L’histoire :
Une journaliste part à la recherche de son frère, disparu dans une affaire de trafic de clandestins.
Critique subjective :
Sorti de nulle part et signé par une certaine Gabriela Tagliavini, Border run (The mule) est un direct-to-video qui sera vôtre pour un prix public conseillé de 16.99 euros. Trop cher, beaucoup trop cher.
N’y allons pas par quatre chemins : Border run est un très mauvais film (vous pouvez arrêter votre lecture ici, on ne vous en voudra pas). Convenu, niais, dégoulinant de bons sentiments, il enfonce des portes ouvertes (lamentables envolées juridico-philosophiques) et use de procédés narratifs honteux (dès qu’un second rôle raconte un peu sa vie, il meurt dans les cinq minutes qui suivent). Le métrage est long, mou, interminable (c’est en ces moments difficiles qu’une déontologie chevillée au corps empêche le critique malheureux de faire avance rapide). Border run est mal écrit, mal filmé, mal joué. Mal tout. Oubliez le « thriller intense », nous sommes ici en présence d’un pur produit calibré pour la ménagère. Affreux.
Et que dire du « duo magistral » tant vanté par la jaquette ? Il s’agit plutôt d’une doublette de has been : Sharon Stone et Billy Zane. Deux comédiens sur la mauvaise pente. Deux carrières qui battent de l’aile. Toujours des impôts à payer et encore des trombines qui peuvent susciter l’achat impulsif chez le consommateur malavisé. On continue donc à tourner, tant bien que mal. Moins de films pour le cinéma, davantage de (mauvaises) productions télévisées et de titres destinés au marché vidéo. Le dernier vrai bon rôle commence à remonter à loin. L’heure n’est pas encore aux tournages fauchés en Europe de l’Est mais cela pourrait venir. Cette double tête d’affiche, qui nous rappelle que rien n’est acquis à Hollywood, exhale un petit parfum Boulevard du crépuscule. Triste.
Verdict :
Fuyez pauvres fous !