Glee est une série chorale qui déchaine depuis 2 ans l’enthousiasme aux Etats-Unis, qui a été diffusé confidentiellement sur Orange Cinéma et n’importe comment sur M6 / W9. Le double coffret DVD de la première saison s’avère par conséquent l’alternative idéale pour découvrir tranquillement cette série.
Le sujet global en quelques mots
Will Schuester est un professeur d'espagnol dévoué. Et lorsqu'il apprend que la chorale de l'école est en perdition, il décide de la reprendre en main afin de gagner des concours régionaux. Mais les apprentis chanteurs / danseurs ne sont pas franchement populaires dans leur lycée et Schuester va constamment être contré dans ses ambitions par la prof de gymnastique Sue Silvester, également responsable des pom pom girls du lycée et qui souhaite détruire le club de chorale sous prétexte que le dit club utilise son budget de fonctionnement. Du coté des élèves, intrigues amoureuses et découverte des valeurs de la vie s’enchaînent.
Une série de genre
Glee est donc une série de genre… loin de tout fantastique, policier ou horreur… il s’agit ici de mettre en scène une chorale (Glee), chaque épisode propose donc son lot de chorégraphies sur des chansons (plus ou moins) connues.
Cet aspect « choral » est primordial car c’est bien lui qui va faire que l’on accroche globalement – ou pas – à la série. Ce n’est pas en effet le scénario, souvent tortueux, sans grand intérêt qui va faire que l’on souhaite suivre la série ; les intrigues sont en effet vaguement amoureuses, liant les sempiternels problèmes de l’adolescent au lycée. Par contre, même si nos apprentis chanteurs / danseurs sont souvent une caricature du collégien américain, le charisme de certain d’entre eux est indéniable (à vous de choisir vos personnages préférés). A noter également un humour visuel qui permet également d’esquisser de nombreux sourires.
Coté professeurs, le casting est plutôt réussit, à commencer par l’improbable et totalement névrosée prof de gym Sue Silvester, rôle interprété par Jane Lynch. Le professeur de la chorale est interprété par Matthew Morrison très à l’aise dans on rôle à la fois de professeur de chant, de Caliméro constant face à sa collègue Sue Silvester, de mari qui ne sait pas comment gérer sa femme (interprétée par Jessalyn Gilsig, issue de la série Nip Tuck) et qui doit également gérer les pulsions amoureuses de la psychologue du lycée Emma (superbement interprétée par Jayma Mays), cette dernière étant affectée d’un T.O.C faisant qu’elle ne supporte pas qu’on la touche ! Le casting des étudiants est plutôt pertinent, chacun campant avec conviction le rôle qui lui est dédié. Une chorale éclectique mais qui, au fil des épisodes va former un groupe compact et étrangement cohérent.
Deux parties, deux séries ?
La saison 1 est découpée au niveau de son déroulement en deux grandes parties, la première composée (13 épisode) permettant à nos chanteurs en herbe d’aller sur le concours « sectionals » (sélections communales), la seconde partie (9 épisodes), leur permettra d’aller jusqu'aux « regionals » (sélections régionales). Cela explique sans doute pourquoi l’éditeur à décidé de proposer la série en deux coffrets distincts.
La première partie permet donc de découvrir les personnages, leur environnement et les principales intrigues amoureuses. Les n° de danse et de chant impressionnent dès le premier épisode et l’on comprend vite que le casting va être à la hauteur et que la qualité des n° est plutôt de haute volée. Le point faible c’est un certain manque le liant entre chaque épisode et le fait qu’on à toujours l’impression que le concours est à la porte de chaque épisode… tout cela n’est pas franchement « bétonné » et se ressent malheureusement. Heureusement donc que les n° sont bien filmés, que les orchestrations, souvent bien pensée, permettant de redécouvrir des grands standards musicaux, même si certains sont plus ancrés dans la culture américaine qu’européenne. C’est clairement le grand plaisir de cette série. La première partie s’égrène donc doucement.
La notion de seconde partie semble justifiée, notamment dans le traitement de chaque épisode. En fait, ce qu’il faut avoir en tête c’est que le succès s’est déclenché avant que ces épisodes ne soient tournés et les producteurs ont alors souhaités donner encore plus d’ampleur au phénomène. Résultat, coté épisodes, le liant est encore mois évident, chaque épisode étant construit comme un évènement, sans suite réelle. Les chorégraphies deviennent à l’écran quasiment professionnelles (version US hein ! c'est-à-dire avec effets de jambes, de bras et de voix…) et ressemblent plus à un clip vidéo au budget démesuré qu’à une simple répétition dans un lycée, l’idée du début en fait qui avait son charme… mais qui est désormais perdu. Effet immédiat, l’intérêt scénaristique en pâtit durement, et ce ne sont pas les nouvelles intriques amoureuses qui permettent de relever l’intérêt.
Tout cela est bien dommage et me permet donc de vous conseiller de n’acheter que la première partie pour vérifier que vous appréciez bien l’ambiance générale de la série avant de vous lancer dans une seconde partie qui n’a au final de valeur que par son contenu danse et chant, notamment pour les deux derniers épisodes.