Dans une petite bourgade des Etats-Unis, une série de suicides inexpliqués ensanglante la population.
Loin de l’effet escompté par son parcours de festivals en festivals, « Inside », fait partie de ces films dont on ne comprend pas l’engouement des sélectionneurs, ni celui des jurys, (où il a obtenu un prix lors d’un festival). Le scénario entraîne, effectivement le spectateur dans les méandres d’un suspens bien tenu, mais pas forcément original. Ici les personnages meurent de façons atroces sans y avoir été forcément préparés (encore heureux), mais sans réellement d’Effet de surprise. Chaque passage sanguinolant est préparé avec beaucoup (trop ?) de précision, pour que l’on puisse en effet trembler devant une action devenue finalement prévisible.
A trop vouloir soigner son style, le réalisateur ne parvient pas à réellement mettre le spectateur en condition pour le frisson garantie. Des violons persistants, un rythme soudain et hop on sursaute (ou pas ?) face à des ficelles particulièrement mal pesées. L’horreur ne tient qu’à un fil, et il s’avère que le réalisateur ne semble pas tout à fait le maîtriser. Les effets spéciaux sont, certes, bien dosés, mais ils n’arrivent pas masquer un manque d’originalité dans les apparitions, que l’on prendraient aisément tout droit sortie de « The Ring ».
Côté distribution, même constat, les acteurs ne semblent pas du tout convaincu par la force de l’aventure. Les comédiennes notamment qui sont aussi expressives qu’un régiment d’oignons, surtout dans les scènes de tueries, on ne les sent pas du tout pressées d’échapper à une mort certaine. Au point de nous donner l'impression que les frères Wyans (Scary movie) vont sortir au premier virage.
Le film se dirige alors, lentement mais sûrement, vers ce que l’on peut appeler un désastre scénaristique avec une fin aussi passionnante qu’une botte d’asperges faisant face aux rangs d’oignons. On se dit alors : « Tout ça pour ça ? ». La déception est à la hauteur de la colère d’avoir passé près d’une heure et demie à attendre une fin qui ressemble plus à un soulagement qu’à une réussite.
En conclusion « Inside » (A l’intérieur) porte bien son nom, dommage que les distributeurs aient décidé de le sortir. Si vous pouvez passer votre chemin faites le.