Bangkok Revenge

Titre Original
Elephant White
Genre
Pays
USA (2011)
Date de sortie
lundi 10 octobre 2011
Durée
88 Min
Réalisateur
Producteurs
Djimon Hounsou ; Peter Safran ; Frank DeMartini ; Daniel Bernhardt ; Sally Lear ; Humberto Arechiga ; Tom Waller
Scénaristes
Kevin Bernhardt
Compositeur
Robert Folk
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Anglais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Simon Bitanga
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
88 min
Nb Dvd
1

Curtie Church
est un mercenaire froid, efficace et consciencieux. Il officie actuellement en Thaïlande pour le compte d’un businessman qui lui demande d’assassiner le baron de la drogue local qu’il soupçonne d’avoir ravi, drogué et prostitué sa fille. Curtie accepte ce qui va peut-être être la mission de trop : il n’avait prévu de se retrouver ni avec une jeune junkie dans les pattes, ni même un gang entier à ses trousses … Pourra-t-il compter sur sa vieille connaissance Jimmy pour le tirer de ce guêpier ?

BANGKOK ADRENALINE DANGEROUS : ALLER SIMPLE

Un grand black musclé tueur à gages impliqué dans des histoires de drogues, de tapins et de gangsters thaï … Le pitch de Bangkok Revenge et son prétexte à la bagarre sont dignes de n'importe quelle production d'action écrite par le premier Luc Besson venu !! Cette fois le financement de l'expédition est américaine, ce qui n'est pas fatalement pour rassurer les mauvaises langues ...

Un réalisateur étranger ne se serait pas forcément encombré d’une approche documentaire sur le pays et pourrait débarquer, y allant de son avis occidental, en agitant bien fort les dollars et emballer son film vite fait-correct : malgré son script d'origine US, l’une des grosses bonnes idées de la production est de laisser les coudées franches à Prachya Pinkaew (que les adorateurs de Ong-Bak et l(e mal renommé)'Honneur du Dragon n’oublieront sans doute jamais) pour faire ce qu'il a à faire (du divertissement où ça cogne méchant) et y ajouter un point de vue local.

Il est important de signaler que ce n'est pas le remake friqué d'un succès antérieur mis en scène par ses soins (genre The Grudge, le Cercle 2 ou les Visiteurs en Amérique) mais un projet original, bien que la construction de Bangkok Revenge est assez similaire à ses 2 pelloches de frappe exportées tantôt avec succès : Tony Jaa incarnait le vertueux (homme) et virtuose (combattant) qui doit accomplir une mission de récupération/sauvetage (fétiche et l’un, éléphant pour l’autre) pour une question d’honneur (populaire ou familial). Son voyage l'amenait à croiser pas mal d'adversaires mais aucun ne résistait à son surpuissant Muay-Thai (le but avoué a toujours été de mettre en valeur la discipline).

Ici Djimon Hounsou sera un héros-assassin sans passé, sans émotions (en apparence) qui ne vit que pour et par ses contrats, sans considérer la situation du pays. La mission, le rapport avec l’adolescente Mae et le contact avec des moines (seuls contrepoids respectables) lui feront voir les choses un peu autrement !

Par ailleurs, dans la série des recettes héritées de Ong-Bak et "l’Honneur de l’Éléphant" : montrer l’aspect exotico-idyllique et accueillant de la Thaïlande (décors, personnalités, chanson qui amorce le film) avant d’enchaîner sans transition sur l’aspect underground du territoire (ici le commerce du monde de la nuit, ses dérives et son «explication»). Sans non plus partir sur un essai sur le sujet, c’est quand même courageux et honorable de ne pas faire l'impasse dessus, d'autant plus que certaines images montées peuvent perturber le public.

Le tueur isolé abat généralement ses cibles au snipe mais il y a moins de gunfights que d’affrontements à mains nues (mix entre techniques militaires et un peu de boxe thaï). Dans ces moments-là, les thaïlandais vindicatifs se jettent sur Curtie qui, en véritable One Man Army, les savate en un éclair et les fait repartir dans le sens inverse, désossés souvent, généralement morts : les combats dans Bangkok Revenge sont violents, très violents même, et les compétences athlétiques de Djimon Hounsou ne seront pas de trop pour le rendre physiquement compétent pour mater ses opposants. Ayant démontré par le passé des capacités d'acteur certaines, camper un tueur distant et torturé est un exercice qu'il accomplit avec autant aisance que de crédibilité.

L'affiche fait penser que Kevin Bacon va, comme dans Death Sentence, prendre les armes et ouvrir le feu jusqu'à ce qu'il ne reste que lui !! Il interprète un ancien agent déchu reconverti en un marchand d'arme cynique qui met (si) peu son physique à contribution. Un choix de casting qui pourrait sembler incongru mais c'est sans compter sur son décalage plein d’humour (quel accent en VO !!) et chacune de ses apparitions font monter de quelques degré le niveau de sympathie.

La jeune Mae (Jirantanin Pitakporntrakul) connecte littéralement Curtie aux paradoxes ambiants, à savoir l'innocence de la jeunesse (fillette en robe blanche), les effets malsains (marché souterrain) et le mysticisme du pays. Son jeu n'est pas des plus transcendants mais elle fait plus que très correctement l'affaire, d'autant plus qu'elle demeure un atout charme non négligeable.

Curtie en croisade, Mae la révélatrice et Jimmy la main forte : un efficace trio de personnages principaux qui portent sans peine tout le poids au film. Il faut dire que ce sont les seuls personnages qui ressortent de l'intrigue, la part belle reviendra plus aux quintaux de cascadeurs embauchés pour mourir (à l'écran) alors que les quelques chefs mafieux ou moines respecteront sans fioritures leurs rôles et lignes de texte.

Pour ce qui est de la réalisation, ça fait écho avec les précédents films de Prachya Pinkaew, donc (habile pour filmer des duels spectaculaire avec peu de sous, quelques séquences bien enlevées et des délires visuels tirent parti d'un budget visiblement plus élevé que de coutume), mais un peu du John Rambo de Stallone (brutalité, sang numérique, aspect commando, ...) jusque dans certaines de ses thématiques de fond (sous l'impulsion d'une femme, un étranger met ses compétences guerrières au service d'un noble pays). Qui plus est quelques symboliques (photos, chats siamois, …) dont en tête l'allusion à l'éléphant blanc qui justifie le titre du film en VO.

Conclusion :

Naïf (un peu) et saignant (beaucoup), Bangkok Revenge ne laissera certainement pas de grands souvenirs dans l’esprit du grand public mais ce n’est pas un DTDVD à sous-estimer !!
Son adrénaline, son intensité et sa nanardise sur les bords le rend assez attachant pour faire passer de bons moments à l’amateur averti qui lui trouvera volontiers une petite place bien au chaud dans sa DVDthèque.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1

Visuellement parlant, les images du film sont belles et précises, les décors sont particulièrement bien mis en valeurs, les noirs sont profonds et le niveau de détail sur les visages est élevé. Il n'y a pas de mauvaises surprises techniques rendant la vision du film désagréable : du bon boulot de pro.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1

Pour un film d'action pur et dur, la piste son se doit d'être un compagnon de route irréprochable : Bangkok Revenge est totalement en accord avec cet adage et met à disposition 2 pistes DD 5.1 (VF et VO) truffées d'effets surround / spatiaux qui ne font pas toujours dans la subtilité mais garantissent de la qualité d'écoute confortable !

La VF est fonctionnelle mais n'est pas aussi succulente que la VO qui reste un choix à prioriser : on y alterne des dialogues mixant l'anglais et le thaï (ce qui favorise l'immersion) et surtout on se délecte sainement du cabotinage éhonté de Kevin Bacon !!

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
18 min
Boitier
Amaray

Un menu bercé des belles musiques du film vous permettra d'accéder aux chapitres (16 parties), les pistes sonores (VO et VF), le sous titrage français et en guise de bonus : le lien internet vers l'éditeur Metropolitan Filmexport et 5 bande-annonces (Bangkok Revenge ; Blitz ; London Boulevard ; le Sang des Templiers et Sortilège), où l'on peut choisir la VOSTF ou la VF.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
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Bonus Cachés
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