Middle Men

Au milieu des années 90, un homme d’affaire respectable, Jack Harris mène une vie tranquille d’honnête citoyen. Puis un jour il rencontre Wayne et Buck, deux idiots aux idées de génie qui ont un plan pour se faire des millions : Vendre de la pornographie sur internet !

Internet a révolutionné le monde et sa façon de fonctionner, les relations entre les êtres, notamment avec la naissance des réseaux sociaux, et la révolution n’est pas prête de s’arrêtter puisqu’elle devrait au final finir par nous créer une sorte d’univers parallèle virtuel, dans laquelle la vie de chacun sera consigné dans des « Data center » afin de limiter en surface l’impact sur la planète. Mais il y a un monde qui a su prendre cette évolution dès ses propres balbutiements : c’est celui de la pornographie.

Entreprise qui ne connait jamais la crise, toujours à la recherche de nouvelles idées pour satisfaire ses clients toujours aussi nombreux, bien que les apparences soient trompeuses. La pornographie a prit le pari d’ammener sa clientèle à venir assouvir ses envies sur le net, et s’est permis d’évoluer au fil du temps en prenant en compte les obstacles, les freins de communication pour une bonne partie des utilisateurs, notamment concernant le paiement et le besoin d’anonymat des visiteurs de sites toujours poétiques dans leurs intitulés. Difficile pour un père de famille de justifier auprès de son épouse une facture téléphonique laissant apparaitre une connexion régulière sur « MissGrosseins.com ».

Le film de George Gallo est inspirée d’une histoire vraie, celle de Christopher Mallick qui n’est autre que le producteur de ce film, qui nous plonge de manière un peu décousue dans les balbutiements de l’industrie pornographique sur la toile. Un peu maladroitement, sans bien savoir dans quelle direction il part, le réalisateur essaie de donner une texture à la fois policière, trash et parfois même humoristique de ce qu’ont pu être les dessous de cette évolution à la fois surprenante et finalement tellement inévitable du X. George Gallo et son scénariste Andy Weiss tentent de mieux dépeindre cet univers particulier en utilisant tous les classiques du genre : Drogue, sex et violence pour tenter de mieux nous intégrer à l’histoire, mais au final trop de caricature finit par casser la caricature et l’on peine à totalement se laisser aller à l’intrigue.

Pourtant la distribution semblait décidée à mettre en valeur toutes les palettes de son talent à commencer par Giovanni Ribisi (Avatar) qui fait des merveilles en Co-fondateur trash, bourré de drogues et d’alcool et incappable de se maitriser. L’acteur offre une composition impeccable, un peu surjouée mais cohérente avec l’univers du film. La présence de James Caan (Le Parrain) pourrait laisser espérer que le film se sorte de son aspect décousu, mais malheureusement cela ne suffit pas.

En conclusion « Middle Men » est un film sur l’industrie pornographique qui ne semble pas savoir sur quelle pied danser. Et même la distribution inspirée ne parvient pas à sauver l’ensemble.

Une image soignée, qui sait se faire brillante avec des noirs présents, des contrastes bien dosés pour mieux habiller l’atmosphère du film, et respecter ainsi les images soignées du directeur de la photo. Les couleurs parviennent à combler le manque scnéaristique, par une bonne stabilité notamment dans les scènes de boite de nuit. L’ensemble est soigné, mais semble particulièrement surdimensionné par rapport à la déception que suscite le film.

Une piste 5.1 forcément efficace, tout en sobriété et en finesse pour mieux retranscrire l‘atmosphère etrange de l‘ensemble. La dynamique est à la hauteur du film et de l’ambiance souhaitée par le réalisateur. La spatialisation peut-être parfois assez inégale et les dialogues perdent un peu en équilibre.

Tout juste des scènes coupées et d’autres inédites et une série de gifles en rafales, pas de quoi en faire des lignes malheureusement !