Life on mars : Saison 1

Sam est un flic de New-York, passionné et efficace. Suite à un accident de voiture il passe de 2008 à 1973 sans savoir comment, mais surtout Pourquoi ?

Il y a des surprises parfois de tailles dans l’univers des séries TV. « Life on Mars » en est une, avec un scénario pilote qui se démarque dès lors de tout ce qui a été fait auparavant. Finit « Les codes Quantum » et autres séries propres, sans ratures. Ici les deux époques s’opposent systématiquement au travers de ce personnage qui ne sait s’il est mort, dans le coma ou si une mission lui ait destiné. Dans un flou  total, il doit à chaque épisode au travers d’intrigues à résoudre particulièrement bien trouvées, de découvrir ce qui le fait rester dans cette époque, où liberté, émancipation, racisme et nouveauté de vie sont parfois sur une distance assez fine, mais en totale contradiction avec l’esprit des plus anciens. Une sorte de guerre intergénératrionnelle beaucoup plus mise en exergue dans la série.

Les scénaristes, ont l’intelligence de garder un ton décalé et en même temps suffisamment sérieux pour que ‘on puisse percevoir tout l’humour de ce choc des cultures, mais aussi toute l’émotion du héros qui aimerait bien savoir où se situer sur l’échelle de la vie, et comprendre les liens qui le lient à cette année.

D’ailleurs la réalisation est suffisamment simple et efficace pour jouer en permanence sur les contrastes. Et le choix de l’acteur Harvey Keitel (Reservoir Dogs) pour jouer un chef de la police des années 70, avec des méthodes expéditives particulièrement efficace (ou non !) sont du pain bénie pour les amateurs de séries décalées. L’acteur s’en donne à cœur joie et offre certaines des scènes les plus drôles de la saison 1 : Celle de l’hopital. Le comédien Jason O'Mara, s’amuse autant de ce duo improbale qu’il forme avec Keitel, et cela se voit à l’ecran, allant même jusqu’à imliter une scène culte de Cameron Diaz, dans "Charlie Angel’s".

On s’amuse beaucoup dans cette série qui nous fait revivre une époque qui parait lointaine, et nous permet de redécouvir certains éléments marquants de l’évolution de ces 40 dernières années. Avec des références permanentes comme le moon walk, internet, les fax, les portables et autres éléments de notre vie de tous les jours, inconnues pour l’époque.

Une image soignée qui joue sur le grain et sur les couleurs pour mieux imprégner le spectateur. Les contrastes sont de très bonne tenues et donnent une réelle profondeur à l’ensemble. Les couleurs quand à elle gardent une véritable identité servant à merveille les besoins de la réalisation. Un véritable bonheur donc !

Une piste 2.0 décevante, au regard de la bande son résolument efficace. En VO comme en VF, l'éditeur évite de nous plonger dans une ambiance qui aurait pu gagner en profondeur et en relief. Une véritable déception pour les amateurs du genre, et pour ceux qui tombent sous le charme de la série.

Un making of beaucoup trop promotionnel qui ne revient pas suffisament sur les nuances de la série et sur les choix objectifs pour adapter la série anglaise en version US. Une très bonne idée toutefois, le Hit-Parade de 1973.