Un nouveau duo s’invite chez la reine du crime, au cœur d’une nouvelle époque…Après onze enquêtes menées par le commissaire Larosière et l’inspecteur Lampion, la collection « Les Petits meurtres d’Agatha Christie » met en scène, dans le nord de la France et dans les années 50, le commissaire Laurence et la jeune journaliste Alice Avril.
Libre adaptation de l’œuvre de la romancière Agatha Christie, spécialisée dans les enquêtes policières, « Les petits meurtres d’Agatha Christie » étaient tenus par un duo efficace : Antoine Duléry et Marius Colucci. Mais lorsque ces derniers ont décidé de quitter l’aventure pour d’autres horizons, la production s’est retrouvé face à un dilemme : Arrêter la série dont l’audience ne cessait de grimper, ou alors remplacer les acteurs et faire comme si de rien n’était. Le choix ne fut pas évident, mais le résultat est là, une série qui continue, en donnant l’impression d’âtre nouvelle : D’abord avec effectivement un nouveau duo d’acteurs : Homme/Femme. Mais surtout la production a eu l’intelligence de changer d’époque aussi, de manière a justement ne pas faire : « comme si de rien n’était ! ». Ce changement d’époque a d’ailleurs une conséquence positive inattendue : celle de permettre d’aborder de nouveaux thèmes comme l’espionnage ou la guerre froide.
Côté scénario, la mécanique est la même : Une victime, des coupables potentiels dans l’environnement proche, pour ainsi dire une unité de lieu et de multiples possibilités. Les scénaristes ont tout transposé et l’on ne peut pas s’en plaindre tant le résultat est agréable à regarder. On garde la même dynamique dans la réalisation et tout va bien. Le spectateur se laisse prendre à la partie de « Cluedo » qui se joue devant lui et récolte les indices au fur et à mesure de l’intrigue, pour faire ses propres conclusions.
Côté distribution donc, on regarde avec beaucoup d’intérêt ce nouveau duo qui vient remplacer celui, bien installé qui avait fait le bonheur de la série : Duléry/Colucci. Le principe est le même, on garde un comédien dominant : Samuel Labarthe (La conquête), à qui le personnage de commissaire Laurence, un policier venu d’une famille aisée, au sens aigu très affuté et à l’humour froid ravageur, va comme un gant, et une comédienne énergique et pétillante : Blandine Bellavoir (Maison Close) dans le rôle de la journaliste impulsive et parfois maladroite Alice Avril. Le résultat est sans appel : le duo fonctionne à merveille et l’on se laisse sans aucune difficulté porter par la composition de ces deux comédiens dont l’énergie est communicative et apaisante en même temps.
En conclusion : « Les petits meurtres d’Agatha Christie » prennent un nouveau souffle avec cette nouvelle époque et ces nouveaux comédiens, que du bonheur !
Une image soignée sans être remarquable, qui vient mettre en valeur le travail soigné des équipes techniques, tant autour du décor qu’en ce qui concerne la photo. Le grain est suffisamment discret pour ne pas gêner le visionnage de la série. Les contrastes donnent une belle profondeur à l’ensemble.
Une piste sonore que l’on aurait voulu un plus présente, mais qui ne se révèle être qu’une simple option Stéréo. La dynamique n’est donc pas à l’ordre du jour, et l’on se retrouve avec un programme, certes honorable, mais décevant, car il aurait gagné en volume avec une piste 5.1.
Un Making of qui revient en détail sur les choix opérés, notamment lors du départ d’Antoine Duléry et de Marius Colucci. On assiste à la renaissance d’une série que beaucoup voulaient déjà voir enterrée.
Puis le bêtisier et la galerie de portraits des principaux personnages.
On finit par le clip de Moïra Conrath.