Semana santa : tu ne tueras point

Genre
Pays
France - Allemagne - Etats Unis (2002)
Date de sortie
mercredi 4 juin 2003
Durée
90 Min
Réalisateur
Producteurs
Philippe Guez - Paul Berrow - Christoph Meyer-Wiel
Scénaristes
Roy Mitchell
Compositeur
Andrea Guerra
Format
Dvd 9
Site Internet
Informations
Complémentaires
D’après le roman de David Hewson
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Christophe Bonnet
Editeur
Edition
Simple
Label
Zone
2
Durée Film
90 min
Nb Dvd
1


L'histoire :

L'inspecteur de police Maria Delgado (Mira Sorvino) est mutée de Madrid à Séville où elle prend ses fonctions lors des festivités de Pâques. Durant cette semaine sainte (Semana Santa), alors que la ville est envahie par les processions des confréries religieuses, des meurtres sont commis avec des banderilles utilisées comme armes. La jeune femme intègre l'équipe qui enquête sur ces faits et doit d'abord affronter l'attitude machiste de l'inspecteur Quemada (Olivier Martinez). Avec le policier Torillo (Feodor Atkine), le trio d'enquêteurs s'oriente vers une vieille femme Dona Catalina (Alida Valli) dernière descendante d'une famille d'aristocrates. Pour élucider les meurtres, un retour dans le passé, à l'époque de la guerre civile, sera nécessaire ...

La critique :

Pour son premier long métrage, Pepe Danquart a choisi d'adapter le roman de David Hewson. L'histoire en elle-même a un intérêt certain, d'autant que les faits se déroulent en Espagne, en Andalousie, dans la belle ville de Séville, de surcroît durant les fêtes religieuses de Pâques. Ensuite, les meurtres sont perpétrés au moyen de banderilles, symbole tauromachique s'il en est. Enfin, la période trouble de la guerre civile intervient par le biais de flash-back qui détiennent la clé de l'énigme. Donc une histoire dense, sujette aux multiples pistes ce qui est un élément primordial pour un thriller.

Mais, dès les premiers dialogues, les choses se gâtent sensiblement : la distanciation des acteurs avec leur personnage est troublante. Mira Sorvino (Maria) qui, pour une fois, bénéficie d'un premier rôle, ne semble pas convaincue par ses répliques. Toujours sur la retenue, elle hésite à laisser son visage exprimer la moindre émotion. Olivier Martinez (Quemada), en flic râleur et macho (n'oublions pas que l'action se déroule dans un pays latin) n'est que très peu crédible, trop beau, trop lisse ... jouant parfois même faux. Feodor Atkine (Torillo) a, quant à lui,  plus de profondeur dans son jeu et il évite que le trio d'enquêteur ne sombre dans le ridicule. Mais, par moments, on n'en est pas loin. Notamment lorsque Quemada explique à Maria pourquoi sa femme vient de le quitter avec une "tentative d'humour" assez grotesque ou alors lorsque toujours le même Quemada entreprend une cascade au sol avant de tirer deux fois en vain. Enfin,  Alida Valli (Catalina), se distingue par la justesse de son interprétation et son implication dans son personnage, ouf ! Faut-il préciser que cette grande actrice Italienne a quand même travaillé avec des gens comme René Clément, Yves Robert, Bernardo et Giuseppe Bertolucci, John Irvin et beaucoup d'autres...

La réalisation de Pepe Danquart ne réserve aucune surprise. Il tire sur toutes les ficelles habituelles à tel point que l'ensemble de son travail est dépourvu de personnalité : quand l'académique prime sur l'artistique ... Le rythme est lent, les multiples directions empruntées par le scénario amènent le spectateur à subir le film plus qu'il ne s'y implique. En revanche, les scènes de procession et les passages en flash-back sont d'une grande beauté et d'une force inversement proportionnelle au reste des séquences. Le réalisateur allemand n'a pas suffisamment pris en compte les faiblesses et incohérences du scénario. Dans ces conditions, même avec des acteurs exemplaires, il n'aurait pu éviter le naufrage.


 
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
A la fois détaillée et colorée elle est plaisante à voir. Les scènes de procession sont restituées avec un réalisme très convaincant. Quelques rares défauts de compression sont à noter, rien qui ne pénalise réellement le traitement vidéo.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1
Deux formats audio sont disponibles, le Dolby Digital 5.1 (VO/VF) et le DTS 5.1 (VF).
D'une manière générale, la bande son n'a aucun caractère exubérant. Quelques scènes sollicitent les surround (scène de l'orage minute 52, passages lors de la corrida minute 73) mais l'essentiel se déroule sur les voies frontales. La centrale est fort bien gérée, on ne peut pas en dire autant du canal LFE qui brille par sa discrétion.
Le DTS s'impose d'une courte tête grâce à une dynamique supérieure aux autres choix.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
16 min
Boitier
Amaray
La lecture du DVD débute par trois bandes annonces (voir section suppléments) avant l'affichage du menu général. Les menus sont accompagnés de musique et bruitages, leur dessin est très réussi avec un léger voile rouge laissant imaginer que l'on porte une coiffe de pénitent : une belle recherche esthétique. La navigation est excellente, on peut simplement regretter une mise en surbrillance des sélections trop discrète. Les rubriques proposées sont :
- Sélection de chapitres : au moyen de vignettes animées
- Bonus :
* Bande annonce VF (1'52 - DD 2.0)
* Bande annonce VO (1'52-DD 2.0-s/t Fr)
* Making-of promotionnel (10min32 - DD 2.0 - VF et VO S/titrée Fr) : interventions des principaux acteurs et du réalisateur avec des propos relatant le plus souvent l'histoire du film sans d'autres précisions que celles que l'on peut lire sur la jaquette du DVD. Pas vraiment un making-of, ni de véritables interviews : d'un intérêt minime. Pour la petite histoire, Pepe Danquart nous livre deux films repères entre lesquels il estime situer son oeuvre, Blood Simple (Joel Coen) et Seven (David Fincher) : chacun appréciera ...
* Galeries de photos : photos de tournage (15), portraits (6) et promotion (30). Des images soignées, de bonne taille avec une belle présentation (avancement manuel et non diaporama).
* Bandes annonces : trois bandes annonces en VF et DD 2.0 soit Le règne du feu (1min04), Apparitions (1min32) et Bad company (1min01) 
- Configuration : choix de la version, du format audio mais également activation du sous-titrage
- Film

Si l'habillage des bonus est très réussi il en va autrement de leur contenu qui n'offre qu'un intérêt très limité, un petit peu à l'image du film, c'est finalement très logique !
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage