Le village

Titre Original
The Village
Genre
Pays
USA (2004)
Date de sortie
vendredi 18 février 2005
Durée
108 Min
Réalisateur
Producteurs
Sam Mercer, Jose L. Rodriguez, Scott Rudin, M. Night Shyamalan
Scénaristes
M. Night Shyamalan
Compositeur
James Newton Howard
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
Si certains se sont gaussé cet été de "l'échec" du dernier Shyamalan, on ne peut que lui souhaiter d'autres échecs de la même trempe. Le film, pour un budget de 60 millions de dollars en à rapporté plus de 250 dans le monde.
Critique Cinéma
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Oui
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Guillaume Simon
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
108 min
Nb Dvd
1


L'histoire

A l'aube du XXème sciècle, un petit village niché au coeur d'une forêt vis dans la peur de "ceux dont ne parle pas", nom donné aux créatures vivant dans les bois. L'accès à la ville est donc impossible pour ces habitants qui ont appris à se suffire à eux-même. Un jour, Lucius, un jeune homme, décide de passer outre et de franchir la limite interdite.

 

Critique subjective

M. Night Shyamalan aime surprendre, ce n'est plus à prouver. Avec Le village, il s'est pourtant fait en quelque sorte prendre à son propre piège. En gros ça donne quoi ? Le nouveau film du réal de sixième sens va sortir, tout le monde y va pour se manger un scénar malin conclu par un phénoménal retournement de situation final. Déjà, celui de Signes n'en était presque plus un, celui du Village transforme encore une fois le film, mais son énormité absolue lui enlève paradoxalement tout impact immédiat. On se sent un peu arnaqué, voilà tout. Ca c'est pour la première vision, une vision quelque peu frustrante. Comme tant de films, Le village s'apprécie au fil des visions. Avec Le village, son film le plus ambitieux, Shyamalan a donc perdu en route les spectateurs qui n'ont pas l'habitude d'aller plus loin qu'un premier visionnage, ceux-là on bien tort, car le film ne se dévoile vraiment qu'au delà.

Malgré l'arrogance du Monsieur, force est de constater que le bonhomme fait preuve d'un grand talent, et sait nous mener, nous spectateurs, exactement où il veut. Il impressionne par la force de sa mise en scène. Anti-hollywoodienne au possible, elle ferait presque passer celle de Incassable pour du Michael Bay. Les plans sont très long, souvent statiques et se contente de cadrer le jeu (excellent) des acteurs. L'immersion est totale pour peu que puisse s'y laisser prendre. De l'histoire découle beaucoup de choses, pourtant, celle-ci est d'une simplicité désarmante et peut être résumée en quelques mots. Un village est isolé au milieu de la forêt, forêt peuplé par des créatures mystérieuses, il est interdit pour les deux parties de se rendre sur le territoire de l'autre. Un jour, un membre du village enfreint cette règle. Voilà. Et pourtant, le film est riche en interprétations.

On peut aisément voir dans le Village un film sur l'isolement et la peur. La parabole post-11 septembre est évidente et voulue. En bref, la peur de l'autre pousse à se replier de plus en plus sur soi-même, quitte à ignorer complètement les peuples étrangers et vivre dans la peur. Le film y gagne une profondeur inattendue bien qu'il ne repousse sans doute tout de même pas pas la réflexion assez loin (sans dévoiler le fameux twist, à la fin on sait, mais on ne connait pas les raisons profondes... à ce titre, un "après" aurait pu être plus qu'utile).

Le film bénéficie presque du casting de l'année. Adrien Brody, oscarisé et star en devenir de King Kong, William Hurt, Sigourney Weaver dans son dernier rôle marquant depuis..., Joaquin Phoenix, Brendan Glesson et la déjà réputée Bryce-Dallas Howard, fille de, qui, malgré un assez évident coup de pouce de papa n'en a pas moins un réel talent de comédienne. C'est bien simple, ses apparitions bouffent l'écran. Le reste du casting est pourtant de haute qualité, petit bémol pour Joaquin Phoenix cependant qui reste d'un statisme Keanu-Reevsien durant tout le film.

 

En conclusion

Mine de rien, en prenant son temps comme c'est rarement permis pour un blockbuster estival, Shyamalan nous prend une nouvelle fois à son jeu. Durant sa première heure dix, Le village est un simple film de monstres qui prend un grand soin de ses personnages et se remet totalement en question en 15 minutes pour redonner nouvelle une ampleur à tout le film. L'énormité de la chose mérite une deuxième vision afin de mieux la digérer et la remettre dans son contexte. Cependant, il est tout de même peut-être temps pour son auteur d'explorer d'autres genres cinématographiques...
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une image idéale respectant parfaitement la vision en salle. Les couleurs sont tantôt volontairement ternes ou criardes (principalement valable pour le rouge, la "couleur interdite"). La compression ne souffre qu'en de rares endroits et la netteté n'est jamais prise en défaut.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1
Si l'ambiance sonore du Village est souvent discrète, c'est pour mieux surprendre lors des scènes chocs. Dès lors le caisson de basse est largement sollicité et les enceintes sont toutes mises à contribution pour nous mettre dans l'ambiance d'un village en pleine panique ou d'une forêt aux bruits inquiétants. La piste DTS, par contre, n'apporte rien.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray


Un DVD somme toute modeste qui est loin de faire dans l'exhaustif. Il manque principalement à l'appel un commentaire audio ou mieux, un interview du réalisateur qui reviendrait dans les détails sur ses intentions. Dommage, mais sur le contenu, les suppléments du Village sont difficilement attaquables.

- Making-of : si le making-of est plutôt court (environ 25 minutes) il a l'avantage de couvrir les principales étapes de la conception du film de manière brève mais claire. Il ne s'agit pas d'un repartage inoubliable (on a vu bien mieux et on à déjà appris bien plus sur d'autres) mais il se regarde avec intérêt et plaisir.

- Scènes coupées : cinq scènes justement retirées du montage final nous sont présentées ici. Même si leur intérêt n'est pas énorme elles se regardent avec plaisir.

- Le journal de Bryce-Dallas Howard : quelques extraits du journal intime de Bryce-Dallas Howard lus par cette dernière, une idée originale bien que largement sous-exploitée.

- Court métrage : une nouvelle fois M. Night Shyamalan nous offre l'un de ses courts-métrages de jeunesse. Cette fois il s'agit d'une imitation d'Indiana Jones doté d'une musique

- Galerie de photos : comme le nom l'indique, une galerie de photos, intérêt limité...
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Le journal de Bryce-Dallas Howard