La Planque

Titre Original
La Planque
Pays
France (2011)
Date de sortie
mercredi 11 janvier 2012
Durée
86 Min
Réalisateur
Producteurs
Kalid Bazi ; Jalil Naciri ; Luc Besson
Scénaristes
Jalil Naciri
Compositeur
Kalid Bazi
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Simon Bitanga
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
86 min
Nb Dvd
1
3 potes (Kiko, Gilles et Pera), lors d'un braquage pourtant organisé, se retrouvent sans chauffeur (Titi, parti faire une course). Forcément, l'équivalent de 45 millions d'Euros pleins les poches et un maximum d'officiers de police mobilisés à leurs trousses, ça peut rendre nerveux ...
Heureusement Kiko à une idée : planquer le magot dans le commissariat le plus proche en attendant que l'orage passe ... 

Était-ce une bonne idée ? 


GANGSTER MODERNE, C'EST JUSTE AJOUTER QUELQUES ZE(U)ROS ... PACORP


Si Europacorp produit des gros projets destinés à l'international (Taken, Colombiana, ...), ils rappellent qu'ils investissent autant dans le cinéma de genre (3 Enterrements, Haute Tension, …), les projets hybrides (Danny the Dog, Revolver, …) ou risqués (My name is Kubrick, I Love You Philipp Morris, ...). Pour le "marché intérieur", ils misent quelques deniers dans les créneaux communautaires (Yamakasi, Hallal Police d'Etat, …) ou régionaux (Dikkenek).

La Planque, c'est essentiellement l'avant dernière catégorie mais à y regarder de plus près, un (tout petit) peu de tout le reste.

Avec une base scénaristique rappelant autant Nos Amis les Flics que le Flic de Haut Vol, Le métrage d'Akim Isker s'articule principalement autour de 4 amis (Kiko l'apprenti cerveau, Gilles le supposé vétéran, Pera le jeune impulsif, Titi le père de famille au juger des distances sur temps nul) et leur plan qui tourne en eau de boudin. Presque tous sont des trentenaires révolus, forts en gueule et ne se doutent pas que les impondérables de cette affaire vont les faire beaucoup suer.

La préoccupation première de l'acteur / scénariste / producteur Jalil Naciri sera de rendre le temps passé avec sa clique le plus fun possible sans nécessairement reposer sur de grosses scènes d'action : ils seront mis en valeur par les dialogues (travaillés, assez conforme au parlé de la rue, énoncés plutôt naturellement) que par le jeu ET la gueule des principaux interprètes - prenant un plaisir manifeste à les incarner au point de finir par creuser un fossé avec les tentatives / présences des autres exégètes, généralement relégués en toiles de fond (collègues, famille, connaissances, ...) ou ennemis potentiels (les flics !!).
Ces derniers, en partie traités de manière "bessonnienne" ou furieuse, bénéficieront d'une certaine part des choses d'un script qui en dépeindra une bonne autre partie sous un jour jovial, de franche camaraderie et autre (…), plus proche que celui décrit dans le film animé des Lascars que ceux chez Olivier Marchal !!

On a nos trognes, nos méchants et maintenant, notre affaire instable.

A croire qu'ils le font volontairement exprès, la gradation des (toujours nombreux) embêtements (alliances-minute incongrues, mauvais timing, contexte / personnes empêchant de réagir, mauvais choix, omissions, agissements -sous pression- irréfléchies, ...) est tellement grosse, adjointe à un humour pas toujours familial (gags (visuels) crus, gamins grossiers) et un environnement peu propice à l'émancipation féminine qu'ils feront dire sans peine aux sceptiques leur phrase préférée ...  
Mais c'est en laissant simplement le temps au film de s’exprimer sur la longueur que cette bizarrerie de situations fonctionnera mieux que sur des premières séquences qui peuvent donc insupporter par leurs académismes (de mise en place de l’histoire), leurs décos clostro-économique (le commissariat est en travaux ...), ...
Dès lors que tout ce beau monde sort du poste de police, ça décolle un peu plus sympa pour devenir un simili-road-movie-course-poursuite moins fermé, où plus de matière à détourner l'attention donnera à la succession d’embrouilles une certaine forme de «normalité». Ces fameux instants troubles se situant dans un monde où rien n'est impossible (l'impression qu’on veut moins trouver de solutions immédiates dans un contexte réaliste que d'enchainer le plus possible un quintal d’embarras), tout sera permis à tel point qu'on quittera la vraisemblance pour atterrir dans de la presque-BD (pas mal d'embuches sont mises dans les pattes de nos Pieds Nickelés, mais comme leur impact n'aura pas (toujours) de conséquences à moyen terme et que de toutes façons la situation va empirer, on peut les squizzer d'un claquement de doigt par pur confort de narration), finissant par dérider qui aura pris le pli.

Le hic avec les pitchs communs montés sur des inspirations plus ou moins flagrantes sans le sel "intime" de l'auteur donnent souvent du rapiécé de déjà vu - déjà kiffé (et parfois du déjà saoulé) ... Les auteurs, l'équipe, ... Tout le monde ne sera pas parti pour la croisade de la bobine la plus originale ou la plus contestataire de l'année mais fera autant d'efforts que possible pour que leur premier long métrage tienne la route, amuse, divertisse. Il y a du coeur à l'ouvrage, de l'énergie, un montage lisible, des punchlines pas mal, de la mise en avant de ce qu'ils maitrisent et du minimum de soin apporté pour tout le reste ... 

L'action (contestable) des héros n'a pas forcément pour but d'être glorifiée (en tous cas pas par leurs méthodes !!) mais de mettre en lumière le fait de rester malgré tout soudés et solidaires.

L'ambiance va entremêler quelques réalités, des éléments contemporains et d'évidentes influences, dont les lieux communs (gros clichés pour certains) baigneront dans une ambiance très funky / groove, pas si éloigné des films des 70/80's (la BO ; Ali Yaya en flic qui ne s'est toujours pas remis de la disparition de Bruce Lee ; certains styles vestimentaires ; le passage à la discothèque ; ...), auquel on peut trouver quelques similitudes vaguement blaxploitation et structurelles avec un titre qui avait ses idées et forces : Black (de Pierre Laffargue, avec MC Jean Gabin !) !


CONCLUSION :

Cette co-production Besson possède les mêmes ingrédients ayant couronné Taxi, mais laisse les mains libres à l'équipe pour qu'ils puissent créer et rendre homogène leur bazar.
Méfiez-vous de cette première grosse 1/2 heure traitresse qui ne reflète pas la totalité d'un métrage qui a besoin de bien chauffer pour se hisser du statut de film vite-fait à la tentative de comédie d'action plutôt convenable.  

A considérer comme une de ces anecdotes d'un pote vous justifiant pendant une heure les raisons de son retard (avec les détails, les digressions, la musique et tout) ou pour se rappeler, entre amis, la chaleur débonnaire dans des bons plans galères. 
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Couleurs chaudes, encodage nickel, images vives, contrastes délicieux ... C'est aussi soigné qu'un vidéoclip qu'encodé comme une grosse production. Quand vous verrez la transpiration sur les fronts, le grain de peau et la texture sur les vêtements, vous ne douterez de la précision que sur certains arrière-plans flous ... mais pas que le film est inregardable ou foiré visuellement !!

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
1 seule piste française (DD 5.1) imposée mais elle suffira très bien. Vous allez bien profiter des enceintes + le caisson avec de bons effets sonores autant efficaces que pas trop surfaits, des dialogues toujours clairs et surtout la très réjouissante BO ... Peut-être que le volume général semblera un peu fort pour les plus sensibles de l'oreille ... mais bon, comme le titre est à consommer de préférence secoué, on ne va pas s’en plaindre.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
57 min
Boitier
Amaray
Après le spot anti-piratage suivies des bande-annonces musclées de Colombiana (VF) et Ong-Bak 3 (VF), on se retrouve sur un menu proposant uniquement l’accès direct au film, les chapitres (divisés en 12 parties) et les bonus. Ces derniers offrent : 

* La Planque - Making Of : Des images du tournage, des interventions du réalisateur, du directeur de production, des acteurs, du compositeur, ... Ce que vous devez savoir du contenu et le comment du pourquoi de la Planque vous sera expliqué sans détours.
NB : parmi les membres des forces de Police du Fort Montlignon ("Les Troupes d'Elites entrainées à la Réussite" !!), on jurerait voir Loup-Denis Elion (Cédric dans les shortcoms Scènes de Ménage et surtout le Membre du Comité de la Claque) !

* Clip : présenté par Alakis' Connection (Original Score by Kalid Bazi, directed by Akim Isker) et profitant des vocalises de Derek Martin, «Hideout», la musique officielle du film, comprend des extraits du film (d’une drôle de qualité), des images de l'équipe et du performer faisant la fête sur un bon petit son à l’ancienne.

* La Planque - Scènes Coupées : près d'1/4 heure de séquences rallongeant la plupart de celles présentes dans le film, sans doute destinées à gagner en rythme ...

* La Planque - Promenade Linguistique : il y a des expressions ou des mots employés dans la Planque que vous ne comprenez pas ? Jalil Naciri se tient disposé à vous les expliquer clairement, avec parfois le petit commentaire fin qui va avec.   

NB : le film est l’extension d’un court-métrage homonyme (avec presque la même team aux commandes), sorti en 2008 et de très flatteuse réputation. On peut entendre / comprendre les diverses raisons de son absence dans la présente galette mais c’est quand même un peu dommage …
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Lexique