Alors que Carly et son groupe de streetdance viennent de se qualifier pour la finale des championnats anglais, le départ de Jay, son partenaire et petit ami, remet tout en cause. Même si la jeune fille s’éfforce d’y croire encore, les chances sont compromises.
Au secours….. Je me noie dans les profondeurs abyssales de la créativité commerciale ! « Streetdance 3D » est l’exemple type du produit marketing ciblé sur une jeunesse qui veut du spectacle et de l’émotion pour mieux tenter de se repérer. Si James Cameron nous a offert une véritable leçon de cinéma (autant qu’une autre de marketing mercantile, avec sa version longue sans intérêt !), il nous offrait surtout des possibilités immense sur l’intégration de la 3D dans la mise en scène. On se doutait qu'il n’en faudrait pas plus pour donner des idées faussement artistiques aux dirigeants de studios, il suffit pour cela de voir les sorties odieusement 3D de films dont l’apport de cette technologie ne sert qu’à remplir plus rapidement les caisses des usines à rêves. Il n’est pas étonnant de voir un film tel que « Streetdance » arriver en 3D, non seulement en remettre une couche sur le vide de l’originalité, mais en plus il fait regresser tous les espoirs que l’on pouvait logiquement mettre dans cette nouvelle technologie.
Ici, on pouvait s’attendre à ce que les choregraphies soient mise en avant par le 3D, comme le laissait espérer la bande-annonce, on se rend très vite compte qu’il n’en sera rien, et qu’au contraire les réalisateurs (Ils s’y sont mis à deux, pour nous faire ça !) ne font qu’utiliser les vieilles ficelles du 3D avec des projectiles qui arrivent sur le spectateur et des personnages tout juste mis en avant pour tenter un semblant d’intérêt. Ainsi le spectacle se résume à, tout au plus, une pâle copie de tout ce qui se fait dans le genre.
Côté danse : Michael Jackson est mort, vive Michael Jackson ! Tout est réchauffé au plus loin, avec des choregraphies, certes spectaculaires, mais qui rappellent surtout les grandes heures du roi de la pop. Sans parler de l’inévitable duel entre la danse classique et la « StreetDance », avec tout ce que cela implique de clichés, de sous entendus parfois limites, et facilités à tout va, faisant presque passer le travail des danseurs de ballet pour de la sous culture vieillote.
Et ce n’est certainement pas du côté du scénario qu’il faudra chercher un léger soubresaut d’originalité, bien au contraire. L’histoire accumule les raccourcis pour mieux arriver à câler un certain nombre de passages musicaux, qui permettent ainsi de donner une bande-son très en phase avec les attentes du public. La trame tient dans la paume de la main et son dévelloppement n’est pas plus subtil qu’un menu Big Mac. Aucune surprise, des intrigues qui s’autocopient de volume en volume, le public n’est ainsi pas trompé, mais ne pourra rien demander de plus qu’ une énième suite de choregraphies mal insérées dans une histoire lourde et mal inspirée.
En conclusion, s’il n’y avait pas les choregraphies qui restent toujours impressionnantes, malgré l’effet souvent répétitif, le film serait certainement l’un des plus mauvais films musicaux de cette année, sinon le plus mauvais. Une seule question se pose : Qu’est-ce que Charlotte Rampling est venu faire là-dedans ? Ah oui j’oubliais, les impots !