris du huitième pour mieux en ressortir l’essence. On comprend beaucoup mieux certaines scènes et l’on apprécie ce ton résolument libre. Les commentaires audio du réalisateur qui reviennent avec passion sur les choix de plans et de décors, où sur les difficultés rencontrées. Puis les films annonces. Des bonus à la hauteur, ce qui est bon à souligner.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
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Multi-angle
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