Que peut bien faire un petit garçon cloué au lit par la grippe ? Sinon subir les idées farfelues de son grand-père, qui a décidé de lui lire une histoire de princesse : Au moyen-âge, dans le pays imaginaire de Florin, la belle Bouton d’or se languit de son grand amour disparu en pleine mer quelques 5 années auparavant. Par dépit elle accepte le mariage avec le prince Humperdink, pour qui elle n’éprouve aucun amour. Mais peu avant son mariage, elle est enlevée par trois bandits.
Alors qu’il commence a se faire une véritable réputation de réalisateur de talent avec des films tels que « Spinal Tap » ou encore « Stand by me », Rob Reiner décide de réaliser un film fantastique avec une princesse et un prince charmant. L’entreprise semble commune, mais le réalisateur a décidé de s’inspirer des plus grands comiques qu’il a pu fréquenter durant sa jeunesse et principalement Mel Brooks (Les producteurs). « Princess Bride » est un film qui prend définitivement le spectateur à contre-pied en mêlant deux histoires et en n’hésitant surtout pas l’anachronisme, avec parfois son langage châtié, et ses situations drôlement surjouées. La réalisation de Rob Reiner se veut précise et parfois même académique, mais elle n’hésite pas à prendre certaines libertés pour ne pas sombrer dans le film de princesse classique. Le réalisateur pousse ses acteurs à se moquer d’eux-mêmes tout en gardant le romanesque des films d’Errol Flynn, et trouve ainsi une subtile alchimie entre le burlesque, le romanesque et la caricature.
D’ailleurs, le réalisateur n’hésite pas à avoir recours aux effets spéciaux les plus rudimentaires, comme les rats qui semblent tout droit sortient de « Dark Crystal » de Jim Henson et Franck Oz, donnant ainsi à son œuvre, une âme propre et pleine de subtilité auxquelles les enfants adhèrent dès les premiers instants pour ne jamais s’en lasser. « Princess Bride » est aussi brillant d’inventivité dans son scénario simple et efficace que dans sa distribution.
Et le couple que forme Robin Wright (Jeux de Pouvoir) et Cary Elwes (Saw 3D) en est la preuve la plus évidente. Les deux acteurs rivalisent de justesse et forment ainsi un duo glamour et amusant comme rarement cela s’était produit à l’ecran. Les petites filles s’identifient sans aucune hésitation aux allures de Barbie de la princesse et les garçons n’hésitent pas à reproduire les exploits du héros. Mais la distribution ne se limitant pas aux deux acteurs, il est bon de saluer un casting inventif et juste, qui passe par Billy Crystal (Mafia Blues) ou encore André le géant. Le réalisateur a donné une essence propre à son film en misant sur une distribution de grande qualité.
En conclusion, « Princess Bride » est un film de princesse qui n’hésite pas à prendre son public à contre-pied pour y trouver plus de cohérence et offrir ainsi aux spectateur une œuvre originale, qui s’éloigne, sans en délaisser les codes, des mise en scène classique. Un véritable plaisir à déguster en famille et sans modération.