Renaissance d'un Champion

Quand un journaliste sportif, Erik Kernan, dont la carrière peine à décoller, sauve un sans-abri d’une bagarre avec des voyous, il réalise qu’il ne s’agit pas d’un homme ordinaire mais d’un ancien champion de boxe : Bob Satterfield. Ce qui devait être la resurrection d’un grand homme devient aussi l’opportunité pour Erik de rééxaminer sa propre vie, ses relations avec son fils et avec sa femme dont il est séparé depuis peu.

Et ce qui devait être un duo plein de promesses retombe comme un soufflé mal préparé. Car il faut bien le dire, l’histoire pouvait susciter un engouement certain de la part des amateurs du genre, mais elle s’avère très rapidement aussi plate qu’une eau du robinet. D’un ennui total, le scénario tente de nous resservir inlassablement les mêmes recettes que dans le passé mais avec la finesse en moins. Le scénario de Michael Bortman (Poursuites) et Allison Burnett (Intraçable) se perd dans une redite permanente des clichés avec cet ancien champion devenu SDF mais dont l’aura se remet à briller, ce journaliste aveuglé par l’ambition qu’elle soit privée ou professionelle, tout y est, même le retournement de situation en fin de film ne prend aucun volume et l’on fini par très vite se lasser.

Le réalisateur Rod Lurie (Manipulations) d’ailleurs n’est pas en reste dans ce nauffrage, avec une mise en scène balourde, dénuée d’originalité et sans aucune valeure. A l’image du scénario, la mise en scène accumule les caricatures et les comédiens partent totalement en roue libre par défaut de bonnes idées.

Et la grande décéption vient de Samuel L. Jackson (Incassable) grimé comme un vieux shaman arborigène. L’acteur semble se faire violence pour ne pas sombrer dans la depression de n’avoir rine à crée, ni un mise en scène avec qui confronter ses idées. Le comédien est absent, force sa composition à outrance et désinterresse totalement le public. Même constat pour Josh Hartnett (Pearl Harbor) qui reste en pose « Cocker » tout le long du film. L’acteur n’a jamais été aussi mauvais que lors de ce film, il traine la patte et tente quelques efforts mais qui s’avèrent très vite inutiles.

En conclusion, « Renaissance d’un champion » n’est en tout cas pas celui d’un film ou de ses comédiens qui, bien au Contraire semblent s’enfoncer dans l’insipide. Malgré une campagne télévisuelle énergique, le film est d’un ennui terrible qu’il vaut mieux eviter de visionner pour ne pas avoir l’impression de perdre son temps.

Une image impeccable, à la résolution soignée. Les noirs sont intenses et les couleurs parfaitement dosées pour donner une certaine profondeur , comme lors des scènes de combats. Les contrastes offrent une véritable profondeur à l’ensemble. Une véritable réussite.

Alors forcément, les effets sonores sont au rendez-vous, et même si le tout manque de subtilité parfois notamment par la présence un peu trop soutenue de la musique d‘ambiance. La spatialisation est impeccable et la dynamique forcément brillante avec des basses parfaitement dosées pour donner ce qu’il faut de densité à l’ensemble.

Un making of qui tente encore une fois de nous faire croire que ce film est un chef d’oeuvre.