Filles perdues cheveux gras

SYNOPSIS : Itinéraire croisé de trois jeunes femmes perdues : Elodie (Olivia Bonamy)  veut retrouver sa fille, Natacha (Marina Fois) son chat et Marianne (Amira Casar)  son âme. Elles trouvent l'amitié et l'amour non sans avoir rencontré sur leur chemin un méchant séducteur, un ethnologue accueillant, un thérapeute musclé, un guerrier Massaï, un aborigène, des Incas, des femmes girafes et autres animaux.

 

 

Premier long métrage de Claude Duty qui n'avait réalisé jusqu'à présent que des spots publicaitaires, Filles perdues cheveux gras est un mélange de comédie flirtant avec la comédie musicale. Il met en scène trois actrices issues de divers horizons telles que Marina Fois (Comédienne des Robins des bois) qui a joué dans La tour Montparnasse infernale aux cotés d'Eric et Ramzy, Amira Casar (La vérité si je mens) et Olivia Bonamy (Bloody Mallory, Sur mes lèvres).

Deux acteurs de talent Charles Berling (Demon Lover, 15 Août) et Sergi Lopez (Harry un ami qui vous veut du bien)  viennent compléter le casting.

 

 

Disons le tout net, Filles perdues cheveux gras est une comédie à prendre au énième degré, montée sur un scénario débile (n'ayons pas peur des mots) où le non-sens est la règle. Ce film tire toute sa force d'un jeu d'acteur époustouflant (chacune dans leur genre) avec une mention spéciale pour Marina Fois qui interprète merveilleusement son rôle de gourde. On trouve ici une bouffonnerie volontairement assumée, énergique, décalée et surprenante dont les moments forts se déroulent essentiellement dans des décors kitchs et des couleurs acidulées.

 

Claude Duty tape dans tous les registres:

 

- la chanson (chaqune des héroïnes y va de son refrain avec des textes parfois loufoques "Quand t’as d’la peine, pense aux Kurdes aux Tchétchènes" ou bien "A Kaboul, la mode c’est la cagoule, A Tchernobyl, y'a trois jambes aux blue-jeans" ou encore "Quand j’me trouve grosse, j’pense à Demis Roussos")

 

- le dessin animé (avec une séquence haute en couleurs illustrant les propos de Sergi Lopez, professeur d'anthropologie, sur la légende d'une princesse inca)

 

- le burlesque avec des situations telles que les thérapies dipensées par un formateur de la DASS qui jette les mères d'un avion avec un parachute et avec pour mission de ne lacher leur bébé sous aucun pretexte.

 

 

Malheuresement Le film a tendance à s'essoufler sur la fin, où l'humour et les acteurs ne parviennent plus à faire oublier la faiblesse du scénario qui a trop tendance à partir dans des directions tous azimuts, sans queue ni tête, laissant parfois l'impression au final que le film n'est qu'un enchaînement de sketchs noué par un ressort narratif bancal. Claude Duty amène laborieusement le spectateur au dénouement de son film qui laisse, à ce stade, une impression de baclé.

 

 

Néanmoins si le pari de Claude Duty était de procurer une heure trente de bonne humeur alors il est  tenu. Drôle, divertissant et léger ce sont les trois qualificatifs qui ressortent du visionnage de ce long métrage.

L'image est très belle, l'encodage restitue parfaitement les couleurs tantôt saturées et acidulées de l'univers de Natacha, tantôt froides voire sombres de l'univers d'Elodie et Marianne.

La vision du DVD est conforme à la vision que nous avons pu voir en salle. Aucun défaut de compression n'est a signaler. Bref un sans faute.

 

Dans ce film, mélange de comedie avec quelques appels du pied vers la comédie musicale, la partie sonore prend une importance toute particulière, fort heureusement le pressage sur DVD de la piste sonore est une réussite, le son est parfaitement homogène tout au long du film, il n'y a pas d'écart de volume lors du passage aux parties musicales du film.

D'ailleurs, lors de ces parties musicales la répartition multicanale est intelligement mixée, avec quelques sons rythmiques à l'arrière faisant la transition entre la partie film et la partie musicale. Le caisson de basse est aussi utilisé pour renforcer la partie rythmique.

Le son est péchu, dynamique et les dialogues sont trés clairs.


Dans la partie purement film les surrounds sont utilisés pour restituer l'environnement de la scène.

Une piste 2.0 a été ajoutée aussi avec la particularité d'être au format PCM ce qui est assez rare pour un film.

Nous avons testé ici l'édition standard, il est à noter qu'il existe une édition collector avec l'intégralité de la BO du film.

 

D'entrée de jeu, l'interface du DVD montre une édition soignée, avec des menus animés et musicaux du plus bel effet.

 

 Au niveau des suppléments, nous trouvons 5 bonus plutôt intéressants, mais qui auraient néanmoins  mérités d'être complémentés par quelques interviews des acteurs et du réalisateur.

 

 Au menu des suppléments on retrouve:

 

- Un making of de 20 minutes axé essentiellement sur le tournage des parties musicales du film, on y voit à l'oeuvre l'équipe du tournage, ainsi que les acteurs répétant leur scène. Nous sommes placés comme spectateur de tournage. Mais il n'y a pas de séquences explicatives sur le film ou le tournage lui même dans ce making of.

 

- Un court métrage du réalisateur "Mourir en macédoine"

 

- Trois scènes coupées dont deux d’entre elles sont des scènes de thérapies données par des formateurs de la DASS pour aider les mères à protéger leurs enfants. Sur la troisième scène, on voit Elodie se faire « jeter » d’une pharmacie, le pharmacien la prenant pour une junkie. La possibilité est laissée de voir ces scènes commentées par le réalisateur. L'intérêt de ces scènes n'est pas flagrant l'humour ne fait pas vraiment mouche et si elles avaient été intégrées au film elles auraient posé un problème de rythme, cependant les visualiser avec le commentaire du réalisateur est la seule façon sur ce dvd d'entendre le réalisateur s'exprimer sur son film ou des scènes de celui-ci.

 

- Le clip de la chanson phare du film agréable mélange de making of et de scènes du film.

 

- La bande annonce du film.