Après la mort de ses parents, Ty rentre d’Irak où il était soldat pour s’occuper de frère. Pour faire face aux factures, il accepte un poste de convoyeur de fonds dans la société qui employait son père. Au dernier jour de sa période d’essai, Ty se voit proposer par Cochrane, son chef d’équipe, de voler 42 Millions de Dollars, qu’ils doivent bientôt transporter. Le plan est aussi simple que génial : Pas d’armes, pas de victime, pas de violence, pas de preuves… Toute l’équipe est dans le coup. Le jour J le plan se passe sans accrocs jusqu’à ce qu’un imprévu fasse tout déraper.
En France lorsque l’on parle des convoyeurs de fonds on pense a « Convoyeurs » qui s’intéresse aux personnages plus qu’à l’éventuel film d’action dont on pourrait en tirer, le film s’intéresse plus à la psychologie de ces hommes dont la vie est en danger chaque jour, plutôt qu’à la façon éventuelle de détourner le chargement, afin de s’offrir une vie au soleil. Les américains préfèrent, nous faire un film bourré de testostérone, où les convoyeurs sont un ensemble de gens malhonnête ne pouvant plus résister à l’appel de ce butin facile à prendre, si tant est que l’on y mette un peu d’intelligence. Seulement voilà l’intelligence des voleurs a toujours ses limites. Et « Blindés » sombre très vite dans le film d’action cliché, avec des caricatures de personnages devenues une habitude : Il y a l’ancien soldat d’Irak qui ne veut que protéger son petit frère, le chef d’équipe, sympa mais suffisamment vicieux pour faire passer l’argent avant l’humain, le convoyeur fou des armes et un brin déjanté qui ne répond que par des coups de feu, puis le Portoricain sympa et compréhensif embarqué de force dans cette aventure, et enfin le Jean Réno pour l’exotisme….
Et donc côté clichés, le réalisateur ne ménage pas ses efforts ses enchainements préparent à peine le spectateur à ce qu’il va voir, pour ne pas perdre de temps et entrer dans le vif de l’action. Le scénario est d’ailleurs finalement assez basique, et ne s’embarrasse pas d’éventuels explications superflus, tout ce qui compte c’est l’action et le rythme du film. Et de ce côté-là on est effectivement pas déçu. Le rythme du film est bien soutenu, et si l’on fait fis des incohérences et de la légèreté de la trame, on se laisse aisément plonger dans un film sombre où l’avidité parvient à ses fins au risque de laisser un nombre certain de victimes sur le carreau. « Blindés » offre son lot d’explosions et de tensions parfaitement bien maitrisées. En cela le réalisateur ne ménage pas ses efforts et offre au public ce qu’il est venu chercher.
Côté distribution, chacun des comédiens offre le minimum syndical dans ce qu’il maîtrise de mieux: Matt Dillon(Collision) en faux gentil, Laurence Fishburne (Matrix) en vrai méchant, Columbus Short (Whiteout) en gentil et Jean Reno (Le grand Bleu) en français de service. Pas de quoi crier à l’arnaque le casting répond totalement à l’attente et l’on n’est réellement pas déçu de leur composition.
En conclusion, « Blindés » est un film d’action, au scénario léger, qui manque de volume, mais dont la mise en scène donne au spectateur ce qu’il est venu chercher. Même la distribution ne semble pas se démarquer de l’entreprise.