Charlie Crews vient de passer 12 années de sa vie en prison pour un crime qu’il n’a pas commis. Après avoir été définitivement blanchi, il reprend son métier avec une promotion à la clé. Seulement, la prison a fait de Charlie un autre homme, mais il veut toujours connaitre la vérité.
Dès le départ, la série Life surprend par un ton différent des autres séries du même genre, tout en respectant les codes de ces dernières. A commencer par les équipiers, résolument aux antipodes qui devront apprendre à s’apprivoiser et une vision totalement différentes de la façon de mener une enquête. Puis les coupables qui se cachent souvent là où on ne les attend (Presque !) pas. Pour ce qui est des points communs, on ne citera que ceux là, car « Life » ne saurait être coincé dans ce type de comparaison.
En effet la série donne une autre image du héros. En mélangeant les genres, les scénaristes donnent un personnage, intelligent (forcément !), séduisant (pareil !), mais aussi maîtrisant la zen attitude, un peu comme feu David Carradine le faisait dans Kung-Fu, mais…sans le Kung Fu. Et l’alchimie fonctionne puisque l’on se prend de sympathie pour le héros, et que l’on aime le suivre dans sa quête de vérité, tant personnelle que professionnelle. L’acteur, d’ailleurs est particulièrement convaincant dans ce rôle et permet ainsi à son personnage d’exister bien au-delà de la caricature que l’on peut imaginer. Et d’ailleurs le duo qu’il forme avec l’actrice est forcément intéressant, puisqu’ils représentent à eux seuls les exactes opposés de ce que l’on attend. Elle est impulsive, il est zen, elle se bat contre ses démons, il les a vaincu, et ainsi de suite.
L’autre intérêt de la série « Life », réside d’ailleurs dans la qualité des énigmes et l’intelligence de la mise en scène. En effet chaque énigme se suffit à elle-même, mais la mise en scène superpose systématiquement, l’enquête personnelle de Charlie, pour faire contre-pied constant des intrigues. Le montage est intelligent et l’on ne perd pas une seconde en moments inutiles, bien au contraire. Si le rythme n’est pas aussi saccadé que bons nombres de séries actuelles du même genre, il n’en demeure pas moins cohérent.
Côté distribution, rien à dire, l’acteur Anglais Damian Lewis (Alex Rider : The Stormbreaker) parvient, à merveille, à donner au personnage ce côté très zen, en utilisant ce flegme britannique qui pourrait bien, dans l’avenir faire de l’ombre à un agent secret très célèbre. L’acteur donne une composition surprenante, mais en totale osmose avec son personnage. Même chose pour Sarah Shahi (The L world) qui vient totalement prendre le contre poids de son Coéquipier.
Hors donc, le meurtrier de ses amis étant en prison, Charlie Crews, part maintenant à la recherche du commanditaire des meurtres. Et cette deuxième saison donne le ton dès les premières images. Un nouveau capitaine, des protagonistes beaucoup plus impliqués, dans l’enquête de Crews et des intrigues un peu plus pertinentes, qui n’hésitent pas à poser certaines questions sur des faits de société . Cette deuxième saison est aussi l’occasion pour les scénaristes de renforcer les liens qui unissaient déjà les deux partenaires, sans toutefois les faire tomber amoureux. Ce qui en soit est d’ores et déjà une très bonne idée. Ainsi, loin du schéma habituel des coéquipiers mixtes qui finissent toujours par s’attirer l’un et l’autre. Ici, chacun reste à sa place, vit sa propre vie et se bat contre ses propres démons pour tenter de se re-construire. Une simple leçon de vie que « Life » parvient à redonner une nouvelle fois au fil de cette nouvelle. Qui malheureusement restera la dernière, les producteurs ayant plié sous le poids du sacro-saint audimat.
En conclusion, « Life saison 2 » est toujours une excellente nouvelle saison qui vient intelligemment compléter la première. Les scénaristes parviennent à donner une suite logique sans sombrer dans la surenchère et dans les clichés habituels. A ne pas rater, ne serait ce que pour la qualité du scénario et la finesse de ses intrigues.