Jess Day, une jeune femme naïve et étrange, est
malheureuse en amour depuis que son petit ami l’a trompée puis quitté. Elle
s’installe alors en colocation avec trois garçons un peu attardés. Parviendront-ils à lui redonner
le sourire ?
Quand une petite série sans autre prétention que celle
de divertir en s’inspirant d’une autre telle que « Friends », fait
son apparition on ne peux que tendre l’oreille. Et pour le coup, « New
Girl » est un bonne surprise. Car effectivement, elle reprend la recette
qui fit le succès de la bande de Jennifer Aniston et Matt Leblanc : des amis en
colocation partagent leurs succès et leurs échecs sentimentaux et
professionnels. Mais d’ores et déjà la comparaison s’arrête là, car dès les
premières répliques on se rend vit compte que « New Girl » va plutôt
jouer la carte des répliques marquantes, parfois à la limite du hors jeu, mais
faisant mouche à chaque fois. Avec un sens du rythme qui sont la marque des
meilleures séries écrites avec soin. Ici rien n’est laissé au hasard, les dialogues
sont simples, mais particulièrement efficace, y compris dans les moments de
replis. Comme lors de l’épisode de Noel où chacun des personnages s’évertue à
retrouver une vie simple et rêvée.
D’ailleurs côté distribution, le choix est idéal :
Zooey Deschanel ((500) jours ensemble) forme avec les autres comédiens : Max
Greenfield (Super Hero Family), Jake M. Johnson (21 Jump Street), Lamorne
Morris (The Middle) et Hannah Simone (H+) une équipe solide, dotée d’une
fraicheur réellement bienvenue. Les acteurs de la série ne font pas dans la
caricature absolue comme cela était parfois le cas dans « Friends »,
bien au contraire, ils maitrisent tous avec beaucoup de brio la carte de la
douce ambigüité qui donne aux personnages un résonnance particulière dans l’esprit
du spectateur. Et cette fraicheur de jeu donne tout son sens à la réussite de
« New Girl », car sans renouveler le genre l’intelligence sa mise en
scène finit par toucher son but : créer de l’intérêt dans l’esprit du spectateur.
En conclusion, « New girl » est une série
qui, à l’image de son générique, joue la carte de la simplicité, mais de
l’écriture particulièrement bien ciselée pour faire mouche dans chacune des
répliques qui la composent. La qualité de la distribution donne tout son sens à
l’ensemble, notamment toute la fraicheur qui en fait son charme. Une nouvelle
réussite d’Elisabeth Meriwether déjà à l’origine du scénario de « Sex
Friends ». A voir et à revoir sans modération tant la série fait du bien.
La piste 2.0
se remarque par la mise en ambiance. Si la répartition est très en avant elle
ne manque toutefois pas de précision, et entraine ainsi beaucoup mieux le
spectateur dans les méandres des aventures de nos héros. La spatialisation est
brillante et les dialogues sont particulièrement bien mis en valeur.
Les
commentaires audio de l’équipe du film, assez complémentaires avec l’ensemble
de la série. On arrive à ressentir une certaine complicité entre les comédiens
qui n’hésite pas à disserter sur les relations entre trois garçons et une fille
en colocation et sur l’importance de s’assumer sexuellement avec son ou sa
partenaire. L’équipe partagera sur le troisième dvd, d’ailleurs ses envies et
quelques petits secrets concernant la prochaine saison.
On pourra
aussi découvrir un petit documentaire, emmené par la créatrice Elizabeth Meriwether
et son producteur Dave Finkel qui reviennent sur l’évolution d’un épisode et
plus particulièrement des personnages autour d’une intrigue finalement assez
commune.
Puis une
visite, un peu conventionnelle, il faut bien le dire, mais qui colle bien
à l’esprit de la série dans : « le dressing de Jess ».
On continue
sur le deuxième dvd avec les auditions de Lamorne Morris (le personnage de
Winston Bishop), où on voit le comédien prendre dès le départ les marques de
son futur personnage.
Puis une
série de blagues, qui ressemble plus à un bêtisier qu’à quelque chose de
réellement soigné.
Puis des
scènes coupées ou alternative qui viennent clore en beauté l’ensemble de cette
section bonus plutôt bien pensées pour une petite série sans prétention.