Directement issu du monde des comics, The Darkness II fait suite à un premier titre sorti en 2007 sur consoles HD, déjà chez 2K mais développé par Starbreeze Studios à qui l’on doit entre autres Les Chroniques de Riddick en 2009 et le prochain Syndicate (qui arrive ce mois-ci mais chez EA).
Le premier jeu était un FPS mêlant habilement action et infiltration, le tout dans une ambiance glauque à la dimension psychologique tourmentée.
Confiée au studio Digital Extremes, la licence revient en pleine forme en ce début 2012, se pliant aux règles des FPS actuels pour le meilleur mais aussi un (tout) petit peu pour le pire…
Chérie, où as tu rangé mes tentacules ?
Une fois passé un prologue plutôt « comic » faisant le lien entre les deux opus, on comprend rapidement que Jackie Estacado, hôte d’une créature intérieure appelée le « Darkness » est devenu la tête pensante du gang de mafieux qui lui sert de famille.
C’est son parcours pour découvrir celui qui veut s’emparer de la « créature » qui nous est conté.
Nous sommes donc dans la peau de Jackie arrivant dans un restaurant pour y retrouver deux charmantes créatures qui l'attendent pour déguster un bon repas (et plus si affinités).
Manque de bol, elles se font exécuter sous nos yeux et nous voilà propulsé au cœur d’une fusillade transformant l’établissement en amas de ruines. Le décor est planté et l’on comprend très vite que l’on a affaire à de l’action pure et dure sans la moindre retenue visuelle (le rendu en cel shading permettant de montrer à peu près tout sans que cela ne soit trop photo réaliste).
La seule solution pour nous sortir de ce traquenard est donc de libérer le « Darkness » qui est en nous. Car la particularité du jeu réside dans l’utilisation et la maitrise de ce fameux Darkness qui confère à Jackie des pouvoirs hors du commun. Le plus spectaculaire étant deux tentacules qui viennent s’ajouter à nos deux bras humain.
Mine de rien on se rend vite compte qu’une fois maitrisées, celles ci confèrent un sentiment de toute puissance appréciable et l’identification à notre avatar fonctionne à merveille il faut bien l’avouer. De plus, elles s’avèrent particulièrement polyvalentes au fil du jeu.
Celle de droite sert à effectuer un travail préparatoire sur nos victimes en leur faisant comprendre que l’on est pas là pour plaisanter et que leur espérance de vie est encore plus réduite que celle de quelqu’un à qui serait venue l’idée de traverser une autoroute à pied.
Celle de gauche sert à saisir soit des objets (portes, poubelles, barres…) soit des individus que l’on peut à loisir projeter à la manière d'un gravity gun ou bien exécuter avec un éventail de mouvements aux noms évocateurs (anaconda, boucherie...).
Ces possibilités sont de plus en plus étendues à mesure que l’on en fait l’acquisition et permettront de bénéficier de divers bonus (santé, munitions…).
A noter également que vous pouvez aussi vous servir des portières de véhicules en votre possession pour vous protéger des balles ennemies. On découpe, tranche, arrache, lacère, projette avec une facilité déconcertante c’est le moins que l’on puisse dire.
En plus de ces tentacules on continue bien évidemment de se servir de nos deux mains et ce dès que l’on trouve une ou des armes sur notre route.
Les combinaisons sont multiples et sachez que l’on peut assez vite se retrouver avec deux Uzis entre les mains en plus de nos deux tentacules. Ces différents actes de bravoure rapportent ce que l’on appelle dans le jeu de l’essence sombre qui permet d’acheter de nouvelles compétences pour le Darkness ou bien encore d’améliorer celles d’origine.
4 grands arbres regroupant 9 compétences chacun, voilà qui laisse l’embarras du choix dans l’orientation que chacun souhaite donner à son « Darkness ».
De même certains niveaux mettent aux commandes du Darkling, sorte de familier du Darkness qui offre un gameplay différent et permet avec bonheur de diversifier l’aventure.
Qui a allumé la lumière ?
Les niveaux s’avèrent assez variés et vont de la ruelle sombre à l’hôpital psychiatrique (superbe visuellement) en passant par le manoir familial ou bien encore un bordel que l’on n'a aucun mal à imaginer réaliste.
Sachez aussi que quel que soit l’environnement dans lequel vous évoluez, vous aurez toujours à éviter au maximum les zones lumineuses pour ne pas vous affaiblir, l’idéal étant de vous débarrasser des sources de lumières pour baigner les niveaux dans une obscurité rassurante.
Parfois pendant votre périple vous aurez également des choix à faire qui auront des conséquences directes sur la suite des évènements, alors gare aux dilemmes même si cela reste limité, on est quand même en présence d’un jeu d’action.
Ce deuxième épisode marque l'ajout non négligeable d'un mode "Vendettas" qui permet d'incarner des personnages différents du jeu principal dans diverses missions déconnectées de l'intrigue principale mais où l'on croise néanmoins les principaux protagonistes.
Ce mode est jouable hors ligne mais prend toute sa dimension en coopération en ligne (jusqu’à 4). Il permet de prolonger l'expérience et très franchement de bien s'éclater dans l'univers barré du jeu et les possibilités de gameplay.
Conclusion
2K et Digital Extremes nous livrent avec The Darkness II une suite bien plus orientée action que le jeu original et ce pour élargir la cible de la licence assurément. Les missions s’enchainent plutôt bien malgré des baisses de rythme et une certaine répétitivité dans les environnements et les situations.
La durée de vie est de 7 à 8 heures en mode normal ce qui est dans la norme pour un jeu de ce type. Le mode facile (voyou) est à déconseiller car il rend les boss vraiment trop faciles.
C’est donc avec plaisir que nous remettrons le couvert si un troisième épisode voit le jour même s’il devra apporter plus de surprises et de variété dans les types d'ennemis et les situations rencontrées.