Air, Eau, Terre, Feu : L’équilibre du monde bascule dans une guerre sauvage engagée depuis un siècle déjà, par la nation du feu contre les trois autres nations. Mettant à défi son courage et son aptitude au combat, Aang découvre qu’il est le nouvel Avatar, seul être capable de maitriser les quatre éléments. Il s’allie à Katara, un maitre de l’eau, et à son frère Sokka, afin de stopper la nation du feu avant qu’il ne soit trop tard.
Soyons honnête dès le départ, un nouveau film de M. Night Shyamalan (Sixième sens), depuis un certain temps rime souvent avec quel gâchis ! Alors quand en plus on parle de l’adaptation d’un dessin animé particulièrement populaire auprès des jeunes, on commence à émettre des doutes sur les capacités du réalisateur de «Sixième sens», d’autant qu’avec ses dernières productions, Shyamalan ne nous a pas gâté.
Et la bonne surprise est au rendez-vous, car le réalisateur, qui s’était un peu perdu par excès de confiance, semble avoir fait preuve d’humilité et décidé de respecter au plus prêts les lignes principales du dessin animé. La première bonne idée, venant de vieillir le public éventuel en évitant notamment l’humour un peu pataud de la série d’animation et en gardant un certain respect pour les différents arts martiaux manipulés dans l’histoire, dont le titre original était : Avatar : Le dernier maître de l’air, mais qu’une menace de procès avec James Cameron (propriétaire du titre) fit restreindre à : Le dernier Maitre de l’air. D’abord M. Night Shyamalan fait le choix de l’esthétique et de la cohérence. Le film ne tente pas de nous donner des repères entre notre monde et celui de Aang, mais en même temps il en utilise tous les codes pour mieux nous imprégner dans l’histoire, et le réalisateur utilise les clés qui font de son style une signature, avec des grands plans larges pour mieux créer la surprise et des plans serrés pour mieux entendre les révélations des uns et des autres.
Côté distribution, M. Night Shyamalan a su trouver un jeune acteur incroyablement ressemblant à celui du dessin animé, et qui se promet à une belle carrière tant, le jeune garçon semble posséder un sens inné pour exprimer les sentiments d’un simple regard. De son jeune âge, Noah Ringer domine l’intégrale de la distribution, et impose son personnage avec une assurance désarmante. Une distribution qui peut aisément être le point faible de ce film fantastique, car Nicola Pelz (Voisin, Voisin) et Jackson Rathbone (Twilight) semblent un peu perdu au milieu de cette effervescence d’effets spéciaux et de Kung Fu, la jeune comédienne ne parvient pas à nuancer son rôle, et l’acteur écarquille les yeux en permanence au point qu’il doit s’en provoquer des conjonctivites à répétition. Quand à Dev Patel (Slumdog Millionaire), le jeune acteur semble confirmer tout le bien que l’on peut penser de lui.
En conclusion, « Le dernier maitre de l’air » signe le retour à l’humilité du réalisateur M. Night Shyamalan avec un film soigné, maitrisé et dans lequel la famille peut se retrouver à l’évidence. Le réalisateur a eut l’intelligence de ne pas s’éloigner de trop de l’esprit du dessin animé et d’au contraire lui donner le souffle manquant pour que les enfants et les adultes s’y retrouvent.